Interview
Du 11 déc 2020
au 11 déc 2020

« Un père passe et manque… »

Quelles sont les occasions de dire ce qu'on pense ? à quel public et en quelles circonstances pour que la vérité explose comme un verre en cristal ? Boris Philips l'a choisi, sans préméditation mais de manière efficace. Une réponse éclatante à l'appel à l'écriture monBestSeller : Je ne me suis pas reconnu
La vérité éclatanteLa vérité éclatante

Je m’emmerde à balader mon déambulateur dans cet EHPAD où je suis confiné pour la seconde fois. Le soleil de la Côte d’Azur ? Il me nargue depuis l’extérieur… à 86 hivers, je n’attends plus rien ! Ma descendance, dispersée aux quatre coins de l’Hexagone, ne peut venir m’égayer… je patiente. Il y a juste cet évènement obsessionnel que je dois partager avant que la Camarde m’offre de rejoindre Lolo dans un monde qui ne sera pas pire que celui-ci. Mon regard se pose sur Roland – un jeunot de 68 ans – végétant devant sa télé. Pourquoi pas lui ? « Dis, tu t’es dépassé un jour ? Moi oui, je vais te raconter ! »

*

Lolo et moi formions le couple parfait, version Éducation Nationale. Jeunes capésiens – elle en sciences naturelles, moi en lettres modernes – nous nous sommes mariés dans l’année suivant notre rencontre sur notre premier poste dans le nord de la France. Après 4 années de purgatoire, jouant de ficelles administratives, elle obtint d’aller retrouver ses parents instituteurs dans sa Provence natale et de m’y faire venir. Notre routine douillette vit la naissance de nos enfants pendant les congés d’été… nous n’avions aucun relief ! Je gardais pour moi que la migration vers le sud me libérait de la bourgeoisie artésienne.

Le 16 novembre 1971, ma mère téléphona hors du cadre restreint fixé à nos échanges : anniversaires et Fêtes de fin d’année. Elle m’apprit – sans trop de trémolo – que mon paternel était mort la veille, grignoté par un douloureux crabe ; j’acceptais d’assister aux obsèques.

Le chauffeur du taxi affrété à la gare d’Arras s’inquiétant de ma pâleur comme de mes tremblements, je bafouillais quelques phrases relatives à mon deuil et à un devoir dont il me fallait m’acquitter. Me déposant devant l’église de Duisans, ce brave homme me présenta ses condoléances avant d’ajouter « Courage mon vieux… je laisse tourner le compteur… m’est avis que vous n’en aurez pas pour bien longtemps »

C’est devant le caveau familial que tout bascula, quand Mère murmura de sous ses voiles « Toi l’aîné, son préféré, dis quelques mots » Mécaniquement, je marchai jusqu’à la porte béante de la chapelle miniature de style gothique brabançon servant de prétentieux mausolée à ma lignée. Me retournant, je fus confronté à un mur de visages et d’attitudes compassés autant qu’affligés : le large aréopage familial ainsi qu’une délégation d’officiels locaux. Possédé d’une force que je ne me connaissais pas, je laissai les mots jaillir de ma bouche « Père, grâce à tes magouilles et compromissions, ta famille n’a pas souffert de la faim aux heures sombres de l’Occupation. Mes sœurs, si épanouies au milieu de leur ribambelle de mômes non voulus, te remercient d’une éducation dans le culte de la Famille Chrétienne. Mon frère, sorti pour l’occasion du monastère où son évêque le préserve des tentations, t’a célébré une émouvante messe des morts… d’où peut lui venir son penchant pervers pour la jeunesse ? Moi, je te sais gré de tout. D’avoir pourri mon goût d’enfant pour la lecture en m’offrant des soldats de plombs avec lesquels tu me forçais à "jouer" en ta compagnie. De m’avoir poussé à suivre la formation EOR grâce à laquelle, lors de mon rappel à l’activité en Algérie, je devins le héros expiatoire de toutes tes lâchetés. De m’avoir renié quand j’ai choisi l’enseignement… d’après toi, la vocation des faibles. Alors, notre père qui était odieux… ne croyant pas au Paradis, j’espère qu’il existe un Enfer où tu rôtiras pour l’éternité ! » Sortant du cimetière sous une unanime, muette, sidérée réprobation, je rejoignis mon chauffeur fier de m’être enfin libéré.

*

Roland me fixe de ses yeux vides, m’adressant à lui, je lui souris doucement « Quand je suis rentré à Nice, Lolo a compris qu’il s’était passé quelque chose de grave… elle n’a rien demandé. Maman n’a plus jamais appelé, se cloîtrant dans ce silence qui avait déjà fait d’elle la complice de toutes les saloperies du vieux. Tu es le premier à savoir… c’est très con puisque la vacherie du vieil Alois t’a bouffé les neurones et que d’ici ce soir tu auras tout oublié »

 

Boris Phillips

 

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Cher ami @Boris Phillips, et je prends @monBestSeller à témoin. Lorsque tu écris : « Dévoilé, il m’en voulut et d’ineptes commentaires émanant de ses divers avatars successifs émaillèrent mes publications. » ce fut aussi vrai pour les miennes (encore visibles à la énième re-publication après avoir supprimé certains de mes écrits pour les republier).
Et c’est pire (je le dis au présent car c’est tout récent, ce jour) si l’on se risque à mettre un commentaire sur l’un de ses écrits, en l’occurence « La mort au balcon », nouvelle de @la miss 11, c’est un déferlement de grossièretés de la meute des pseudos.
Florilège :
@la miss 11 : vous auriez mieux fait de vous astiquer les boules... ça m’aurait fait l’effet d’une mouche à merde tombée dans un bol de crème... il est bien évident qu’il (ce monsieur Canal) n’a pas inventé l’eau tiède... il doit avoir une digestion difficile ou des problèmes avec sa prostate, ajoutez à cela que la sénilité doit vraisemblablement lui obscurcir les neurones... je ne polémique pas avec les ganaches... Couché, Canal ! Regagne ta niche et tes fantasmagories !
@porphyre : ça va lui faire drôle au vieux schnoque !
@laurent tryon : je vous tiens pour un parfait imbécile... la miss se contrefout de votre imprimatur et que, au demeurant, vous ne possédez ni son talent, ni sa culture, ni sa subtilité, ni son agilité intellectuelle... Non seulement vous êtes ridicule, mais en plus vous êtes ridicule. Ce qui n’arrange pas votre cas... Et rappelez-moi, s’il vous plaît, qui disait que la vieillesse est un naufrage. Vous faites pitié, franchement. Et l’exhibition de votre dégénérescence... devient franchement pornographique... et rendez-vous compte que vos imbécilités n’intéressent personne.
Sa stratégie est simple : un commentaire non flatteur déclenche une avalanche de réponses blessantes, lesquelles en même temps recouvrent le commentaire non bienvenu.
A monBestSeller de savoir quel niveau doit avoir la plateforme et quel exemple donner aux auteurs débutants, ainsi qu’aux vrais lecteurs qui tombent sur ces polémiques dévastatrices.

Publié le 22 Décembre 2020

Chers @Michel CANAL et @Kroussar.
Sans chercher à me donner de gants, lors de la lointaine période où le troll se faisait appeler Jezzabel, j'ai été un des premiers à souligner qu'un tel étalage de saphisme ne pouvait relever que de fantasmes masculins. Dévoilé, il m'en voulut et d'ineptes commentaires émanant de ses divers avatars successifs émaillèrent mes publications.
Alors messieurs, en cette période propice au pardon, accordons-lui une indulgence en nous disant que comme les nuisibles qu'il nous accuse d'être... il finira par disparaître !
Amicalement et avec humour.
Philippe.

Publié le 22 Décembre 2020

Cher @Kroussar, il est normal que j'y réponde moi-même.
Avant d'être @la miss 6 et ses autres numérotations, la dernière étant @la miss 11 et ici-même aussi @la miss 8888888888 (j'ai fait un copier-coller pour ne pas risquer une erreur), le personnage détestable et infréquentable depuis son retour en force avait bénéficié un temps (en 2016 et 2017) de la sympathie (voire de l'amitié) de quelques auteurs dont j'ai été... jusqu'à ses dérapages ingérables et la sanction aboutissant à sa disparition (momentanée).
Avant de tomber le masque, "elle" s'appelait alors Jezzabel (avec quelques variantes orthographiques) sous les traits d'une jeune blonde à l'insolence encore acceptable, de l'humour et un certain talent reconnu, attribué à une surdouée liante. A force d'échanges parfois amicaux, parfois conflictuels, parfois aussi en messagerie personnelle, des confidences ont été obtenues, pour rétablir quelques vérités sans lesquelles ses propos exagérément flatteurs dans ses commentaires auraient pu laisser croire que j'étais général, voire amiral.
Alors pour justifier la suite, les auteurs floués qui l'ont démasqué(e), découvrant que cette charmante surdouée pétillante, lettrée et lesbienne était en fait un vieux pervers narcissique, ont dû faire face à un acharnement vengeur lors de ses retours.
Il va de soi que je me passerais volontiers de la mention relative à mon passé (qui le trahit d'ailleurs quand il se défend d'être le troll sous tel ou tel pseudo).

Publié le 21 Décembre 2020

@la miss 6
/n
Très chère amie. Pouvez-vous éclairer ma lanterne ? Monsieur Canal ne s'est jamais vanté d'être Colonel, ni même d'être officier ! Qu'elles sont donc vos sources ?

Publié le 20 Décembre 2020

Je te remercie, mon ami @Michel CANAL, d'avoir apprécié la façon dont j'ai réussi à traiter le thème "Ce jour là, je ne suis pas reconnu" en gardant un certain humour. J'ai le projet - dès que j'aurai fini mon travail sur le second tome de "Ego-graphie" - de faire une version plus étoffée de cette nouvelle... 4000 caractères c'est bien trop peu pour détailler tous les travers de ce "Notre père qui était odieux" !
Quant à la présence venimeuse, au travers d'une glose aussi verbeuse que dénuée de fondement, du troll - @la miss 6 ou une quelconque de ses autres numérotations saura se reconnaître - elle ne me stupéfie guère, pas plus que le fait qu'il utilise la page de mon écrit comme tribune contre toi : cela fait partie intégrante de son habituelle et prévisible veulerie. Bien décidé à ne pas apporter la moindre goutte d'eau au moulin du personnage de martyr qu'il cherche à créer, j'avais expressément demandé à monBestSeller de ne pas censurer les commentaires faits au sujet de mon court récit... aussi malveillants soient-ils.
Amicalement.
Philippe.

Publié le 18 Décembre 2020

@la miss 6, c'est bien ce que je disais : quel rapport entre votre commentaire et l'article relatif au thème d'écriture ? (Et pour être plus précis, disons : vos commentaires).
Je n'ai jamais su vraiment si vous étiez à plaindre... ou à blâmer !
Quant à voir sur la même page @la miss 8888888888 et @la miss 6, c'est pathétique.

Publié le 18 Décembre 2020

Sacré @Boris Phillips, si le sujet n’était pas si grave, c’en serait risible ! Où va se nicher ton humour ? Fallait le faire ! On visualise bien la scène au cimetière devant la chapelle funéraire de style gothique, face à une assemblée compassée eu égard à la notoriété de la famille du défunt. Une assemblée qui va, éducation oblige, écouter sans broncher le discours improvisé du fils aîné, en fait l’acte d’accusation qui énumère tous les griefs qu’il avait sur le coeur.
C’est là qu’on apprécie la précision de l’historien que tu es pour passer en revue ce que cette famille "honorable" a à se reprocher (jusqu’au frère religieux et pervers), dit avec l’humour dont tu es capable, vache pour la circonstance.
Tu as parfaitement satisfait au thème d’appel à l’écriture : je ne me suis pas reconnu.
Mais je suis surpris de trouver... encore ! la présence du troll "la miss", intervenant sans avoir rien à dire pour enrichir le sujet, juste pour le besoin d’exister, de faire parler de lui.
Merci pour ta participation. Je salue ton imagination.

Publié le 17 Décembre 2020

Si je n'avais trouvé une diatribe émanant de vous, cher @la miss 8888888888, ou 6, 9, 5 - d'ailleurs, pourquoi n'optez-vous pas pour un définitif "666" qui vous irait comme un gant - j'aurais été désappointé.
Là, vous me trouvez presque déçu par la prudente timidité de vos pauvres mots.
Avant tout, je m'inquiète pour vous.
Ne seriez-vous pas en train de couver un accès de paranoïa vous faisant craindre que j'invoque une quelconque "censure" face à la mièvrerie de vos propos ?
Surtout, seriez-vous en panne d'inspiration au point de reprendre l'allusion shakespearienne que j'avais employée dans le commentaire d'un de vos piteux écrits pornographiques ?
En toute cordialité et avec humour, je vous souhaite de passer de bonnes fêtes de fin d'année et de recouvrer toute votre santé.
Boris Phillips.

Publié le 15 Décembre 2020

Merci, Michèle - @lamish - de tes étoiles comme de tes compliments.
L'exercice de "l'appel à l'écriture" est un défi ardu : faire tenir une histoire complète et pleine d'émotions en l'exprimant, si possible, avec humour en 4000 caractères n'a rien d'évident.
J'espère que les occupations dont certains se moquent me laisseront le loisir d'y participer plus souvent !
Bonne soirée à toi.
Amicalement.
Philippe.

Publié le 15 Décembre 2020