@Anne.E. J'ai lu Toute une histoire d'une seule traite. Quand on ouvre ce livre, on ne le lâche plus. L'idée de mêler au gré des évènements deux histoires, celle de la vie de Paul Denis avant son emprisonnement et le journal de sa détention, est profondément originale et permet d'entretenir le suspense concernant le motif de son incarcération. Ce fut un choc pour moi quand la vérité fut révélée et j'en fus toute bouleversée. L'effet de surprise rend ce passage prodigieux et ce qui est révélé, engendre un dégoût profond. C'est une histoire très forte qui est contée avec ses messages multiples : difficultés du monde agricole superbement évoquées ; terrible univers carcéral sobrement décrit ; tourments de l'adolescence, etc. Du fait de votre capacité à brosser d'un trait de plume avec humanité et justesse un coin de la France profonde ainsi que ses habitants, je n'ai pas cessé de penser à Georges Simenon et tout particulièrement à son roman : Le temps d'Anaïs. Marie-Amélie.

Après "Au jardin des coeurs étroits", c'est le deuxième roman de Marie Berchoud que je lis. J'ai été très émue par la proposition initiale : Dalia, la soeur jumelle de Lola, décédée peu après la naissance dans des conditions mystérieuses, évolue dans une galaxie lointaine, un univers proche de celui de Princesse Leia de Star Wars. Dalia écrit à l'usage de Leia, l'histoire de Lola à l'aide des feuilles volantes à trois sous que cette dernière sème à tous vents. L'histoire se déroule en Corse, une Corse bien éloignée des clichés Club Med, Ile de beauté et compagnie, une Corse réaliste et rude dans le climat politique tourmenté des années 1980. Chacun ou chacune croira se reconnaître dans Asina Lola, héroïne déroutante et meurtrie dont la complexité et l'imprévisibilité échappe finalement à toute analyse . Le livre s'achève sur des points de suspensions. Mille destins attendent Lola et beaucoup d'entre eux sont rien moins que joyeux. Une langue poétique aux savoureux néologismes, aux assonances musicales aux audacieuses métaphores (une paramécie galactique...). J'ai adoré ce roman.

@Marie Chotek. Bonjour Marie, Je n'ai lu que les deux premiers chapitres : Lena et Valentine. Je fais une pause dans ma lecture pour vous donner mes premières impressions. C'est drôle, enlevé, dynamique. Le fil conducteur repose sur une brillante idée : faire parler successivement les membres d'un quatuor de copines du même âge. Chacune donne ainsi une image approfondie de son caractère et par ricochet du caractère ds trois autres. On constate que ces images varient selon les observatrices et cela est réjouissant de penser que chacune d'entre elles se trouve différente de l'image qu'elle renvoie aux autres. J'observe que le deuxième récit (Valentine) est plus grave que le premier avec deux thématiques qui émergent : la première est la décadence physique et intellectuelle de Babouche, évènement traité sobrement de façon poignante, (chacun y reconnaîtra peut-être un membre de sa famille) ; la deuxième est l'engagement politique , une problématique dont j'ai beaucoup apprécié le traitement sincère et juste. Valentine qui cherche l'amour de sa vie, qui l'a peut-être trouvé en la personne de Gaëtan, sera-t-elle capable de faire preuve de la patience nécessaire pour amener son ami qui est loin d'être un extrémiste de droite et qui est même plein de bonne volonté , à une position plus compatible avec ses idées? J'attends la suite avec impatience! Félicitation pour la délicatesse et la sensibilité dont vous faites preuve et pour votre écriture fluide dont la lecture est un régal. Marie-Amélie (mlaporte468).

@Zoé Florent. Bonjour, Une fois votre livre ouvert, je ne l'ai plus lâché et l'ai terminé à la fin de la journée. L'écriture est claire et va droit au but. L'histoire est contée avec sensibilité et pudeur. Le suspense est habilement ménagé avec des surprises à chaque chapitre qui m'ont tenue en haleine jusqu'à la dernière ligne. Les personnages sont vivants et on peut facilement s'identifier et s'attacher à eux. Maud en particulier est finement caractérisée. Son honnêteté intellectuelle, sa constance forcent le respect et suscitent l'admiration. Elle ne mérite pas une si triste fin. Marie-Amélie