Lorsque ma mère m'apprend, à l'aube de mes 14 ans, qu'elle divorce, c'est mon monde qui s'écroule. Commence alors le début d'une longue introspection, la révélation d'abus passés, les incestes, des maltraitances, et la lutte pour la survie dans un monde de pervers. Fuyant ma famille dysfonctionnelle, je tombe dans les bras du premier venu : je tente de survivre alors à la violence conjugale. Je me débats au milieu de mes humeurs qui oscillent en même temps que ma longue autodestruction. De virage maniaque en hallucinations, à des dépressions en tentatives de suicide, en passant par les troubles du comportement alimentaires et automutilations. J'y découvre l'amour et l'amitié, la maternité et au bout du tunnel un diagnostic, le trouble bipolaire.
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le silence que je veux briser car les abus font des dégâts. Sans ce cri, les abus se perpétuent de générations en générations. Car les abuseurs continuent leurs méfaits au sein des familles. j'ai du coupé les ponts avec ma mère car elle était la complice des abus et des abuseurs et insistait au nom de cette cohésion familiale et me faisait passer pour la fille, la bonne pour l'asile psychiatrique, le mouton noir, celle que l'on devait bâillonner, et taire pour préserver son bonheur au détriment de ceux de ses enfants. Jai coupé les ponts pour protéger mes enfants. mais les dégâts sont là. je suis handicapée, et je suis bipolaire et autiste. L'épigénétique, vous connaissez, les abus qui modifient l'ADN? les maltraitances modifient l'ADN et les vulnérabilités génétiques font que les maladies se déclarent chez les uns et pas chez un autre. pourquoi? à cause de l'environnement familial., du stress. et cela se transmet aux enfants. j'ai trois enfants handicapées, autistes et cyclothymiques. Je suis heureuse mais la vie est un long combat de chaque jour. Parce que un jour on m'a violé , battu et qu'on a cherché à m'étouffer dans mon silence. mes livres sont un cri. Car le chiffre de une personne sur 10 victime d'inceste est erroné car on ne comptabilise pas celles qui ne parlent pas, n'osent pas ou dont la parole et décrédibilisée parce que considérée comme felles ou handicapées, comme moi, comme d'autres. tant qu'on entretiendra le silence au nom de la cohésion familiale, ces abus continueront.
Vous mettez le doigt dessus : le silence. Depuis la parution du livre de Camille Kouchner, on re réalise (enfin… les médias !) la puissance du silence. Des secrets de famille gardés au froid. Des déviances. De l’atroce. Au nom de la cohésion familiale, dîtes-vous si justement. La cohésion familiale, combien de fois avons nous tous entendu ce mot ! En espérant que libérer la parole vous a également libérée.