Je participe aux concours de nouvelles, réagis aux articles, en écris, et surtout, je lis presque tous les nouveaux livres et les commente. C’est passionnant de chercher la perle rare ou le diamant brut dans cette avalanche de textes hétérogènes… mais ça me prend un temps énorme, et mes yeux trinquent. Je dois me calmer. Je passe à une moyenne de deux livres par semaine.
Je me suis fait de vrais amis dans cette sympathique communauté d’auteurs et ils me demandent ce que je pense de leurs nouveaux romans. Je suis bien devenue critique littéraire… alors, pourquoi pas bêta lectrice ? A une passionnée, rien d’impossible !
Beaucoup se lancent dans l’autoédition. Je les admire.
Je voulais le faire lire, le partager, mission accomplie, au-delà de mes espérances et « naturellement », puisque je n’ai jamais payé quoi que ce soit pour augmenter mon audience. Je continue de recevoir sporadiquement des commentaires émouvants et positifs, voire enthousiastes, sur le fond et sur la forme. Mais bon, ça s’essouffle, moi aussi…
Le lendemain, je me lance dans l’autoédition… mais ce n’est pas parce que j’ai appris à surfer sur le site de mBS que je suis devenue plus douée en informatique ! Quand je veux insérer l’illustration que ma fille, plasticienne, a fait pour la couverture de mon livre, le titre reste au beau milieu du dessin ! J’abandonne d’autant plus facilement que je ne me sens pas apte à tout gérer de A à Z. L’autoédition, c’est un parcours du combattant, je n’ai plus assez de tonus !
Pas question de me faire éditer à compte d’auteur. Que faire ? Je l’envoie au comité de lecture d’un petit éditeur « nouvelle génération », consciente des avantages et des inconvénients d’une édition à compte d’éditeur. Trois semaines plus tard, il me répond favorablement, avec de jolis compliments sur mon livre... et tout va très vite.
Quel bonheur ! Je le caresse, le respire, le feuillette… je suis émerveillée comme devant un nouveau-né. D’ailleurs, je reçois des félicitations et des messages affectueux de toutes parts. Etre éditée était un rêve, ce « vrai » livre le concrétise.
Ce sont mes lecteurs qui m’ont donné la force et la légitimité nécessaires pour aller jusqu’au bout de cette aventure. monBestSeller a permis ce long temps de maturation qui m’était nécessaire. Je leur en suis reconnaissante.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
@PhilippeMangion Merci pour votre réponse, claire et sans ambigüité. Elle a le mérite d’informer encore plus amplement les auteurs en recherche d’éditeurs. Et, effectivement, cette recherche doit être envisagée, mise en œuvre, selon leurs propres critères, qui peuvent différer du tout au tout d’une personne à l’autre. Et surtout, ne pas perdre de vue que tout bouge, tout est en mouvement. Telle entreprise qui donne aujourd’hui satisfaction, n’aura peut-être plus aucun intérêt si rachetée demain par un autre groupe. Plus rien n’est stable, dans ce monde en train de perdre les pédales. Et ceci est bien le mal du temps, qui fait que plus rien ne s’inscrit dans la durée.
@Yannick A. R. FRADIN Je suis complètement d’accord avec vous en ce qui concerne l’implication des ces « éditeurs » nouvelle génération qui ne sont en fait, de mon point de vue, que des épiciers. À ce compte-là, mieux vaut effectivement se décarcasser soi-même, et donc s’auto-publier. J’ai compris ça en remarquant que mon recueil de nouvelles placé sur Amazon par Librinova n’avait aucune visibilité. Il était impossible a trouver autrement qu’en mettant son titre ou mon nom dans le moteur de recherche… Même en faisant des recherches par catégories (une horreur absolue sur Amazon), par tranche de prix, ou par tout ce que vous voudrez d’autre, mon foutu bouquin était invisible. Et son invisibilité a été parfaite pendant un an. Pourquoi ? D’abord à cause de l’inefficacité de la catégorisation, et ensuite, parce que les algorithmes du moteur de recherche d’Amazon privilégient d’abord les livres édités sous KDP. Alors que, sans faire aucune promotion, toujours sur Amazon, j’ai vendu sur l’année, à cinq reprises, mes nouvelles auto-publiées sur KDP. Sans rien faire. Et j’ai même eu des commentaires de personnes totalement inconnues, ce qui m’a bien scié. Du coup, je me dis qu’un jeune auteur, qui a la gnaque, peut peut-être arriver à sortir son épingle du jeu ; à condition qu’il ait du talent, qu’il soit convaincu de la qualité de ses écrits, que son travail soit impec, qu’il soit un authentique perfectionniste, qu’il ait le sens du commerce, des relations, du temps, un peu d’argent, et surtout, qu’il soit un bosseur acharné.
Marguerite
@Ivan Zimmermann
Votre commentaire est fort intéressant et comme vous, j'ai tenté d'envoyer un manuscrit chez eux parmi d'autres maisons plus "sérieuses". Sincèrement, je savais que cette maison serait ok et 10 jours plus tard, sans grande surprise, c'était d'accord pour eux. Ils acceptent quasi tout le monde, donc sans grande joie derrière. Bien sûr, c'est un prestataire de services avec l'option de base ( qui te coûte 50 euros) et l’embellissement à la carte. Ceci dit, je ne leur tape pas dessus, car tout dépend de ce que l'on attend dans une publication et nos objectifs peuvent très bien coïncider avec leur offre. Je ne donnerai pas suite ( du moins, pas pour le moment), car c'était juste pour satisfaire une curiosité. Quoi qu'à ce tarif-là, mieux vaut-il tenter l'aventure dans l'autoédition, non ? Encore une fois, est-ce à la portée de tous ? Il faut sans doute s'y connaître en informatique, puis avoir du temps libre, avoir un réseau pour partager sa publicité, et enfin, il faut avoir un bon pécule de côté pour pouvoir "financer" la fabrication ( correction, couverture..) etc...Cet échange tombe bien pour moi, avoir vos retours d'expériences est instructif et je les lis tous avec attention.
@Ivan Zimmermann @Marguerite Rothe
Bonjour à tous,
J'ai en effet deux bouquins édités chez MonPetitEditeur et je suis partagé. D'un côté ils font un bon travail de fabrication. Les livres sont bien faits et c'était vraiment gratuit pour moi. A ce moment-là, ils étaient la propriété du Petit Fûté, mais ils on été rachetés en sept 2015 par Edilivre. C’est sans doute à ce moment là que ça a changé. En particulier, les frais de participation de 50€.
Ils ont une bonne diffusion sur les sites en ligne, mais aucune dans les librairies. Ils ne font aucune véritable promo, mis à part l’annonce sur leur site Facebook. En revanche, ils participent à quelques salons. J'ai pu signer sur leur stand au Salon du livre de Paris.
Je trouve aussi que leurs prix de vente sont élevés.
Le contrat qui stipule qu'on peut le résilier avec préavis de 3 mois est pour moi un plus, car il permet de se libérer rapidement si on trouve un meilleur éditeur.
Le suivi des ventes en ligne est très aléatoire, sauf une fois par an où le décompte réel est fait pour le paiement des droits. (On touche 10% sur les ventes)
Outre un exemplaire et 50 cartes qu’ils donnent, ils font des réductions, allant jusqu’à 35% pour cent exemplaires, si on veut revendre des exemplaires soi-même.
Ils proposent aussi des cartes et des affiches à des prix abordables pour ceux qui veulent organiser leur promo.
Pour moi, c'est un choix d'attente qui me convient, car je n'ai ni l'envie ni le temps d'organiser un fabrication de qualité égale, ainsi que la diffusion de mes bouquins.
Et je ne perds pas espoir d'être accepté un jour par un éditeur traditionnel.
Bonjour @Ivan Zimmermann. Il n'est jamais trop tard pour signaler ce genre de chose ! Les "maisons" qui se revendiquent à compte d'éditeur mais sont en fait des à compte d'auteur déguisées (voire à peine dissimulées) semblent hélas de plus en plus nombreuses, sans parler des méthodes indirectes pour sous-traiter plus ou moins discrètement dans des conditions à étudier avec attention avant d'aller plus loin. Quand il faut payer pour toutes sortes de "services", alors personnellement je ne vois pas trop l'intérêt. Autant passer directement par l'auto-édition, on aura le même boulot de promotion, correction, etc. à faire, mais sans donner de pourcentage à un tiers qui au final ne fera rien de plus qu'on n'aurait fait nous-même. Après, chacun ses choix, cela convient peut-être à certains auteurs, mais vigilance pour ne pas se faire avoir en laissant l'enthousiasme nous aveugler. Toujours bien lire les contrats, prendre le temps d'y revenir et d'en parler avec d'autres personnes, ne serait-ce que ses proches, pour bien comprendre les tenants et les aboutissants (c'est valable pour tous les types de contrats d'ailleurs, n'est-ce pas ?^^ Pourquoi ce serait différent pour des contrats d'édition ?). Quant aux délais, à durée indéterminée, ouch. Pourquoi pas si la maison a les reins solides et un outil de promotion du feu de Dieu, avec une équipe débordant d'enthousiasme et d'envie de promouvoir l'ouvrage, mais pour un organisme qui laisse (presque) tout le boulot à l'auteur, partir sur une durée limitée (deux ou trois ans par exemple, reconductibles tacitement ou sur demande) paraît plus prudent. De manière générale, une durée limitée définie d'un commun accord est préférable (on ne sait jamais ce qui peut arriver. Editeur qui ne fait pas le boulot comme le souhaite l'auteur, auteur qui voudrait récupérer les droits sur son texte pour une raison quelconque, maison qui ferme, etc.) J'espère que Colette ne déchante pas et sait où elle a mis les pieds. A lire le message, ça ne semble pas être le cas. Soyez vigilants ami(e)s auteurs :-) C'est comme pour écrire, prenons le temps de bien comprendre et de bien faire les choses.
Bonjour @Ivan Zimmermann ; non, votre message est intéressant, donc vous ne serez point frappé par la foudre ! Tous les éditeurs du genre Librinova, et autres « Mon petit éditeur », n’ont qu’une seule raison d’être : faire de l’argent. @PhilippeMangion qui est édité chez ce dernier, pourrait peut-être nous éclairer quant à ce contrat d’exclusivité ?
Je ne suis même pas sûre que ces éditeurs sachent repérer un talent véritable. Après tout, tout le monde ne s’appelle pas Jean Paulhan. Il faut comprendre qu’aujourd’hui, plus que jamais, tout est marchandisé. Le culturel est un produit comme un autre. Il est bien que ceux qui rêvent d’être édité sachent cela. Mes amis auteurs, vous faites de l’art en écrivant, mais cet art n’a de valeur que pour vous-même. Tout le reste n’est que considération marchande. Le créneau de mBs est un peu différent de ces éditeurs virtuels, mais eux aussi, de toute façon, doivent faire tourner la baraque. Ce que nous leur payons en « packs », eux le paye en services.
Pour ceux qui font de l’édition leur cheval de bataille, en plus de leur talent sous le bras, il faut bien qu’ils comprennent que l’investissement financier est indispensable, et surtout, qu’il peut s’avérer très lourd. Et malgré tout cela, malgré toute cette bonne volonté, toute cette passion, il se peut qu’ils restent tout au fond du panier. Étouffés par la multitude.
@lamish merci pour le rappel de cette maxime de Coluche ; j’ai le sentiment que plus temps avance, et plus sa vérité se fait écrasante. Mortifère.
Amicalement à tous, Marguerite.
@Ivan Zimmermann, Merci de dénoncer ce qui doit l'être et de permettre aux auteurs du site d'éviter la multitude de pièges qui les guette...
@lamish, @monbestseller, je fais parfois ce rêve étrange et pénétrant...d'un monde qui ne serait pas dominé par l'argent. J'avoue avoir poussé la porte de mBS parce que l'entrée était gratuite, j'y ai déposé mon livre car on ne me demandait pas un centime pour le faire et je reconnais que je n'ai jamais rien payé, ni pack, ni mise en avant, ni autre... Au-delà des difficultés financières, il y avait en moi ce souhait de préserver l'écriture, de l'enfermer dans une bulle qui protègerait ma passion de toute pollution mercantile. Malgré cette attitude sans doute fort critiquable, mBS a rapidement mis mon livre en avant, puis m'a permis d'accéder au prix que vous connaissez. Il me semblait important de rappeler qu'il existe encore des endroits où le rêve est possible...
Nous ne sommes pas ici pour gâcher la joie de Colette, et c'est sur la pointe des pieds que je me permets de mettre mon petit grain de sel. Notre problème, à nous autres auteurs, est double : nous sommes hypersensibles, et l'habitude de manier les mots peut nous conduire à réagir au quart de tour. Pourtant comme le disait une amie de ma mère, "nous ne sommes tous que de pauvres humains", et pire encore : "de pauvres auteurs" ! Car même riche et célèbre, un auteur demeurera toujours un écorché vif. N'est-ce pas d'ailleurs ce qui nous fait écrire ?... Alors, je ne vais pas bêler "paix, mes frères et soeurs, prenons-la main pour former une ronde autour du sapin", mais simplement rappeler que nous autres auteurs indépendants avons trop de pain sur la planche et de combats à mener (ne serait-ce que dans le but de nous faire respecter un tant soit peu du monde du livre en tant qu'autoédités) pour nous regarder de travers. Et pis bon, c'est quand même bientôt Noël ! :-)
Amitiés
Elen
Félicitations @Colette bacro :-) Je suis ravi que tu tiennes désormais ton livre entre les mains. Un objet concret, un vrai livre en papier, à toucher, à lire et dont on peut tourner les pages (et la tête avec^^). En plus, une très belle couverture réalisée par ta fille, superbe ! Profite bien de cette naissance. Je te souhaite de "toucher" de nombreux lecteurs. Personnellement, je ne doute pas que ceux et celles qui te liront le seront forcément, touchés. Plusieurs de mes proches auront un joli petit paquet sous le sapin et pourront remercier la petite Colette d'avoir trouvé le temps, l'énergie et la force de réaliser ce livre témoignage, au sujet grave mais à l'écriture légère. C'est typiquement un livre qui gagne à être édité en format papier, pour être lu, relu et prêté. Et il ferait sans nul doute un superbe livre voyageur ! Bonne continuation Colette :-) Bien amicalement.
Félicitations Colette!
@Colette bacro
Ma chère Colette, tu sais combien je suis heureuse pour toi... Savoure cette aventure, après le long parcours du combattant des auteurs qui osent de lancer dans l'autoédition !
Amitiés
Elen
Bravo à vous ! Il est grand temps que j'aille découvrir ce livre au vu des commentaires :).
Je n'ose même plus dire que ce livre est bon...depuis notre face à face, j'ai l'air de me répéter encore et encore...
Maintenant je peux ajouter que ce livre est beau et je comprends ce bonheur de toucher l'objet, de le caresser, de le respirer...Ne t'en prive pas Colette !!! Et ouvre le champagne ! :)
Toutes mes félicitations Colette pour ce chemin, certes pas évident mais qui vous procure une grande joie, aujourd'hui. Je me réjouis pour vous, c'est mérité. Bien à vous. Dany
La meilleure et la plus jolie nouvelle du jour :-)))
Sincères félicitations pour votre réussite, bravo Colette !
Amicalement, Marguerite
Toutes mes félicitations à vous, @Colette bacro, pour cet accomplissement ! J'imagine et je partage votre joie ; et je vous remercie de nous la faire partager. Je m'associe à Catarina Viti pour souhaiter à votre témoignage le poignant écho qu'il mérite, et j'espère que nous aurons tout de même la chance de vous rencontrer encore sur mBS !
Amicalement,
Élizabeth.
Je vous avais déjà félicitée. Je recommence aujourd'hui. J'imagine votre bonheur et je le partage sincèrement. Amitiés. Corinne.
J'avais été très touché et impressionné par le texte de @Colette Bacro en ligne. Aujourd'hui je l'ai entre les mains, avec sa merveilleuse couverture, et je le relis avec encore plus de plaisir. Bravo Colette !
Pour beaucoup d'auteurs comme de lecteurs, l'objet papier reste très important. Comme je ne suis pas un passéiste, j'ai réfléchi à ce phénomène, du moins en ce qui me concerne. L'appréciation raisonnée, intellectuelle est tout à fait possible avec l'immatériel, mais l'attachement affectif est difficile. Il se cristallise sur des objets concrets, même quand il s'agit de souvenirs. Une photo, un livre, un vêtement ...
Pour ma part, je lis en numérique tout ce qui est connaissance (recherche, articles, infos), les romans au format papier quand c'est possible.