En juin, l’humour truculent du livre Les délirants carnets de voyage de Brux de Nux a fait exploser son compteur sur monBestSeller ! Entre deux avions et deux hôtels, l’auteur (indépendant, ça c'est sûr !) capte la comédie humaine qui défile sous ses yeux. Vue perçante, écriture vive, il ne mâche pas ses mots ! Avec en prime un petit revival musical. Car avec Brux de Nux tout se termine par une chanson. Histoire de mettre un peu de douceur dans ce monde de Brux. Rencontre.
Vous voilà embarqué pour le Prix Concours du Livre Inédit’é monBestSeller 2014. D’abord, bravo ! Ensuite, ça vous inspire quoi ?
De l’étonnement et du plaisir. Etre lu est toujours une satisfaction, même si je n’ai jamais cherché à être édité. Grâce à votre initiative, à monBestSeller, c’est devenu possible, tant mieux et surtout, merci !
Vous écrivez et dites que vous n’êtes pas écrivain. Alors, ethnographe ?
J’ai toujours associé, peut-être à tort, la « vraie » littérature à une certaine notion d’essentiel. Il y a des livres, des œuvres, qui peuvent changer une vie. Ce que j’écris n’a surtout rien d’essentiel et ne changera jamais rien ni personne. Ethnographe pourquoi pas, même si mes observations relèvent généralement de la fiction et du superficiel. Mai le temps qui passe étant une obsession quasi-maladive, je me qualifierais volontiers de chronographe !
La solitude du voyageur en salle d’embarquement. La solitude de l’auteur. A votre avis, il y a un rapport ?
Peut-être. Mais je dissocie la solitude du corps de celle de l’esprit. Les salles d’embarquement sont un cas d’école des solitudes nouvelles : autant de gens rassemblés dans un seul lieu et qui n’ont rien à se dire, c’est bluffant. Le voyage, même professionnel, possède cette capacité incroyable à vous projeter dans l’après. Il n’est qu’une passerelle entre deux mondes : celui d’avant et celui d’après, celui d’où on part à celui où on arrive. Entre les deux, le temps du déplacement du corps d’un endroit à un autre, c’est une sorte de non-monde, un vide propice en ce qui me concerne à la réflexion et à l’écriture.
Dans votre métier il y a du protocole. Vous vous en libérez dans vos carnets de voyage. Vous compenser ou c’est votre vraie nature ?
J’ai toujours eu une forte propension à la déconnade. En fait, c’est avec mon métier que je compense. Le monde des hôtels de luxe est comme une pièce de théâtre qu’on renouvelle chaque jour en changeant les acteurs et l’histoire. Dans cette pièce, j’alterne, avec les équipes, la rigueur, le respect du protocole et la volonté amusée de rendre les gens heureux. C’est un exercice difficile de rendre des gens heureux tout en restant -presque- sérieux…
À vous lire on rit de votre férocité. Mais on frémit aussi car vous savez avoir la plume tendre. C’est quoi votre zone de turbulences ?
J’en ai plein ! Des fois je me dis que je devrais voir un psy pour analyser mes fameuses turbulences. Mais j’ai peur : je suis quasiment sûr que beaucoup de psys sont plus tarés que moi ! (rires)
D’où vous vient cet amour des mots, ce sens de la formule et ce rythme… ?
J’ai grandi dans l’amour de la chanson française que mes parents écoutaient tout le temps. Brel, Brassens, Ferré, Aznavour, c’est la raison pour laquelle mes histoires finissent toujours par une référence à une chanson, à une musique ou à un texte. Et puis j’ai adoré, entre autres, Frédéric Dard, Chandler, mais aussi l’écriture langoureuse de Duras et la musique classique. Ma vie s’est construite autour de repères musicaux, de phases que j’ai aimées et qui m’ont accompagné. Pour le reste, ce sont les rencontres et le temps qui passe, les amis, le rosé (en quantité), la curiosité. J’aime les contrastes, ce sont eux qui donnent du rythme à la vie. Du rythme à mes histoires. J’essaye d’écrire comme je vis, en évitant l’ennui. Je dis bien « j’essaye ».
Plus de 3 000 lectures en 3 mois ! Que diriez-vous à ceux qui n’ont pas encore pris le vol de vos carnets de voyage ?
Qu’il y a une vie avant et une vie après avoir lu Brux et que les deux sont les mêmes ! Je plaisante. Les nouvelles offrent une souplesse de lecture qui va bien avec la légèreté de l’été. Et Brux est un excellent compagnon de voyage pendant cette période, plus bienveillant qu’il n’y paraît : facile à lire, souvent marrant, parfois grave, mais toujours gratuit grâce à monBestSeller.com. Par ces temps de crise, c’est un bon argument non ?
Brux de Nux. Les délirants carnets de voyage de Brux de Nux. Livre du mois monBestSeller.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
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