Après vous avoir parlé de l’envie d’écrire, dans mon précédent article, il est temps de s’intéresser cette fois-ci à la motivation. “Mais c’est la même chose” me répondrez-vous sans doute. Eh bien non ! L’envie reste relativement figée dans le temps. Elle vient en fonction d’une situation précise (par exemple un besoin de s’exprimer sur un sujet particulier). A contrario, la motivation anime tout au long du processus d’écriture. Toujours selon mon ami le dictionnaire Larousse, elle se définit comme étant des “raisons, intérêts, éléments qui poussent quelqu’un dans son action”. Concrètement, la motivation est un moteur incitant à se dépasser, à donner le meilleur de soi-même, y compris dans les périodes les plus difficiles.
C’est bien connu : l’être humain a toujours eu besoin de se challenger ; certains humains plus que d’autres. L’écriture est un domaine exigeant, et donc un terreau fertile pour les esprits en quête de défis. De l’ébauche jusqu’au manuscrit final, le futur ouvrage passera par de nombreuses étapes, ponctuées de haut, et parfois de bas. D’ailleurs, nombreux sont celles et ceux partageant des conseils et astuces, afin de ne pas tomber dans le piège de l’abandon. Il n’existe toutefois pas de recette miracle, tout dépend de chacun. En revanche, il est toujours utile de garder en tête un point crucial : être exigeant avec soi-même est une chose, encore faut-il s’avérer raisonnable ! Inutile de se forcer à vouloir à tout prix écrire plusieurs livres chaque année ou tester plusieurs genres littéraires, surtout si l’on ne se sent pas à l’aise. L’écriture doit rester un plaisir qui anime et stimule avant tout. En cas de coup dur, il vaut mieux se reposer puis reprendre en transformant l’exercice en routine agréable. Ainsi, relever le défi que l’on s’impose à soi-même n’en sera que plus facile, et une belle récompense personnelle.
D’un côté, on trouve les auteurs animés par une soif insatiable d’apprendre puis de s’améliorer. De l’autre, il existe des personnes ressentant le besoin de se confronter aux autres, notamment pour jauger de leur crédibilité en tant qu’écrivain. “Mon texte sera-t-il lu ? Apprécié ?” Difficile de se construire un avis véritable lorsque l’on travaille en solitaire. Aller à la rencontre d’autres personnes, obtenir des avis, même négatifs (à condition bien sûr qu’ils soient constructifs, sinon cela s’appelle de la méchanceté), voilà ce qui motive dans l’écriture. D’ailleurs, être capable de se confronter à ses éventuelles faiblesses et surmonter les difficultés ne peut que renforcer sa motivation personnelle. En effet, n’éprouvez-vous pas un sentiment de fierté, voire une immense joie, si ne serait-ce qu’un seul lecteur dit avoir aimé votre ouvrage (et plus encore s’il lui a apporté quelque chose dans sa vie) ? C’est aussi pour cela que l’écriture existe. Tisser du lien social, découvrir de nouveaux profils, échanger et partager… voici une excellente raison pour persévérer dans l’écriture !
Ce qui m’amène sur le dernier point, le rêve de beaucoup d’auteurs et autrices : être reconnu en tant que tel… et pourquoi pas, vivre de sa plume. Soyons honnêtes : en se lançant dans le processus de l’écriture, la perspective de voir son ouvrage fièrement exposé dans les rayonnages des librairies, ne peut que motiver à persévérer malgré les coups durs.
Qui prétendra ne jamais avoir rêvé à devenir le ou la prochaine JK Rowling, ou connaître le même succès fulgurant que Mélissa Da Costa (découverte par monBestSeller) ? Toutefois, cela ne doit pas être la motivation première. Il faut plutôt voir la perspective de réussite puis de vivre de sa passion comme un idéal à atteindre, le fruit d’un long travail. Personne ne doit vous interdire de vous imaginer auteur ou autrice de best-seller (c’est d’ailleurs l’une des vocations de monbestseller.com) ! Après tout, la passion et le rêve ne sont-ils pas d’excellentes raisons de rester toujours déterminé à aller jusqu’au bout de ses projets ?
Quant à moi, ce qui m’anime dans l’écriture est bien évidemment mon goût pour l’expression écrite, mais aussi un désir d’apprendre chaque jour, puis de m’améliorer. Je reste cependant persuadée que la meilleure des motivations, pas seulement dans l’écriture, est de disposer d’une volonté de fer !
À bientôt pour la suite.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
@luna Ashcroft je suis d'accord avec vous et dans ces périodes je pense qu'il ne faut pas forcer comme j'ai essayé de le faire (c'était frustrant et inutile), plutôt attendre que l'envie revienne naturellement. Cela présente l'avantage de laisser plus de temps à la lecture, telllement utile à l'écriture !
Bonjour ou bonsoir,
@Sylvie de Tauriac oui effectivement certains vont avoir envie d’entrer en contact avec d’autres ou au contraire rester dans leur bulle. L’un comme l’autre ont leur avantages, avoir des avis sur son travail ou créer en toute liberté (j’avoue rechercher autant l’un que l’autre).
@Plume_web un tel changement dans votre vie a du effectivement vous bouleverser, cela paraît logique. J’ai l’impression que lorsque l’on est profondément affecté par un évènement (positif ou négatif) on a besoin de recul, de se déconnecter pour ensuite mieux reprendre le processus d’écriture.
J'ai des baisses de motivation régulières mais mon rythme d'écriture varie très peu. En revanche, lorsque j'étais enceinte, je n'ai pas pu écrire une ligne. Impossible de comprendre pourquoi, mon cerveau devait être entièrement préoccupé par mon bébé, ma grossesse. C'est revenu naturellement quelques mois après mon accouchement. C'est le seul moment où j'ai crains que ma motivation ne revienne jamais...
L'écriture est une remise en question de soi-même car il faut de la rigueur pour obtenir un résultat satisfaisant. En revanche, je ne me confronte pas aux autres en écrivant car je m'enferme dans une bulle où je vis avec mes histoires. Je voudrais vivre de l'écriture simplement pour continuer de cultiver ce jardin secret où poussent mes livres. Je cherche davantage l'isolement que la vie en société. @Sylvie de Tauriac