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Abandon_site a noté ces livres

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@Chrisko Belle écriture à l’ancienne, par moments presque naturaliste avec ces longues descriptions précises et fouillées, comme si le détail des tenues vestimentaires était destiné à masquer l'absence d'expression des sentiments. Pudeur paysanne des grands-parents. On ne s’épanche pas, on ne s'étreint pas. Mais ce sera pire encore par le suite, avec les parents, les Lalanne. Elle modiste, lui militaire, c’est sûr, il vont se plaire. Enfin un moment. Puis se déchirer. Avant tout pour des histoires de fesses, supposées ou réelles. Elle frivole ? Lui jaloux ? Malgré leurs dos tournés, ils feront plusieurs enfants. Dont l’auteure, qui nous délivre ici les fruits de son enquête sur ce que furent vraiment ses aïeux. Une forme de catharsis, peut-être.
Publié le 20 Juin 2024
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@Flora Chazan Bravo ! Très joli style, juste, précis, serré, cinglant, avec qu’il faut de distance et d’humour. J’aime beaucoup le sentiment d’Emma d’être « attablée avec un groupe de notes de bas de pages », superbe trouvaille ! Le fond est jubilatoire. Quand le gauchisme germanopratin fait alliance avec le féminisme différentialiste et moléculaire, on ne s’amuse plus guère dans les ruelles de l’île de Ré, on s’y désole ! En se gardant toujours des gueux, derrière les portes bien fermées, à l’abri de hauts murs. Sur un parking d’Ars, on pourrait entendre un nobliau s’exclamer : «J'aimerais qu'une litière me transporte jusqu'à mon logis, portée par six esclaves à ceinturés de régimes de bananes.» Avant d’aller dîner chez lui d'un croûton de pain, ayant mal digéré le homard servi dans ce restaurant d'autoroute.
Publié le 17 Juin 2024
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@Cristina Leg Dans les toutes premières lignes, on se dit qu’il faudra que les feuilles voltigent à l'extérieur pour que celles de cette nouvelle se mettent à frémir. Puis la simplicité éclatante de votre texte éclot alors sous nos yeux. Passe la nostalgie d’un morne quotidien. Avant que n’entre en scène la banalité de l’extraordinaire, un tas de ferraille qui disparaît en fumée. Mais c’est pour laisser place au merveilleux, au sentiment amoureux. La fin est très subtile, vous avez une très jolie plume, un vrai talent d’écriture.
Publié le 17 Juin 2024
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@Flora Chazan Je n’avais pas été totalement convaincu par la première version, en grande partie de mon fait, n’ayant pas perçu qu’il ne s’agissait que d’un extrait de l’œuvre complète à venir. Je vous renouvelle donc mes excuses pour ce malentendu.//***// Vous allez décevoir à coup sûr les lecteurs en quête d’action rapide et définitive, bref à la recherche d’un policier brut de décoffrage. Votre récit est fort heureusement beaucoup plus que cela. Il a, au-delà du développement de l’intrigue, un côté contemplatif, où les non-dits et les tensions traversent les relations familiales et professionnelles de Lise. Le roman est habillement construit, la perspective introspective offrant un contre-point salutaire à la tension de l’enquête. Au final, le récit est vivant, parfois empreint de mélancolie, l’humain et ses complexités étant au cœur de l’intrigue, dans ce récit riche en nuance. //***// Bravo encore (Il semblerait que votre courte Nouvelle « La bile » ne soit plus disponible sur le site. Vraiment dommage, c’était un excellent texte).
Publié le 15 Juin 2024
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Des phrases pleines de mots, des mots remplis de lettres, le tout dans le bon ordre, sans faute de syntaxe, encore moins d’orthographe. Peut-être parfois quelques cheveux inutilement coupés en quatre. Ainsi, dès la première page, on apprend qu’au feu rouge, c’est son pied droit qu’elle a posé par terre pour arrêter sa trottinette. C’eut été la main gauche qu’il aurait été incontestablement nécessaire de le mentionner. L’héroïne connaît par coeur la disposition des lettres QSDF MLKJ sur sa console. Bon début pour la future écrivaine qu’elle rêve d’être. J’en ai conclu qu’il s’agissait d’un clavier AZERTY. Comme quoi, avoir l’esprit de déduction, c’est utile quand on attaque le roman dur moderne ! /*****/ Dans ce livre, on aime en brisant les tabous de genre avec audace mais grande délicatesse. Quel autre écrivain aurait raconté ainsi ses amours ? J’ai imaginé un moment Vernon Subutex, ce va-et-vient entre des existences et des destins qui se mélangent, s’écharpent, s’aiment, se détestent ! Non, ce n’était qu’un rêve, j’étais décidément à côté de la plaque. /*****/ Je vous le dis, du bon et bel ouvrage, bien propre, que cette « Coiffeuse, Rue de la poste ». Désolé, je n’ai pas le numéro, mais vous trouverez facilement, c’est juste après la boulangerie...
Publié le 30 Mai 2024

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