Je me souviens de ces bonbons de forme oblongue, un peu comme des spéculoos. Une moitié était rose, l’autre était bleue. Il y avait un coté sucré et l’autre piquait à vous faire fondre la rétine. Une friandise au goût d’oxymore un plaisir quasi masochiste, addictif, jouissif à souhait. Vos textes m’ont fait penser à ces sucreries. Desproges est l’auteur de cette fameuse phrase : « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde… » Le rire est une arme qui dénonce mais peut être également une couette qui enveloppe ou bien encore être plus efficace que le prozac. Vous maniez la plume avec dextérité, tout en nous chatouillant les plantes de pieds avec une rémige pour nous faire parfois pleurer de rire. Vous avez un style décapant, j’adore ! Merci pour votre impertinence, ce décalage jouissif, j’ai (j’avoue) serré les dents pour « Le cervidé », mais bravo pour votre audace, enfin du politiquement totalement incorrect ! Vos personnages sont habillés en dentelle, superbes de cruauté pour mieux fuir une réalité acharnée. J’ai pris mon pied ! Merci pour ce partage, vous avez beaucoup de talent !
Publié le 10 Décembre 2019