Michel Laurent

Biographie

ex Joker380, revenu de Gotham City

Michel Laurent a noté ces livres

3
Un moment, en vous lisant, je me suis cru chez H. Murakami, en voyant le fantastique surgir à la lisière du quotidien, comme un rêve qui se serait infiltré sans fracas dans la réalité. Chez Murakami, l’étrange provient par exemple de l’irruption d’un chat qui parle, ou de l’image d’une jeune fille mystérieusement disparue. Ces éléments irréels induisent une forme de trouble léger. Chez vous, ce glissement imperceptible vers le fantastique se matérialise par cette pièce d’or, ce puits étrange (chez Murakami, il aurait été sans fond), une machine à écrire mythique… Si l’absurde est une composante de notre univers ou peut-être un miroir déformant du réel comme chez Freud, le surnaturel devient une métaphore de la solitude ou de l’inconscient, nous permettant ainsi d’explorer les zones d’ombre de l’âme humaine.
Publié le 03 Juillet 2025
3
Ce témoignage est bouleversant : une enseignante raconte sa lente descente aux enfers. Durant six longues années, cette professeure va vivre un véritable calvaire, marqué par une perte progressive de repères, un isolement croissant et un épuisement profond qui la mènera au burn-out./***/ À travers son récit, une question s’impose : qui est responsable ? L’institution, qui peine à soutenir ses agents ? Une formation trop théorique ? Les élèves, parfois désengagés, parfois violents ? Rien de cela ne suffit à expliquer seul l’ampleur du malaise, mais tout y contribue. /***/ On aime encore citer l’image de l’enseignant qui change une vie, comme Camus saluant son instituteur Monsieur Germain. Ces récits nourrissent l’idéal d’une école républicaine bienveillante, juste et émancipatrice. Mais à force d’exhumer ces exemples d’un autre temps, l’institution détourne le regard de sa propre faillite. Elle recycle les figures d’enseignants dévoués pour mieux masquer le découragement des actuels, épuisés par l’écart entre mission et réalité. /***/ Car s’il y avait autrefois l’école dont on rêvait, il y a aujourd’hui l’école dont on crève ! /***/ Cette crise n’est pourtant pas propre à l’école : elle est celle de la société elle-même. L’autorité ne va plus de soi. Le cadre républicain, fondé sur l’uniformité, la discipline, la norme, ne parle plus à une jeunesse en quête de sens, de dialogue, de reconnaissance. L’école de Ferry, souvent mythifiée, n'était pas si égalitaire : elle réservait l’instruction prolongée à une minorité, avalisant les inégalités sociales au nom du mérite. /***/ Les élèves d’aujourd’hui n’acceptent plus ce que leurs aînés ont enduré en silence. Ils contestent, refusent l’obéissance par principe, et mettent au défi une école figée dans un modèle dépassé. Ce n’est pas qu’un problème d’autorité, mais une crise profonde de légitimité. Pour en sortir, il faudra repenser le rôle même de l’école, non comme machine à trier, mais comme lieu vivant où se construit un avenir commun.
Publié le 27 Juin 2025
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Et bien-sûr la note...
Publié le 27 Juin 2025
3
Très belle évocation nocturne, où les images vibrent avec justesse et délicatesse. Chaque mot, choisi avec soin, résonne avec les précédents dans une petite musique de nuit, sensorielle et intime. °°°°°°°°° Peut-être aurais-je ajouté une syllabe au dernier ver : °° le souffle chaud, croissants d’or du matin.°° apportant un écho de lumière naissante aux « balles traçantes » du début.
Publié le 16 Juin 2025

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