Ecrire comme on parle ? Peut-être, pourquoi pas si c'est pour décrire le cheminement ultra-rapide de la pensée ... Je passe sur le cynisme désabusé voire méchant du héros (l'auteur?) mais franchement décrire une femme comme un "hybride moitié lampe de chevet moitié animal", on pourrait éviter, non ? Personnellement ça ne me fait pas rire. Mais "la facilité entraîne l'homme vers ses plus sombres demeures", n'est-ce pas M. Pérés ?Je passe également sur l'allusion à Clooney et ses dosettes, Hemingway et le "taureau ailé", toutes références visiblement destinées à ancrer cette "fiction" dans son époque,...Quant à l'image empruntée à Goldman sur le spermatozoïde qui a "gagné la course", un peu téléphoné non ? De même que le prénom Gabriel qui laisse augurer de la suite : l'archange, l'allusion à l'âme qui s'incarne juste après la jouissance de l'homme, le vieillard qui meurt, la nouvelle-née que ses parents appellent Gabrielle ... Il n'y a pas de hasard, disait Eluard il n'y a que des rendez-vous", je veux bien mais là il y a un peu trop de fil blanc à mon goût pour coudre l'ensemble. Et puis "je pisse des mots, je dégueule du verbe"...n'est pas Bukowski qui veut. "Ecri-vain", c'est sûr et c'est encore pire en ce qui me concerne "écri-vaine"et si "le seul moyen de canaliser sa peur c'est de connaître ses forces et ses faiblesses", on a encore du boulot, my friend !
Publié le 01 Décembre 2023