Yvan Ollive, vous ne dîtes rien de vous dans votre bio si ce n’est que Camouflage est votre premier roman. Vous ne voulez pas enlever un peu votre camouflage pour vos lecteurs ?
Yvan Ollive. Je suis né en 64 en Haute-Savoie. En gros, professionnellement, j'ai fais "carrière" dans l'animation. Des enfants jusqu'aux cadres d'entreprises. Animer c'est donner vie, susciter des émotions...Tout cela s'est terminé en queue de poisson. Grâce aux horaires décalés et en coupure du métier de cuisinier - la cuisine c'est aussi provoquer des émotions - j’ai pu commencer un roman, l’idée n’était pas récente, j’avais envie de vivre cela, écrire... Alors si ce récit pouvait de nouveau susciter quelques émotions chez ses lecteurs...Cela ferait comme si, rien ne se perd, tout se transforme.
"Camouflage" est donc votre premier roman. On dit qu’un premier roman porte toujours une dose d’autobiographie. C’est vrai pour vous ? Quelle partie, le marin perdu sur un lac ? L’ermite qui se cache dans un chalet ?
Oui, comme tout auteur de fiction, je présume que l'on est influencé par son expérience. J'ai pioché dans ce que j'ai vécu, je me suis inspiré de mes rencontres, j'ai agité tout cela avec mon imagination. Je ne suis aucun des personnages. Peut-être un petit bout dans chaque ?
Un de vos lecteurs vous demandait si ce n’était pas plutôt un thriller qu’un roman. Vous lui avez répondu que vous le trouviez un peu "cool" au regard de certains thrillers. Finalement, diriez-vous que c’est un polar déguisé en roman, ou un roman déguisé en thriller ?
Depuis le commentaire de Raphaël M, j'ai un peu creusé le sujet. Si mes infos sont bonnes, un thriller défini plutôt un style d'écriture, tendu, rapide, sans concessions. Je tenais à l'aspect romanesque de Camouflage, alors je dirai que c'est un roman déguisé en thriller.
L’intrigue est ficelée. Comment l’avez-vous écrit, saviez-vous dès les premières lignes comment votre roman se construirait ? Ou, l’avez-vous découvert vous-même au fil des pages ?
Merci pour l'intrigue ficelée. J'ai démarré avec une idée qui me semblait esthétique, riche de promesses et je lui ai donné un avenir, mais sans plan défini. Il fallait souvent mettre de l’ordre. J'ai dû me dire cent fois : vas-y continue, tu verras bien !
Vous avez reçu des commentaires élogieux. Evidemment très encourageants pour un auteur en herbe. Vous vous attendiez à ce succès en publiant « Camouflage » sur monBestSeller ?
Non, surtout que Camouflage avait été refusé sur un autre site, j'ai compris que je devais secouer mon livre pour que tombe tout ce qui était mal accroché, nouveau refus pour la même raison. Je me suis dit que c’étaient des réponses automatiques. Merci le robot car ainsi j’ai publié sur MBS une version plus légère.
En quoi les commentaires reçus peuvent-ils influencer l’auteur dans l’écriture de son prochain roman ?
Franchement j’ai du mal à répondre ! Je n’ai pas commencé réellement l’écriture d’un deuxième roman. Je vais réfléchir à tout ce que l’on a pu me dire.
Votre première lectrice a eu ce « sentiment jubilatoire de découvrir un futur écrivain ». Vous lui avez répondu que le travail que vous aviez effectué sur votre livre était la clef. Le travail ? le talent ? Le sujet ? Le style ? C’est quoi le bon cocktail à votre avis ?
J'ai dit avoir beaucoup travaillé, pour être tout à fait juste, j'y ai passé beaucoup de temps. Je ne suis pas sûr d'avoir toujours été très efficace. Le fait de ne pas avoir de plan précis fait que l'on perd du temps, on s'engage dans des impasses, il faut revenir sans arrêt en arrière. Quant au style il s'est imposé car c'est celui qui me donnait "le sentiment jubilatoire de me prendre pour un écrivain". La dopamine, tout le monde connaît. On est vite accro. La base du cocktail reste, pour moi, le temps que l'on peut consacrer à l'écriture.
On dit qu’on écrit ce qu’on aime lire. Quel lecteur êtes-vous ?
Celui des romans noirs, celui des romans qui vous transportent dans des mondes inconnus, celui des auteurs qui ne s'interdisent rien, qui n'ont pas peur d'affronter leur double, leur triple personnalité, celui des auteurs qui ne craignent rien, celui des auteurs qui pensent que "la place du poète est parmi le peuple" (B Cendras).
Vous avez commenté trois livres, tout à fait différents du votre. Quel commentateur êtes-vous ? Comment avez-vous choisi vos lectures sur monBestSeller ?
J’en ai lu plus que trois, mais je ne suis pas très à l’aise avec le commentaire et encore moins avec la note, je manque de références dans les livres d’auteurs indépendants. Je cherche les livres qui sont commentés par des « connaissances ». Je m’intéresse aux récits des auteurs qui commentent mon livre.
Vous êtes nouvellement arrivé sur le site. Comment êtes-vous venu ? Avec quelles motivations ? On imagine que vos premières semaines sur monBestSeller ont dépassé vos attentes ?
Tout simplement par internet, le site paraissait simple d’utilisation. Je cherchais le moyen d’avoir des retours venant d’autres lecteurs que mes amis. J’ai été comblé.
Le mCL de monBestSeller sélectionne un livre chaque mois qui est ainsi nominé au Prix Concours de l’Auteur Indépendant que nous organisons chaque année. Trois auteurs ont ainsi été repérés par les éditeurs membres du jury 2019. Si vous deviez défendre votre livre devant un jury d’éditeurs, que leur diriez-vous en quelques lignes ?
Je leur dirai que j’ai beaucoup appris en faisant de mon mieux pour finir ce premier roman, que j’ai voulu construire des passerelles entre différents univers et que j’aimerais bien savoir comment faire pour que l’aventure soit de plus en plus belle.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
@Kroussar
Comme je le dis dans l'interview, je ne suis pas à l'aise avec les commentaires. Si je n'en laisse pas systématiquement, c'est que tout simplement je n'ai pas su le faire, ou que je n'ai pas terminé le livre. En me fiant aux goûts de "lamish" j'ai découvert des auteurs comme j'aime. MBS est un site très dense, pour ne pas s'y perdre une référence est utile. Quant aux notes, je ne comprend pas comment ça marche, si vous me dites qu'une double note est importante, je remercierai "lamish" doublement dés que j'aurai l'occasion.
Ce que dit l'auteur n'est pas tout à fait vrai ! Il ne s'est pas vraiment intéressé aux autres auteurs, et n'a pas commenté les romans de ceux qui lui ont laissé un commentaire, à part un seul, celui de "Lamish". Mais peut-être était-ce pour la remercier de sa double note...