On voit la passion dans vos mots, pour le livre, pour l’art. Il y a ces envolées que seule la passion transpose. Alors bien sûr, cela rend le personnage principal presque secondaire. Le pardon, sans doute le sentiment le plus dur, le plus beau. Vous en avez fait un beau sujet de roman.

Oui, l’approche est surprenante, et originale ! Pas celle de donner la parole à la première personne, mais le ton que vous donnez à chacun de vos personnages qui s’adressent à nous. Il faut rentrer dans vos pas. Et on y rentre très bien après quelques échauffements. Et puis toute cette organisation s’écroule devant l’adversité. C’est donc une manière différente d’aborder comment une famille fait front. Et on s’est attaché très vite à Léon qui a une vie à part. Premier roman, bravo.

Il y a de l’émotion de ces témoignages d’amour (c’est presque un pléonasme ce que je dis !). c’est simple, c’est vrai, sans aucun doute, même si nous avons toutes nos manière propres de dire les choses, de les formaliser plus ou moins bien. Peut-être pourriez-vous animer un peu votre récit par des dialogues, quelque chose en tout cas qui mette un peu de variété dans la narration, pour la rendre un peu moins linéaire parfois. (et aussi, vous devriez adapter votre mise en page, je pense que de voir un ivre de 500 pages doit faire un peu peur :)

Le soleil au dessus des nuages est une belle image. Ohoh, vous avez créé tous les ingrédients du roman, l’absence, le drame, la douleur, les amis, la résilience, l’espoir, l’amour, comme des pièces de puzzle dont on sait qu’elles vont peu à peu se mettre en place, pas toutes du premier coup, immédiatement, mais peu à peu, avec patience. Le fil, ce n’est pas la chute qu’on ne veut qu’imaginer pas autrement que happy end, même si on sait que même dans les romans, cela ne se passe pas toujours comme on veut, c’est la manière dont vous nous promenez dans ces périodes de vies, avec toutes les émotions qui les traversent.

Je me suis demandé tout du long ce qui m’avait retenue dans cette histoire toute simple, et que vous racontez tout simplement. La simplicité justement ? Le quotidien est dans sa version la plus banale, juste contrebalancé par un soupçon d’audace, même les dialogues presque bonjour comment ça va fonctionnent tant ils sont dans la plus banale des réalités. L’intrigue qui pointe dès les premières lignes ? Vous avez ce sens de divulguer comme ça des petites choses tout en faisant comprendre qu’elles ne le sont pas tant que ça, les doigts mêlés, la petite robe qui remonte et qu’on laisse ainsi. Le sujet on ne peut plus classique ? Oui mais justement, les petites entailles, c’est toujours intrigant de savoir comment ça va évoluer. Bref, de vrais ingrédients de la vie. Et puis… les différentes pièces du puzzle se rassemblent, on sent que ça se corse. Mais n’empêche, je me suis demandé si ce simple récit ne pouvait pas quand même être densifié d’une manière ou d’une autre ?