
Ce sont des réflexions sur des micro-évènements de la vie quotidienne qui arrivent à tout le monde et dont on ne fait pas cas, comme les blancs dans une conversation ou l’interprétation d’un regard. Ce sont des dissections de perceptions fugaces.
Je me suis attachée à décrire le plus finement possible des attitudes, des habitudes, des ressentis dans des situations banales au premier coup d’œil mais beaucoup plus complexes qu’il n’y paraît. Je me suis attelée à comprendre comment surgissent une appréhension, une peur, un refus, une méfiance à partir de petits évènements (comme « Mes conversations avec Paule » ou « le Malentendu ».)
Pour ce faire, les mots ont une importance capitale, je les secoue et je joue avec eux jusqu’à ce qu’ils me livrent leurs secrets, leurs champs d’équivoque.
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Votre livre m'a fait réfléchir, peut-être parce que je m'y suis retrouvé : j'aime particulièrement les passages où vous parlez du blanc, du vide ou du manque, ou encore de l'art, qu'il vous semble côtoyer quelquefois sans pouvoir l'atteindre, et de votre désir soudain, qui vous a surpris vous-même, de posséder ce tableau de Vermeer.
À d'autres moments, parce que j'étais intrigué, j'aurais voulu que le récit se poursuive, connaitre mieux l'histoire de Gérard et de votre relation, j'imaginais une nouvelle passionnante. Ou lorsque vous décrivez votre père, le taiseux. J'étais curieux d'en savoir plus. Comme si vous vous reteniez. Un voile posé sur l'intimité de son être, écrivez-vous. Et ailleurs : "comme si dire "je suis là" était une intrusion catastrophique."
J'ai beaucoup aimé votre conception délicate d'une contribution au redressement d'un livre, l'aider à se tenir droit, à s'améliorer, en y ajoutant un plus sans enlever quelque chose. Alors, si vous me permettez de rectifier avec vous un endroit de votre texte (au sens où vous l'entendez), les dernières lignes de "Un malentendu" p.30 se retrouve, sans doute par erreur, p.68 à la fin de "L'ogre".
Remplir le creux est une opération impossible certes, mais le dire comme vous venez de le faire à demi-mot dans ce livre, oui, c'est possible - et parfois superbement.
Oui, c’est amusant, bien vu, ces réflexions, petites ou grandes, sans chronologies, qui appellent à réveiller les notres, à se dire "tiens, ça me rappelle quelque chose, ou moi aussi j’ai ce sentiment là". Vous les dites, comme ça, sans fioritures, c'est pour ça qu'on se les approprie si naturellement. Merci de les avoir partagées.