Ce poème est comme une bouffée d'air pur des Pyrénées. Il vous fouette l'âme tout autant qu'il l'enveloppe de sa beauté.
Je recours à des tournures un rien surannées mais c'est pour être en communion avec la tonalité du poème. Sans vouloir vous enfermer dans une case ou l'autre (le poème respire trop la liberté et les grands espaces), on est ému d'y retrouver une touche impressionniste qui nous restitue les teintes, les odeurs et l'austère beauté tout autant qu'une réminiscence riche de nostalgie de la facture des Parnassiens.
Et cet élixir savamment dosé donne la facture très personnelle de ce poème dans le genre de la chartreuse et de l' absinthe, toute deux évoquant la verdeur propre aux Pyrénées.
Je suis aussi ému d'une certaine manière que si je m'adressais à Leconte de Lisle et à José Maria de Heredia frais ressuscités. Un happy few.
Publié le 13 Juin 2023