Actualité
Le 01 fév 2022

Mon livre a-t-il moins de valeur parce que je le publie gratuitement ? (actualisé)

Sur monBestSeller, les auteurs paient, soit du temps et de l'énergie qu'ils nous prodiguent, soit des packs qui les promeuvent. Et pourquoi pas les lecteurs ? Eh bien oui, c'est le deuxième thème choisi pour expliquer à nos membres la logique de monBestSeller...
La lecture gratuite d'un livre, en le promouvant, lui donne de la valeurLa lecture gratuite d'un livre, en le promouvant, lui donne de la valeur

La gratuité des livres auto-édités sur internet : une option obligatoire ?

Quand on a consacré plusieurs mois à l’écriture d’un livre, il semble injuste de le donner à lire gratuitement. Pourtant, sur Internet où la gratuité est devenue presque un passage obligé, publier son livre gratuitement est une phase qui présente certains avantages pour l’auteur indépendant. 
Le net permet à chacun de diffuser ses écrits, (sa musique, ses dessins) de les partager et de rayonner. 
Quelque soit la position des défenseurs et des détracteurs du système du partage gratuit, le retour en arrière semble difficile : Calameo, WeLoveWords, monBestSeller.com, Amazon et bien d’autres ont fait de ces diffusions de contenus gratuits une de leurs raisons d’être.
Partage de savoirs, partage d’expériences, mais aussi critiques sur les œuvres diffusées. En un mot, le net lance un débat sur des œuvres (de qualité ou pas) qui n’auraient, dans beaucoup de cas, eu que peu ou pas d’échos.
Si l'auteur à l'intention de commercialiser son ouvrage, cette gratuité doit être bien sûr mesurée et calibrée dans l'espace et le temps.

Car la question se pose comme cela : qui va lire un livre inconnu d'un auteur inconnu ? Personne.
Et ce n'est pas la puissance d'un Amazon qui par la multiplication des ouvrages mis (souvent) à disposition gracieusement par les auteurs qui va nous guider dans les choix de lecture. Preuve en est, Melissa da Costa qui a traîné des semaines sur Amazon sans le moindre commentaire ou vente pour finir en BestSeller triomphal.
La gratuité, seule, n'est même pas une incitation, elle nous semble, à nous un postulat de base, quand un éditeur ne vous a pas sélectionné.
Car l'incitation à lire ne vient pas de la gratuité mais de l'animation qui est faite autour d'un livre pour le critiquer, le promouvoir, l'évaluer et donner envie de l'ouvrir.

monBestSeller, un modèle de promotion des livres unique, fondé sur la gratuité

C'est pourquoi monBestSeller propose un nouveau modèle. Parfois incompris parce qu'il est unique, il est surtout assimilé à d'autres modèles existants, qui lui ressemblent apparement mais qui n'ont rien à voir. Un modèle qui repose sur un mot qui vous semble éculé : la solidarité.

Ah" la solidarité": un mot wagon, un terme vidé de son sens tant il a été utilisé à mauvais escient, tant il rassure les uns de faire le bien et les autres de vivre dans une Société qui partage leurs valeurs. Une économie solidaire qui fait sourire (discrètement) les entrepreneurs soucieux (exclusivement) de leur réussite et/ou les auteurs indépendants convaincus d'avoir "pondu" une oeuvre unique.

Mais voilà, la solidarité de monBestSeller n'est pas innocente, elle fonctionne sur un système de réciprocité.
- Il faut lire pour être lu,
- il faut aider pour être aidé,
- il faut remercier quand on est assisté,
il faut participer quand on veut que son livre soit activé, il faut répondre quand on est commenté, il faut écrire ou participer quand on ne veut pas payer, il faut faire quelque chose quand on a bénéficié de quelque chose...

Sinon, tout le monde vous laisse tomber.
Eh oui, c'est un job. Un job de plaisir et de loisirs mais un job. Equité d'abord.
C'est pour cela qu'il y a parfois de l'aigreur, de la déception sur le site mais c'est pour cela aussi qu'il ya des élans, des joies, des moments de grâce. Car tout est transparent.
monBestSeller est l'écrin, vous, c'est le contenu

monBestSeller, ce n'est pas oui-oui au pays des auto-édités. On récolte ce qu'on a semé, parfois plus ou beaucoup plus, parfois moins. C'est comme la vie.

Mise en ligne gratuite de romans, d'écrits : révéler des talents ou les exploiter ?

Tout travail mérite salaire disent les uns. Et ne serait-ce que par respect de l’effort, tout écrit rendu public devrait être rémunéré. Cela est défendable. Mais quelque soit le talent des auteurs, nous vivons dans une Société de communication, de saturation de l'offre. Des chefs d’œuvre peuvent rester enterrés des années ou à jamais (cela ne se limite pas à la littérature), comme des ouvrages légers et futiles peuvent être mis en lumière et encensés par les média.

A quel seuil, à quel moment, à quel instant un auteur peut-il revendiquer un revenu et surtout à quel moment des lecteurs vont acheter ?
1) Quand il est édité ! Et il est édité quand il est repéré.
2) Quand son livre se vend ! (une autre paire de manches)
Ces deux étapes sont indispensable et ce n'est en aucun cas une garantie de bonne littérature ! (pour prévenir la levée de boucliers).

La mise en ligne gratuite d'un livre avant son édition relève de la décision de l'auteur et dans sa foi de ce principe comme moyen de promotion. Par essence même, le site n'en tire aucun revenu.

 En quoi internet a-t-il créé un nouvel horizon pour les auteurs ?

Jusqu’à présent, acheter un livre c’était se fier à un auteur (de notoriété), à un éditeur, à une critique média, au conseil d’un libraire, au bouche à oreilles.
Acheter un livre sans garantie est il possible ? En quoi le net a-t-il créé un immense espoir pour les auteurs ? Est-ce un leurre ?

Ce n'est pas un leurre, mais c'est loin d'être une panacée, le net fonctionne sur un registre unique « la visibilité ». Avant même de penser à la commercialisation, un auteur doit se forger une réputation, des lecteurs de soutien et utiliser ces soutiens pour optimiser son livre. Pour commercialiser son livre sur Amazon, même à 99 centimes, il faut avant tout être repéré et désiré.
Faire repérer et désirer les livres, c'est la dynamique de monBestSeller.

La gratuité ne prend de sens que si l’auteur est « lu »

Chez monBestSeller, nous faisons ce pari. Les écrivains amateurs ou amateurs avertis (il n’y a pas là d’échelle de talents) ne peuvent chercher une rémunération immédiate sur le net : ils n’en auront pas ou si peu. En revanche, ils pourront trouver une visibilité organisée et amplifiée qui leur permettra d’être reconnus voire lancés. La quête de reconnaissance passe par la mise en ligne de son livre gratuit qui le rend accessible à tous. Mais attention, cette gratuité ne prend de sens que si l’auteur est « lu » et bénéficie de retours et bien sûr de retours « qualifiés ».
Et pour être lu, il faut soi-même lire et participer.

Beaucoup d'auteurs ne l'ont pas saisi, et s'étonnent du peu de fréquentation de leur livre.

Beaucoup s'étonnent même que leur livre soit désactivé, preuve qu'ils ne sont pas venus depuis plus d'un an déjà :-)

 

 

Vous avez un livre dans votre tiroir ?

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Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…

22 CommentairesAjouter un commentaire

Je crois qu'il ne serait pas inutile d'ouvrir un véritable débat sur le prix des ouvrages proposés à la vente. Car parler de gratuité ne peut se faire sans parler de prix. Or, quand on voit les prix auxquels sont proposés certains livres autoédités (ni faits ni à faire -désolée pour la démocratisation de l'écriture-, truffés de fautes et mis en page au pifomètre, avec des couvertures -1ère et 4e- désolantes), on se demande ou finit l'inconscience de certains auteurs en herbe et où commence le foutage de gueule. Hélas.

Publié le 05 Mars 2022

J'aime le QUI DONNE RECOIT... Il faut lire pour être lu me paraît idéal pour espérer partager ses mots. Merci

Publié le 28 Février 2022

Quand on a pas le service presse d’une maison d’édition derrière soi, il s’agit de se faire connaître. La gratuité est un moyen d’y parvenir. Les mentalités changent et aujourd’hui gratuit ou auto-édition ne veulent plus forcément dire bas de gamme dans l’esprit des lecteurs.

Publié le 24 Février 2022

Très intéressant, merci pour cet article

Publié le 13 Février 2022

Publier gratuitement n'est pas un problème en soi car personnellement, et comme beaucoup d'auteurs présents ici j'imagine, j'ai effectué cette démarche pour être lu et avoir des retours de lecteurs qui ne me connaissent pas donc forcément objectifs. En effet, faire partager son histoire est avant tout une opportunité bienvenue sur ce site de qualité.
Donc chers lecteurs, allez-y, passez du temps ici et lisez !

Publié le 09 Février 2022

@Lucas Belmont
Le partage fait partie intégrante de mes valeurs et la gratuité ne me choque pas dans l'absolu. J'ai offert à la lecture divers contenus originaux dans des blogs et des revues. C'est juste pour un livre entier que ça me semble moins approprié, étant donné le temps et le travail que nécessite un tel projet.
En fait non, chaque auteur ne recherche pas la même chose. Certains rédigent leur journal intime et ne souhaitent le faire lire à personne. D'autres appliquent des recettes qui marchent pour tenter de fabriquer un best-seller en exploitant des sujets qui ne les passionnent guère. Et il va de soi que l'on trouve quantité de nuances intermédiaires entre ces deux extrémités du spectre.
D'autre part, tout acte commercial n'est heureusement pas mercantile.

@Sofia Kolokolo
J'admets volontiers que dans le cas particulier de votre très courte (et très drôle) pièce de théâtre, un extrait ne serait pas réaliste.
D'un jour à l'autre, votre point de vue sur la gratuité passe du noir au blanc. Ce qui laisse à penser que l'un de ces deux commentaires est ironique. Mais lequel ?

Publié le 09 Février 2022

Je n'ai jamais compris ce qui motivait des auteurs à publier gratuitement - ici ou ailleurs - l'intégralité de leur(s) livre(s). S'il s'agit de faire connaître son style et son univers, un simple extrait suffit. S'il s'agit de récolter des avis de lecteurs, un simple extrait suffit aussi. Et s'il s'agit de promouvoir un ouvrage que l'on vend ou que l'on va vendre, c'est encore plus flagrant puisque là un simple extrait s'impose.

Publié le 09 Février 2022

« Mon livre a-t-il moins de valeur parce que je le publie gratuitement ? » Question rhétorique intéressante.
Dans l’absolu, non. Que l’auteur paie ou non pour le publier ne change en rien sa valeur « littéraire » intrinsèque, qu’elle soit présente ou non d’ailleurs !
Par contre, dans le regard extérieur de l’observateur, ne pas être publié par une ME (gage de qualité reconnue) change l’appréciation. Et la gratuité de l’accès est souvent dévalorisante, les « musées gratuits » en savent quelque chose… Mais, pas de jaloux, l’autopublication est parfois dévalorisée de même, le texte n’ayant pas la validation d’un éditeur. Une ministre de la culture avait affirmé en 2012 : « C’est l’éditeur qui fait la littérature » https://actualitte.com/article/63909/reseaux-sociaux/exclusif-filippetti-c-est-l-editeur-qui-fait-la-litterature , et cette assertion ahurissante est encore valable pour bien des lecteurs…
Alors, autant écrire comme on le souhaite et publier comme on l’entend !

@Catarina Viti Je marne, je marne. A donf.

Publié le 06 Février 2022

Bonjour, @LadyAutrice1800
Je prends bonne note de ce site de stockage numérique, il y a également celui-ci : https://www.fichier-pdf.fr/ qui est très bien fait pour mettre toutes sortes d’écrits en PDF, c’est du stockage rien d’autre, mais c’est bien fait et cela semble durer, des années que je n’y étais pas allé…
Nous partageons le même avis, MBS est effectivement la meilleure plateforme.
Bonne aventure à vous, et peut-être à une prochaine occasion d’échanger.

NB. J’ai le même problème que vous, je n’aime pas commenter les écrits d’autrui, j’éprouve une gêne, une timidité… Ce qui est paradoxal, car je n’ai pas la moindre retenue pour me jeter dans la mêlée s’il s’agit d’autre chose...

Publié le 04 Février 2022

@LadyAutrice1800... marnons, joue contre joue.

Publié le 04 Février 2022

Un tout petit détail qui semble échapper à l'aimable assemblée :
Quand vous postez votre machin-bidule à deux francs (si, si) et sissous, sur mBS, ô surprise ! les moteurs de recherche vous trouvent instantanément.
Coin-coin.

Publié le 04 Février 2022

@Gilbert Bahaus
Tout à fait d’accord avec votre commentaire : participer ou payer, cela me semble normal et logique, étant donné l’hébergement sur mBS et la possibilité (variable) de visibilité offerte par le site. Mais le hic – en ce qui me concerne – c’est de commenter ce que je n’apprécie pas. Je suis sans doute très difficile, mais je referme la plupart des ouvrages entrouverts au bout de quelques pages, puisque je sais ce que je recherche, que je fais partie de ces grincheux pour lesquels style, orthographe et syntaxe sont essentiels (même si je les malmène parfois encore, hélas), et que mes goûts sont trop affirmés pour que je puisse passer outre.

@Malik Panafoué
Eh oui ! Il en va du talent comme de beaucoup d’autres choses : beaucoup d’appelés et peu d’élus ! Écrire n’est pas être écrivain ; un texte n’est pas forcément de la littérature, et comme le dit @Catarina Viti , il faut aussi marner pour accoucher d’un texte qui ne soit pas qu’un premier jet encore très perfectible…

@Christian Vial
Si vous souhaitez une pérennité plus longue pour vos écrits, rien ne vous empêche de les verser dans la partie « Community Texts » de Archive.org https://archive.org/details/opensource ... en ayant toutefois conscience qu’ils seront totalement perdus dans cette masse de textes de toute sorte. Inscription et versement gratuits, puisque ce site souhaite être une archives de ressources en ligne. Ce sera à vous de le référencer votre texte le mieux possible pour qu’on le retrouve au sein de ce fouillis. Mais, attention, je pense vous perdrez aussi tout droit de regard dessus, puisqu’il passera alors en « open source » et que vous abandonnerez alors vos droits comme auteur.
Si vous souhaitez une visibilité, mBS me semble la meilleure solution francophone.

Publié le 04 Février 2022

Un mot a retenu mon attention à la lecture de l’article « Solidarité », mot wagon dites-vous, peut-être, mais je préfère imaginer que le dit wagon se remplisse de tout l’enthousiasme de ceux qui publient et de la curiosité ou autre, de ceux qui choisissent et lisent.
J’imagine (oui je sais, j’imagine beaucoup) que chacun de nous écrivain amateur, devient bien souvent un personnage besogneux qui verse dans l’effort et oublie d’offrir aux autres ce temps de lecture espéré par chacun.
MBS fait bien de le rappeler.
Soyons humbles, nos écrits ressemblent à un message envoyé dans une bouteille à la mer, alors, quelle belle surprise de recevoir, un commentaire, une appréciation, une critique etc…N’est-ce pas là la « rémunération » attendue ?
Quant à être publié, j’imagine (une fois encore) que c’est le souhait occulté de chacun, semblable à l’acte d’achat d’un billet de loterie, qui fait rêver au gros lot !
Je vous souhaite à tous bonne écrire et bonne lecture.

Publié le 03 Février 2022

Bonjour, @Lucas Belmont, je vous remercie beaucoup de votre téléchargement. Je dois dire que j’étais jusqu’à la dernière seconde, hésitant à publier mon commentaire qui pour certains paraît à coup sûr publicitaire.
Je parle de mon roman en exemple de ce qu’il vit actuellement grâce à MBS, pour éviter les phrases à rallonges. Oui, tout dépend du pourquoi l’on écrit, en ce qui me concerne c’est pour avoir des lecteurs, en aucun cas pour de l’argent. Une forme d’ego ? OUI, nous écrivons pour être lus et reconnus, sinon…
Monbestseller est une excellente tribune, pour mon goût c’est la meilleure, loin devant les réseaux sociaux, en gardant toutefois conscience et je vous rejoins que nos lectures et lecteurs ne sont probablement quant à leurs nombres que des clics fugitifs.
Cependant, une chose me chagrine et je sais que cela dérange les gardiens du temple, les pénibles ne manqueront pas de me le confirmer. La désactivation des livres du vivant de leurs auteurs ne me choque pas, elle est normale, cependant un truc cloche : nous sommes tous mortels et nos livres s’ils ne restent que sur Monbestseller, disparaîtrons à notre heure, à jamais. C’est idiot.
Que l’on ne me parle pas des serveurs et de leurs capacités, je suis un fana d’informatique… À titre de comparaison, la moindre liseuse numérique stocke environ 2000 livres…

Publié le 03 Février 2022

J’ai écrit deux romans, dont un, actuellement sur Monbestseller. Le premier végète chez un éditeur alternatif que je ne critique pas… Il végète soit parce qu’il n’est pas bon soit parce que je suis un illustre inconnu. Je pense que les deux raisons s’ajoutent. Cet éditeur a correctement fait son travail, le contrat qui nous lie est respecté, rien à redire sinon le remercier, il a fait un investissement pour peu de rapport. Quant à moi, malgré ce que je lis parfois cela ne m’a pas coûté le moindre euro.
Mon second roman — Strapontins — en ligne ici et j’en remercie Monbestseller a été sélectionné Livre + en février 2020, il est arrivé jusqu’à la 4e place au bout d’un mois. Wahou ! J’en suis tombé sur le [Biiip] ! Inespéré, mon prix Goncourt à moi, rien qu’à moi ! Bon, 4e place ! Mais après au bout de quelques mois, quelques-uns quand même, pas d’un coup, il est redescendu jusqu’à environ la 300e place. Je pensais l’ôter de Monbestseller et lui faire tenter de venger mon premier chez le même éditeur… Et puis, ce coquin de roman, qu’est-ce qu’il me fait, il remonte, il remonte, il n’en finit pas de remonter depuis des mois...Grattage de tête, il me fait quoi ce roman ? Actuellement et depuis plusieurs jours il fait le yoyo vers la 15/16e place ! Alors, toutes ces lignes pour vous dire que je préfère le laisser vivre sa vie ici au lieu de peut-être l’emmener mourir ailleurs. J’ai été un peu longuet, moi qui ai horreur des longs commentaires de plus de quatre lignes.

Merci encore à toute l’équipe de MBS.

Publié le 02 Février 2022

La question est intéressante, mais la réponse dépend à mon sens du contexte. Il peut y avoir plusieurs raisons à la gratuité:
- l'accessibilité à tous, c'est le rôle des bibliothèques par exemple.
- la volonté pour un auteur d'avoir des retours sur un travail qu'il juge inabouti ou qu'il veut partager en l'état avant publication.
- la conviction pour l'auteur que la littérature doit être largement partagé et qu'il n'en attend pas rétribution ou que celle-ci viendra après.
- l'envie pour un auteur de se faire connaître et de proposer à la vente d'autres textes. c'est le cas pour ceux qui ne publient sur monbestseller que des extraits.

Quelque soit la volonté de l'auteur, je pense qu'il peut y trouver son compte ici, il me semble. Si, et seulement si, il y a effectivement une réelle vie autour des textes publiées (commentaires, lecteurs, critiques, réponses, etc.) mais pour cette question il y a déjà beaucoup de sujets entamés, ce n'est pas l'objet de celui-ci.

Je suis d'accord avec @LAURENCE LABBE sur la réception d'une œuvre gratuite. Travaillant dans la culture, je sais comment peut être perçu une proposition artistique gratuite. Pour qu'elle soit perçue à sa juste valeur il faut lui donner un contexte qui la mette justement en valeur. Un spectacle gratuit ne sera pas perçu de la même manière sur un marché au milieu des fruits et légumes que dans un festival par exemple.
C'est tout le travail de ce site à mon sens, de créer le contexte qui permette une lecture valorisante du travail des auteurs.

Publié le 02 Février 2022

Merci @monbestseller pour offrir une réflexion sur ce thème. J'étais curieuse de découvrir les réactions. Je vais vous livrer mon point de vue sur la question, basé sur deux constatations. La première m'a été livrée par un ami comédien et la seconde est basée sur ma propre expérience d'Amazon. Il en découle qu'il existerait deux types de réactions face à la gratuité d'une oeuvre. Alors qu'une partie du public sera reconnaissante de ce qu'elle considérera comme un cadeau, ce qui l'amènera à de l'indulgence en cas de déception, au désir de remercier en cas de satisfaction, et se sentira honoré de ce geste que fait l'artiste, il semble que la majeure partie sera au contraire victime d'un a priori l'incitant à penser que ce qui est gratuit est forcément de mauvaise qualité. Ainsi, il semblerait que le public invité dans une salle peut se montrer bien plus intransigeant concernant le spectacle, n'hésitant pas même à quitter la salle (alors que pour ma part, faisant partie de la majorité, j'applaudirai volontiers lorsque je suis invitée alors que je vais râler longtemps et fort lorsque je suis déçue et que j'ai payé cher. Mais je suis la minorité). De la même façon, une promotion gratuite sur Amazon est à la fois le gage d'un grand nombre de téléchargements et d'une quantité effroyable de mauvais commentaires d'assez mauvaise foi. Je ne sais si cette façon de se comporter a été induite par les psychiatres qui affirment haut et fort qu'une psychanalyse ne fonctionne que si elle coûte très chère, ou si ces aimables commerçants n'ont fait que mettre à jour un mécanisme de la psyché très répandu, en tous cas, il semble donc que la gratuité ne crée généralement pas la valeur, en tous cas dans les esprits de la majeure partie de la population. D'ailleurs, il en est de même pour tout produit de consommation courante ou de luxe : la plupart des gens s'imaginent que la qualité est en rapport avec le prix (ce qui est bien entendu un leurre pourtant assez évident dans certains cas). L'idéal serait de mettre à mal dans les esprits la directe relation entre le coût marchand et la valeur. Bien à vous et merci encore et toujours à ce merveilleux site d'exister.

Publié le 28 Avril 2019
Je dirais que pour savoir si le prix influe sur la qualité perçue d'un livre, il suffirait d'une expérience. On prend deux groupes de lecteurs (même tranche d'âge, goûts littéraires, groupe socio-économique, etc.). On demande au premier groupe d'évaluer "ce livre/ebook gratuit". On demande à l'autre d'évaluer "ce livre/ebook à 10 euros" (on leur laisse le prix dessus par exemple). Et puis on compare les appréciations des deux groupes. On saura alors quelle dimension inconsciente donne un prix à un livre.
Publié le 07 Décembre 2014
Il ne faut pas oublier que meme gratuit sur un site d'edition, la visibilite d'un roman dependra aussi beaucoup de la visibilite du site en question. Ca peut tres vite devenir un cercle vicieux puisque plus il existe de sites devoues a la publication de romans gratuits plus il devient difficile d'etre vu et encore plus d'etre lu quand le nombre de romans visibles augmente de facon exponentielle.
Publié le 25 Février 2014
Point d'amertume en ce qui me concerne en tout cas, oh non. Juste un constat constant. Les lignes bougent depuis une petite dizaine d'années, mais si doucement... Dans les esprits le coût reste un garant. Cet état d'esprit n'aura pas empêché l'exemplaire succès (tellement mérité) d'Anna Galore - http://www.anna-galore.com - qui depuis 2006 a fait les délices d'un impressionnant nombre de lecteurs et a réussi à se faire un nom (pas encore assez de mon point de vue). Comme site communautaire, il convient aussi de citer un des précurseurs: Alexandrie Online, qui existe depuis l'an 2000, et reste un formidable outil (quoique légèrement vieillissant). MBS est dans le domaine la plus flagrante et récente réussite, mais il s'agit encore pour le moment d'une plateforme de lecture libre, pas encore un support d'autopublication en tant que tel (la possibilité de télécharger, quand elle sera en place, sera un atout décisif pour les auteurs, qu'ils jouent avec les textes ou veuillent viser plus loin). La littérature gratuite acquiert ici une crédibilité par la visibilité du site, il faut s'en réjouir. Pour certains, c'est la voie menant à la reconnaissance et à l'édition: chance inestimable tant le talent de certains ici mérite d'être exposé au grand jour. Signe qu'il est temps que les valeurs se bouleversent un peu, et signe que c'est effectivement le cas. Comment ne pas en être heureux, malgré tout?
Publié le 17 Janvier 2014
90% d'accord JC. A la nuance près qu'il y a beaucoup d'auteurs qui s'amusent avec les écrits et les plateformes interactives (plutôt la notre) sans amertume...
Publié le 16 Janvier 2014
Pas d'existence marchande, et vous passerez pour un rigolo: ça c'est une première chose, les "chroniqueurs" sérieux s'occupent rarement de ce qui n'est pas édité ou autoédité, or le sceau de la critique apposé sur une oeuvre importe à pas mal de lecteurs. Pas critiqué, ça ne vaut pas le coup. Et puis c'est gratuit, donc ça doit être pire que tout. En revanche, on peut être (très) confortablement téléchargé: ce qui devrait être satisfaisant. Oui, mais téléchargé ne signifie pas lu. Et parfois, faute de retours, on se dit qu'il y a des fichiers qui doivent massivement finir à la poubelle sans être ouverts. Oui, mais, intervient-on : "Souvent, lorsque l'on se lance, donner un de ses livres gratuitement est le meilleur moyen de gagner des lecteurs qui vont ensuite acheter vos autres livres. Bien sûr, lorsqu'un auteur est établi, la gratuité n'est plus utile sauf pour des opérations de lancement."* A quoi je m'empresse de répondre: on reste dans une logique qui veut qu'il faille vendre. On peut très bien décider sciemment, délibérément, de ne jamais sortir de la gratuité - pour le numérique du moins c'est tout à fait possible, pour l'édition papier il faut s'arranger pour vendre au moindre coût (sans faire le moindre bénéfice). Et là, quelle que soit la qualité de l'auteur, on se confronte à la subtile hiérarchie des valeurs qui veut que l'édition soit en haut, suivie de loin par l'autoédition destinée aux aigris ou aux ratés, d'encore plus loin par l'édition à compte d'auteur réservée aux bons gros pigeons, et derrière l'horizon par l'autopublication "gratos" dont il convient de ne tenir aucun compte - ça ne doit rien valoir du tout, pensez donc. Cette hiérarchie, même mise à mal par des sites comme MBS, Atramenta, dans une moindre mesure par Feedbooks (qui recèle pourtant des perles dans la catégorie "oeuvres originales"), demeure vivace. Il reste admis que publier, c'est vendre. Pourtant, publier c'est avant tout chercher à être lu. La question pour moi est d'un autre ordre: y a-t-il désormais (enfin) place pour une littérature gratuite? Oui, sans doute - mais pour qu'elle s'impose il va encore falloir bien des efforts et de l'acharnement de la part des auteurs qui auront pris ce chemin de traverse qui néglige le top 100 Amatruc. Et surtout faire céder les réticences implicites: parce que du gratuit excellent, voire meilleur que ça, il y en a plus qu'on imagine. Et qu'on passe souvent à côté pour de trop mauvaises raisons. PS: je cite l'article, "cette gratuité ne prend de sens que si l’auteur est « lu » et bénéficie de retours et bien sûr de retours « qualifiés »". Tout l'enjeu, voire l'enjeu crucial, est là et bien là: c'est le but à atteindre. Pas facile. Mais ce doit être jouable. * Note de l'auteur : il s'agit de la réponse de MBS sur Facebook aux propos ci-dessus repris presque tels quels.
Publié le 16 Janvier 2014