Merci pour ce texte intense. Merci aussi pour le deuxième texte qui explique pourquoi c’est si important de " s'interlire". Je lis peu de récits, préférant les romans. Mais là, votre écriture m’a happée, emportée par la main et ne m’a plus lâchée. C’est une écriture fiévreuse, sensible et poétique. Un style heurté, urgent mais qui coule pourtant. J’ai aimé le jeu avec les mots. Qui sont vivants. Ces mots qui sont refusés à Yann. Qui ne s’appelle pas. Qui a "fait refluer sa voix". J’ai aimé ce lien intime avec la rivière Kwaï, quoi, moi. La rivière secrète, la rivière des secrets, la rivière (de notre mémoire) qui détient peut-être des réponses mais les tait. Un personnage à part entière. J’ai aimé la description de cette relation avec votre "frère supérieur", votre "solitude dédoublée", votre "ventre à deux voix". J’ai aimé cette structure circulaire comme un escargot pour tenter de se rapprocher chaque fois un peu plus près de la source, des réponses et qui reflète le chemin de celui qui "s’encoquillait" de plus en plus. C’est un texte fort mais qui mérite à mon sens d’être encore travaillé (et relu pour corrections. Même si je sais que certaines absences de ponctuation sont voulues, parfois on a l’impression que les mots se sont deversés en jets sans relecture, chapitre 4 par exemple.) Bref, un texte déchirant. Je file découvrir votre site et les liens indiqués en deuxième partie !
Publié le 01 Février 2024