Etonnant. Deux mois après sa publication, votre ouvrage n'a suscité aucun commentaire. Ni l'ineffable Agostini, ni la dévouée Lamisch n'ont laissé leurs inévitables étoiles. Il y a un jeu endogame un peu malsain de co-congratulation entre auteur : tu me mets une bonne apréciation pour mon livre et je ferai de même pour le tien. Serait-ce vos commentaires acérés qui tétanisent les critiques. Vous jouez l'arbitre des élégances sur MBS, vous considérant comme l'alpha et l'oméga. Non sans talent, vos remarques font mouche. Mais je ne juge que sur les faits. Donc la lecture s'imposait. Honnêtement c'est pas mal. Bien sûr, on est loin de vos modèles revendiqués. Les anglo-saxons maîtrisent la forme comme personne. Des faiblesses, quelques invraisemblances mais cela tient la route.

Je n'en avais pas trop envie. Je ne lis jamais le Goncourt. Ici, trop de louanges, trop de trop. D'innombrables commentaires parfois réduits à quelques lettres écrits par des lecteurs dont ce sera l'unique critique. Et puis je me suis lancé et je dois reconnaitre que c'est le meilleur livre que j'ai lu sur MBS. Tout est maitrisé, l'histoire est bien menée, le style tendu. Donc 5 étoiles et une première place largement méritée.

@Loïc Lanzenac. Le hasard veut qu'un inédit de Mishima (Vie à vendre ) est paru récemment sur un sujet comparable au votre. Livre surprenant par son ironie et sa légèreté bien loin de ses autres bouquins. Votre ouvrage supporte la comparaison. D'un sujet grave confinant au métaphysique, vous tirez un récit agile, frais et léger. Il y a une sorte de jubilation permanente. L'écriture et le style sont soignés. Bref, une oeuvre originale témoin d'un réel talent. Ce doit être intéressant d'aller boire une bière avec vous.

Cela fait un peu mémoire de master, pas assez épais pour un doctorat. Sujet intéressant, bibliographie courte mais maîtrisée. Bonne surprise

Éprouvant !