Votre nouvelle me fait penser à Fahrenheit 451, le roman d'anticipation dystopique de Ray Bradbury et 1984 de Orwell.
Vous avez bien su exploiter les dangers qui surgissent depuis lors : les censures genrées et wokistes, la frénésie de l'écriture de tous et sa banalisation, l'intelligence artificielle qui normalise ou contrôle tout.
Parallèlement, la langue s'appauvrit et certains ne sont plus capables d'écrire qu'une vague transcription phonétique (c'est encore plus grave que la frénésie d'écriture narcissique).
Le dérèglement climatique vient s'ajouter à cette évocation inquiétante.
Alors, oui, les pigeons voyageurs deviennent un espoir de résistance, comme les bibliothèques vivantes que Montag rejoint quand tous les livres ont été brûlés dans Fahrenheit 451.
Votre nouvelle est une projection plausible de ce qui nous attend et elle est angoissante à souhait. Peut-être quelques dialogues pour l'animer un peu. Mais c'est très bien.
Publié le 17 Mars 2023