
Lorsqu’elle m’a quitté Shirley m’a dit que je ne comprenais pas, que je n’entendais pas ce qu’il fallait. Elle m’a brisé en deux, comme une bouteille lancée par un poivrot se fracasse sur mur.
« Tu ne comprends pas les femmes « c’est ce qu’elle m’a craché au visage. Elle avait raison, et j’avais tort, ce conflit intérieur m’a poussé à dériver puis j’ai vu un projet, j’ai perçu un chemin, comprendre les femmes…les hauts talons et les jupes, le rouge à lèvres et le regard pesant de certains hommes.
Je rentre depuis quelques mois dans ces robes, ces talons, c’est ma nouvelle peau et ma nouvelle âme, pour mieux comprendre Shirley, au début puis peu à peu, pour en être. J’ai compris des choses, c’est évident mais surtout le poids de ces regards. Et lorsque je me rends au retro je danse, je fais illusion un peu, parfois sous les lampes bleues certains hommes me regardent, me désirent, puis se détournent d’un air dégouté en réalisant que ma pomme d’Adam est trop saillante, que la main avec laquelle je saisis le verre qu’il m’offre est trop grande.
J’ai au début juste voulu jouer le jeu puis je m’y suis amusé et je suis tellement rentré dans ce rôle que je m’y suis senti bien, j’ai appris à m’aimer en femme, j’ai peut-être toujours ressenti cela, je ne sais pas mais aujourd’hui je suis tellement plus sensible, plus doux et mes amies sont tellement plus bienveillantes que mes anciens compagnons de barbecue et de foot.
Demain j’ai rdv chez le chirurgien, je fais le grand saut, la première étape en tout cas, des hormones et trois opérations et dans un an je serai elle…,
Un sourire illumine mon visage, je suis bien et je suis le rythme de cette mélodie, femme des années 80 et femme jusqu’au bout des seins, le dj lit-il dans mes pensées ?
Cette réflexion me fait sourire encore davantage, …
Mais elle est là, devant moi, plus belle que jamais et danse langoureusement, triste, elle me regarde et m’aspire comme un miroir sans tain, je ne lui souris pas à elle mais je souris et Shirley croit que c’est à elle que cela s’adresse.
Elle ne sait pas, ne me reconnait pas, sans doute.
Je suis bouleversé, danser ne me suffit plus, je me dirige vers le grand divan noir d’un pas instable et je m’assieds, je gère encore et toujours mal ces hauts talons et ces robes trop courtes, être femme est techniquement compliqué, en discothèque c’est une réelle prouesse de montrer le haut de la cuisse sans dévoiler la petite culotte, dans mon cas l’art est rendu plus difficile par ma virilité encore présente, jusqu’à demain ….
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
Indépendamment de tous les commentaires inutiles du troll Patatras qui n'apportent rien d'autre que du bla, bla, bla bordélisant l'article, je trouve curieux que 10 jours plus tard l'auteur(trice) @Dominique n'ait répondu à aucun commentaire qui a nourri le débat. Cet article évoque-t-il un cas réel ? Une fiction ?
C'est pourtant un sujet de société intéressant tant il rencontre d'opposition dans certains pays et fait débat dans le nôtre.
Un sujet qui a été très bien traité dans plusieurs reportages à la télé il y a quelques années, avec la participation, entre autres, de "Bambi". Depuis, l'idéologie woke trop militante a eu un effet négatif. MC
Le thème est intéressant et au goût du jour, le texte a l'avantage d'être court et d'aller droit au fait avec simplicité. Le choix de la première personne est également judicieux. Je plains le personnage car la nature fait bien les choses en nous donnant un genre. La tolérance d'aujourd'hui peut ne pas durer, et les transgenres en subiront les conséquences. @Sylvie de Tauriac
Bla, bla, bla trollesque... quoi de neuf ?
C'est ça, mon gros, t'as tout compris.
??? !!!
Chassez le naturel, il revient au galop !
@Michel CANAL
Désolée, Joli-Coeur pérenne, je craignais que vous me reprochassissiez de parler pour ne rien dire.
? ! Encore une occasion de parler pour ne rien dire... et avec une belle faute d'orthographe ! (j'aurais apprécié d'être remercié pour l'avoir signalée)
@Michel CANAL
Cher Joli-Coeur, je constate avec effarement quelle est votre conception de la confidentialité. C'est vrai que vous ne donnez pas la taille de son soutien-gorge et de sa petite culotte...
@Dominique, vous serez intéressé(e) je pense par le parcours d'Armonia (tapez "Armonia" dans la fenêtre de recherches de mBS) et vous trouverez de nombreux écrits la concernant.
"Il" est devenu "Elle" au terme d'un parcours long et difficile. Elle a publié ici-même son histoire que je connais bien pour avoir été son bêta-lecteur à ses débuts d'écrivaine. La concernant on peut dire "écrivaine" puisque c'est ce qu'elle est devenue, avec un succès mérité. Nous nous voyons encore dans la vraie vie car par le plus grand des hasards nous habitons dans deux villes voisines du Sud de la France.
Son patronyme a changé (sauf pour ce qu'elle avait publié sous celui de Zyra), mais si vous souhaitez en savoir plus sur elle et peut-être la contacter, vous la trouverez par un moteur de recherches en tapant "Armonia écrivaine française". MC
Un homme qui devient une femme à la suite d'une rupture amoureuse est un thème intéressant, bravo pour l'idée.
Dans le texte, tel qu'il est pour le moment (le format court est contraignant, je sais, mais tout de même) :
- "aujourd’hui je suis tellement plus sensible, plus doux et mes amies sont tellement plus bienveillantes que mes anciens compagnons de barbecue et de foot." Ne serait-ce pas un peu caricatural ?
- "Elle m’a brisé en deux, comme une bouteille lancée par un poivrot se fracasse sur un mur." Poivrot ? Pour quelqu'un qui est en train de s'ouvrir à ce qu'est être femme ("je suis tellement plus sensible"), le terme est un peu dévalorisant, non ? Et puis, une bouteille qui se fracasse sur un mur ne se brise pas en deux.
- "dans mon cas l’art est rendu plus difficile par ma virilité encore présente, jusqu’à demain …." : "l'art est rendu", "ma virilité encore présente" ? Pour une phrase finale, c'est dommage d'employer des expressions aussi maladroites.
Comme le dit un article paru récemment, l'auteur fait des choix. Une lectrice extérieure au texte vient de vous suggérer d'en faire quelques autres. J'espère que ces suggestions vous seront utiles.
Coco