Interview
Du 07 Jan 2019
au 07 Jan 2019

Qu'est-ce que le Roman-feuilleton ?

Contes, nouvelles, critiques puis histoires en épisodes, le feuilleton s'est imposé progressivement au XIX ème comme un genre littéraire à part entière. C'est une catégorie de roman qui se définit par sa forme et non par son fond : épisodes et périodicité.
Le Roman-feuilleton se définit par sa forme et non par son fondLe Roman-feuilleton se définit par sa forme et non par son fond
 Le Roman-feuilleton, avant d'acquérir ses lettres de noblesse sera dénoncé comme œuvre d’aliénation de la raison par l’imagination. Ces romans incarnent une nouvelle forme de débats populaires des idées, qui suscitent la méfiance des intellectuels et des politiques. Avec peu de contrôle, une morale jugée parfois douteuse, une dynamique commerciale non masquée, le genre est consacré dés 1841 avec les fameux "Mystères de Paris" publiés par Eugène Sue. Qu'en est-il aujourd'hui ? Filippo Fuchs nous éclaire.

 

La genèse du Roman-feuilleton

Ce n’est pas une mince affaire que de se lancer dans un roman-feuilleton, même si l’on peut, désormais, s’émanciper des codes des temps anciens de par l’usage du numérique.

Le premier à avoir tenté la chose était un certain Daniel Defoe et son histoire s’appelait : « Vie et aventures étranges et surprenantes de Robinson Crusoé, de York, marin, qui vécut 28 ans sur une île déserte sur la côte de l’Amérique, près de l’embouchure du grand fleuve Orénoque, à la suite d’un naufrage où tous périrent à l’exception de lui-même, et comment il fut délivré d’une manière tout aussi étrange par des pirates. Écrit par lui-même » et plus connu sous le titre de « Robinson Crusoé ». L’histoire eut un grand succès et lança la mode.

En France, on connaît « Les mystères de Paris », « Les trois mousquetaires », plus tard « Fantomas », « Arsène Lupin », etc. La littérature populaire est passée par ces romans-feuilletons. Tout comme elle passa — on peut établir un parallèle — par le pulp, c’est-à-dire une petite revue pas chère avec une littérature ciblée. Dans les deux cas, cela fit grincer les dents des intellectuels et des critiques tout comme aujourd’hui ces mêmes critiques et intellectuels grincent des dents devant l’auto-édition. Le temps a fait son œuvre pour les romans-feuilletons, devenus cultes — et Dumas fut envoyé au Panthéon en 2002 — et le pulp a été source de découverte de tant d’auteurs, notamment de polars, que la liste serait trop longue à citer. Bref, l’auto-édition aura de beaux jours, lorsqu’on saura trier le bon grain de l’ivraie, c’est-à-dire que les bons textes perdureront alors que les mauvais disparaîtront et on oubliera même qu’un jour ils ont existé.

Roman-feuilleton : un format pour internet

Mais revenons à notre Roman-feuilleton. D’un point de vue historique, la partie basse des journaux, appelée « feuilleton » était réservée à des textes littéraires. Au fil du temps, le terme technique qui désignait l’emplacement a désigné la chose elle-même. Le feuilleton était né !
Aujourd’hui, qui, mieux qu’Internet, peut proposer des romans-feuilletons ? Le support est idéal : on dépose un chapitre, la semaine suivante un autre chapitre, etc. Mais on n’échappera pas aux règles intimes du roman-feuilleton, en termes anglais, cela donne cliffhanger et page-turner. C’est-à-dire : texte prenant, haletant, avec des rebondissements et dont la fin de chapitre annonce déjà le chapitre suivant pour que le lecteur ait cette envie de continuer.
La contrainte que doit s’imposer l’auteur est celle de fournir, à échéance régulière, son histoire. Deux façons de faire : l’écrire entièrement et la découper ensuite ou l’écrire au fur et à mesure. On sait que les grands feuilletonistes établissaient la trame de leur histoire, connaissait les grandes lignes, mais ensuite, ils écrivaient, le plus souvent, au fur et à mesure. Des coursiers venaient chaque semaine ou chaque matin, selon la parution, chercher le texte, texte sur lequel l’auteur avait planché la nuit. Encore une fois, Dumas fut l’un de ces maîtres et a même fourni de façon industrielle la presse. Au XXe siècle, Allain et Souvestre ont créé leur « Fantomas » (lointain cousin du Fantomas de De Funès) et leur écriture à quatre mains se faisait un coup toi, un coup moi, après s’être mis d’accord sur l’aventure à raconter.
On le voit bien : la contrainte est au centre du roman-feuilleton : il faut fournir. 
Sur la toile, pas de coursier. On dépose à tempérament ! Mais il faut se contraindre malgré tout à respecter un rythme. À cela, il y a deux vertus :
Vertu numéro un : le lecteur sait quand retourner lire la suite.
Vertu numéro deux : l’auteur se contraint à écrire et dans la contrainte, il y a la stimulation.
D’autre part, Internet retire la contrainte du calibrage ! Jadis, les textes devaient tenir dans un nombre de caractères définis (souvent, cela se jouait au feuillet) alors qu’aujourd’hui un chapitre peut faire 10 000 signes et le suivant 15 000 signes. Peu importe ! Le numérique libère l’auteur comme la machine à laver a libéré la femme. Oui, je sais, c’est osé, mais c’était un slogan des temps anciens…

La dynamique du Roman-feuilleton

Dans le mot « contrainte », il ne faut pas y voir du déplaisir. Non, au contraire, ce rendez-vous donné aide à se régénérer, se vivifier, aller chercher au fond de soi une suite… suite d’un roman que l’on finirait, peut-être, par laisser tomber sans ce rendez-vous ! 
Donc, il me semble bien que le numérique, en particulier Internet, et dans ce particulier MBS, sont des supports qui épousent à ravir le roman-feuilleton, pourvu qu’une place de choix lui soit réservée. Comme aux temps jadis où il était facilement identifiable en bas de page, dans la partie « feuilleton », je formule l’idée qu’il soit identifiable sur MBS afin que le lecteur le retrouve facilement. En bas de page, sur la page d’accueil, il y a la liste « Tous genres, roman, suspense, SFF, etc. ». Si, dans cette liste, il y avait aussi « feuilleton », chaque lecteur pourrait cliquer dessus et voir facilement s’afficher ses feuilletons, sans partir désespérément à leur recherche, même s’il existe la bibliothèque pour cela. Mais on le voit : combien de mises en bibliothèque par rapport au nombre de lecteurs ?
J’ai aussi formulé le vœu d’une case à cocher « feuilleton » plutôt qu’« extrait », car l’extrait est une chose figée, dix, vingt pages données en lecture alors que le feuilleton s’étoffe au fur et à mesure. C’est une différence essentielle : au bout du chemin, l’histoire entière sera sur le site.
Alors, mesdames et messieurs les auteurs ! En route pour l’écriture de votre feuilleton ?

Filippo Fuchs
https://www.monbestseller.com/manuscrit/10388-ourbe-eterna-chapitre-1-a-5
PS Les chapitres de mon histoire vont de 1 à 8 désormais et bientôt 9 !

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Bonjour ! Je m’interroge : le but de cette tribune était de remettre le feuilleton littéraire à l’honneur. @Filippo Fuchs émettait l’idée d’ajouter cette catégorie sur le site et faisait part de sa difficulté à le proposer à la lecture autrement qu’en extrait car il s’agit d’un feuilleton et, surtout, qu’il tente de relever un défi fait à lui-même à savoir celui de suivre ses pairs. Ensuite, le débat s’est orienté sur les difficultés que rencontrent de nombreux auteurs (moi la première) à classer leurs textes. Aujourd’hui, je constate qu’elle dérive sur les goûts des lecteurs.trices qui, fort heureusement, n’ont pas les mêmes et sur les mises en bibliothèque ! Une autre réflexion me vient en tête : Camus aurait-il seulement su comment classer son chef-d’œuvre « L’étranger ». Gallimard, son éditeur, utilise plusieurs étiquettes : policier, conte philosophique, aventure, fiction absurde et existentielle. Un auteur en apprend beaucoup sur son moi intérieur par ses lecteurs.trices, celles et ceux qui savent lire entre ses lignes. Je comprends parfaitement Filippo qui écrit de façon spontanée et ne sait comment va évoluer son futur roman (dont on peut déjà lire 190 pages) et auquel je peux, d’ores et déjà, donner de multiples étiquettes, comme pour tout Vrai roman qui ne remâche pas à longueur de pages la même rengaine. En tout cas, moi la grande curieuse, je me régale à suivre en direct cette « expérience » qui me donne une belle leçon d’écriture. Quel privilège ! Grande lectrice devant L’Éternel, je lis tous les genres littéraires et je n’ai aucun scrupule à stopper une lecture, souvent dès l’incipit. À samedi prochain Filippo, concentrez-vous sur mon feuilleton ! Cordialement. Fanny

Publié le 14 Janvier 2019

@Filippo Fuchs, @FANNY DUMOND, @Thalia Remmil, @Fred Oberson, lorsque les deux feuilletons que j'ai cités paraissaient (à compter de mai 2016), mBS en avait fait l'annonce, consacré une interview aux deux auteurs, et bien sûr, chaque épisode était annoncé, avec une parution à date fixe (je ne me rappelle pas si c'était un épisode par semaine).
A ma connaissance, mais je peux me tromper, il me semble que ce fut la seule expérience tentée par mBS. Donc, relancer le feuilleton me semble être une bonne idée. MC

Publié le 12 Janvier 2019

Effectivement très séduisante cette idée de poster nos romans en cours d'écriture sous un format de feuilletons...Je me suis déjà posée la question de la technique à employer sur MBS... 1 chapitre à la fois sous un format d'extrait à chaque fois? Non, bien sûr: si notre roman finit par avoir 50 chapitres, notre page va paraître plutôt encombrée et le lecteur va s'y perdre. Je vois que vous avez choisi simplement de mettre à jour le manuscrit unique.. Bonne idée, mais je regrette que cela ne soit pas très visible: vos lecteurs ne sont pas prévenus de cette parution hebdo...et moi qui aime travailler les couvertures, je suis frustrée de ne pas pouvoir illustrer chacune des parutions. En tous, cas, merci mille fois d'avoir soulevé cette question avec cet article! Bien à vous, Anne.

Publié le 11 Janvier 2019

Bonjour @Filippo Fuchs Si je me prête au jeu c’est que votre idée me plaît et que je prends un réel plaisir à lire votre feuilleton/conte philosophique. Je suis très curieuse de savoir comment vos idées et l’intrigue évoluent ; c’est un exemple très intéressant. Votre feuilleton est bien mené et je suis en demande de la suite, voire impatiente ;-). Je tiens à signaler que je ne vous connaissais pas avant d’entamer ma lecture et que si je commente les épisodes ce n’est nullement pour avoir quelques retombées sur mes écritures, vous l’avez bien compris. Cela peut faire boule de neige et éveiller la curiosité. C’est la vertu de ce cercle vertueux d’auteurs et de lecteurs. Je vous rejoins : il faut être très éclectique dans nos lectures. Je peux passer d’une lecture de Nietzsche à un S. King. Au passage, j’ai beaucoup aimé « Nymphéas noirs » de Michel Bussi qui m’a transportée dans l’univers de Monet et a aiguisé ma curiosité. En ce moment, je suis dans l’agréable lecture de « Les filles du Calvaire » de Combescot , conseillé par l’une de mes lectrices. Que voilà un beau partage comme l’on aimerait en avoir plus souvent. Rendez-vous le 12, Filippo !

Bonjour, @Michel CANAL Effectivement nous sommes de « vieilles » connaissances. Nous entamons, je crois, notre 4ème année de présence sur le site. J’ai pris un grand plaisir à lire et commenter « Le journal intime de Claire » que vous avez eu la très bonne idée de fractionner au jour le jour. L’été dernier, sur ma terrasse, je petit-déjeunais avec mon feuilleton et mon croissant ;-) et j’avais hâte de découvrir la notification sur mon téléphone au réveil. Je vous avais fait la remarque que je préférais le lire fractionné plutôt que dans son intégralité. J’appréciais beaucoup plus ma lecture que je pouvais relire et dont je pouvais m’imprégner afin de vous dire mon ressenti. Lorsque je lis des anthologies de nouvelles, pour ne pas frôler l’overdose et afin d'apprécier ma lecture à sa juste valeur, je lis un auteur par jour. Par modestie, vous ne dites pas que vous épaulez de nombreux auteurs pour les corrections, la mise en page jusqu’à la publication. J’ai vu que vous offriez à nouveau votre œil averti à un nouvel auteur et j’en suis épatée, vraiment. Je vous remercie à nouveau (ce n’est pas de la flagornerie) pour l’attention que vous avez portée sur plusieurs de mes textes, pour vos incessants encouragements à celle que vous surnommez la comtesse, pour mon plus grand plaisir. À un de ces jours, Michel.

Bonjour, @Thalia Remmil Je vous souhaite la bienvenue sur notre plateforme préférée. Je suis très heureuse de lire votre implication et vous souhaite de belles années d’écriture et de lectures. A l'instar de Filippo, je me permets un petit conseil : écrivez, avant tout, pour votre plaisir et vous verrez que vous ne pourrez plus vous en passer. Rien n’est pire, je pense, que d’écrire pour vendre. Cela bride notre imagination et nous enferme dans le carcan des courants « à la mode ». Et si, un jour, nous sommes repéré(e)s ce ne sera que du bonus. Comme l’est celui d’être lu(e)s sur monbestseller qui nous permet de sortir nos textes de nos fichiers dans lesquels ils étaient à croupir et très certainement appelés à disparaître.

Pour terminer cet interminable papotage, j’ajoute ma voix à l’idée d’une rubrique « feuilleton » et pourquoi pas, une concernant les courts, voire très courts. Cela existe ailleurs et fonctionne super bien.

Publié le 10 Janvier 2019

Pourquoi ne pas utiliser le blog pour publier son feuilleton ?

Publié le 10 Janvier 2019

@Filippo Fuchs, je salue la qualité de votre article sur la question : « Qu'est-ce que le Roman-feuilleton ? ». Mon âme d'historien y a trouvé satisfaction. C'est bien de rappeler comment est né le roman-feuilleton et son succès au 19ème siècle avec les grands noms qui l'ont illustré.
A titre d'info car vous n'en avez pas parlé, il y a eu de de vrais feuilletons sur monBestSeller, publiés à compter de mai 2016, écrits par deux auteurs à succès. Une romance érotique, d'Audrey Alwett : Le dédain en petite culotte et une série d'héroïne fantasy classique, d'Alice Quinn : Tanaga. Je sais pour avoir suivi le premier, qu'Audrey Alwett l'écrivait au fur et à mesure.
Votre article m'a titillé l'esprit. Il m'a donné envie de tenter l'aventure, dans la continuité de ce que j'avais fait l'été dernier en mettant en lecture (partiellement, sur Facebook - Groupe Les amis de Claire) le Journal intime de Claire, à compter de sa page écrite le 14 juillet. Un journal intime se prête bien à un saucissonnage sous forme de feuilleton.
L'idée d'un onglet dédié est à retenir, éventuellement une case à cocher (de la même manière que l'on coche actuellement "Extrait". Comme on dit : "Affaire à suivre".
Je profite de la circonstance pour saluer @FANNY DUMOND, avec qui nous communiquons depuis longtemps déjà et @Thalia Remmil que j'ai découverte il y a peu.
Cordialement. MC

Publié le 09 Janvier 2019

Et la machine à laver la vaisselle nous a encore plus libérées !! C'est peu dire que l'autoédition libèrent les auteurs ! Bien agréable et instructif cet article, il donne envie de se lancer dans cette aventure du roman-feuilleton...Personnellement, l'onglet "extrait" ne me dérange pas, au contraire, il n'est pas évident de trouver le temps de lire entièrement tous les livres proposés alors si l'extrait est alléchant, c'est plutôt bien ! L'idée de l'onglet "feuilleton" me parait attractive surtout si l'on reste sur sa faim à chaque nouveau feuilleton. Je suis d'accord aussi qu'il n'est pas aisé de trier entre le bon, le moyen, le moins bon...mais chacun porte son propre jugement, ce qui est mauvais pour certains (qui je pense ne poussent pas assez leur lecture et referment le livre trop rapidement) peut apparaître bon pour d'autres...la preuve en est des manuscrits que les grands éditeurs zappent et qui trouvent malgré tout le sucés. Dommage en effet du si peu de mise en bibliothèque. Thalia

Publié le 07 Janvier 2019

Tout d’abord, je vous remercie de votre rappel de la genèse du Roman-feuilleton qui, lorsqu’il tenait en haleine le lecteur, l’incitait à acheter la revue ou le journal. Marketing avant l’heure ? L’on comprend aisément que cette pratique irritait certains intellectuels et critiques. Cela n’a pas changé. Je pense que lire des œuvres dites « populaires » est un premier pas pour se lancer dans celles dites « littéraires ». J’ai une sainte horreur de ce distinguo entre lectorat socioculturellement défavorisé et cultivé. La preuve en est pour de nombreux écrivains (avec un grand É) remarqués par le biais du feuilleton. Effectivement, il faut savoir trier le bon grain de l’ivraie dans ce vaste agglomérat de l’autoédition ou autres dans lequel il n’est pas aisé de dénicher les petites pépites.

Ensuite, la contrainte de fournir les impatients est soit un handicap soit une stimulation. Pour le besogneux que vous êtes (c’est vous qui le dites), je pense qu’elle n’est pas si lourde que cela à porter. Vous êtes dans votre bulle de création et, même si vous ne savez pas trop où vont vous embarquer vos personnages, je suis certaine que vous y prenez un réel plaisir à découvrir l’histoire au fur et à mesure. L’écriture spontanée m’a toujours ébahie et interpellée. Comme vous le soulignez, vous n’avez pas la contrainte du nombre de caractères à fournir imposée par un commanditaire ; sur Internet vous gardez votre liberté. En outre, les romans sont faits de chapitres plus ou moins longs, c’est logique : les idées à développer ou les actions ont leur propre unité de temps et le lecteur ne vas pas s’amuser à compter les caractères !

Finalement, je vous rejoins sur votre proposition d’un onglet « feuilleton » sur mBs car « extrait » en rebute plus d’un, moi la première. Votre feuilleton dont j'aime suivre les péripéties et votre manière de le faire évoluer sera un roman abouti ; c'est fort dommage que vous n'ayez pas d'autres choix pour le faire découvrir aux lecteurs que vous ne voulez pas spolier en le postant comme un roman achevé.

Vos encouragements à nous lancer dans cette aventure me plaisent, alors pourquoi pas ?

Bien cordialement. Fanny

Publié le 07 Janvier 2019