J’aime beaucoup le titre, moins la mise en page trop peu aérée pour une lecture en ligne confortable.
L’écriture est plutôt maîtrisée, sans qu’il s’agisse pour moi de la qualité principale du livre. La redondance des qualificatifs alourdit le propos : les « grands yeux analytiques », ils auraient pu n’être que grands, « l’abomination innommable », à défaut d’être nommée, aurait peut-être pu ne pas être qualifiée, « la clarté luminescente » éblouit trop le lecteur. Enfin il ne s’agit là que de mon goût personnel... Qui m’aurait fait, si j’avais eu à mener un tel suspens, rechercher par le style la rapidité. En page 23 par exemple, j’aurais bien vu le recours à un zeugma, cette figure de style qui offre des raccourcis saisissant du genre : « il montait allègrement l’escalier puis, dans un même élan, sa jeune voisine ». Bon, j’arrête de vous titiller, en trouvant globalement l’affaire bien menée.
Mais pour moi, la frustration majeure, c’est quand le suspens se termine, où plutôt ne se termine pas, en faisant buter le lecteur sur la mention « à suivre ». Là c’est cruel, vraiment cruel. Alors j’ai fait à mon tour appel au tueur aux trompe-l’oeil qui m’a conseillé d’amputer mon appréciation d’un coeur pour n’en laisser que deux. Le troisième viendra probablement avec la suite...
Publié le 22 Mai 2024