Interview
Le 06 mai 2021

"L'impact" est la Sélection d’avril du Prix Concours monBestSeller.

L’écriture de Papou Bezard est pudique, presque timide. Tant dans ses romans que dans ses interviews. L'impact est la Sélection d’avril du Prix Concours monBestSeller.
Papou Bezard Papou Bezard
Question: 

Papou Bezard, les lecteurs de monBestSeller vous connaissent un peu, vous avez été sélectionné pour le Prix Concours monBestSeller 2020 avec un roman autobiographique "Le sang blanc". Pouvez-vous nous dire le chemin qui a conduit à l’écriture de "L’impact" ?

Réponse: 

Papou Bezard. Ayant eu beaucoup de retours positifs avec mon premier livre, je me suis dit que j’avais intérêt à faire aussi bien, sinon mieux avec le prochain. Ce que j’ai essayé de faire avec « L’impact », exercice difficile pour un auteur.

 

Question: 

Vous avez dit que "L’impact" était un roman noir et psychologique, facile à lire et compliqué à comprendre. Post Scriptum…?

Réponse: 

Oui, je confirme, vocabulaire simple et personnages qui vivent une histoire compliquée.

 

J’aime les romans courts

 

Question: 

"L’impact" c’est un roman court. Comment avez-vous su la juste longueur de ce texte ? Cela s’est imposé "évidemment" ? Certains lecteurs vous ayant dit qu’ils auraient aimé rester un peu plus dans votre récit, cela vous donne t-il envie de le "prolonger" ?

Réponse: 

Je n’aime pas écrire de gros livres, j’aime les romans courts, j’avoue aussi qu’il m’arrive de m’ennuyer assez vite, parfois. Je comprends les lecteurs qui restent sur leur faim, qui auraient préféré plus de chapitres. On peut en insérer, ce n’est pas la place qui manque, il y a plein d’endroits et même la fin peut laisser présager une suite, à moins que le lecteur ne se l’imagine.

 

Question: 

Vous avez répondu à un des commentaires que vous avez reçu que vous aviez volontairement dénuée la narration de sens stylistique et de trop inutiles descriptions, par pudeur, "L’impact" étant un peu autobiographique. Un peu… ?

Réponse: 

Beaucoup ! Je dirais : 95% pour l’histoire, ensuite mon curseur est parfois au maximum, sans jamais exagérer. Pour le minimum, il y a des choses que je préfère taire, c’est mieux ainsi.

 

Ce livre se lit comme on regarde un film, avec ses propres émotions.

 

Question: 

Est-ce que cette pudeur, qui donc ne dit pas tout, qui reste un peu en retrait, permet l’expression des sentiments, de l’empathie, nécessaires à la totale compréhension des personnages, de ce qu’ils sont, de leurs parcours, de pouvoir se les approprier ?

Réponse: 

Oui, je pense, question de méthode qui soulève votre précédente question, concernant la structure du livre. J’ai cherché un style efficace, avec une écriture centrée sur l’action, afin de maîtriser toute une science d’un impact, ne pas donner trop de force à la narration en la rendant monocorde même, un peu comme le ferait un cinéaste proche de ses personnages avec des dialogues incisifs, des claps avant chaque prise afin qu’ils conviennent au lecteur pour le secouer, le bousculer pour qu’il fasse lui-même le montage. C’est pourquoi ma plume alerte alimente ce roman par séquences, sans tomber dans l’emphase. Ce livre se lit comme on regarde un film, avec ses propres émotions.

 

Question: 

Evidemment le titre de votre roman suggère une violence. Dénouement inattendu dit une lectrice… Sans rien révéler, car le dénouement fait partie de l’impact de votre roman, que pouvez-vous en dire ?

Réponse: 

Le dénouement est purement imaginaire ; les deux dernières pages, seulement.

 

Une écriture cinématographique

 

Question: 

Quelques commentaires voient un film dans vos mots. Et vous, verriez-vous une adaptation si vous en aviez l’opportunité ? Qui seraient les acteurs ?

Réponse: 

Ils ont raison, ces lecteurs ont vu une écriture cinématographique. Une adaptation avec un sacré réalisateur, caméra sur l’épaule, genre Lelouch. Les acteurs ? Brando jeune ou Tahar Rahim, dans le rôle de Tom. Nicholson ou Christoph Waltz, dans celui du père. Huppert ou Cotillard pour la mère, Lena Olin pour Solène et Mélanie Laurent pour Mira. Pardonnez mon ego démesuré (sourire) et cette distribution de rêve.

Marion Cotillard comme actrice de ce film imaginaire
Question: 

C’est un 2ème roman ? Comment ce thème s’est-il imposé à vous ? Quel a été le déclencheur ?

Réponse: 

L’envie de retranscrire l’époque des années 80, pour le thème, avec pour déclic le jugement du commun des mortels, parfois trop hâtif sans avoir tout compris et la machine judiciaire qui broie souvent plus qu’elle ne réhabilite.

 

Question: 

Avez-vous un nouveau livre dans vos tiroirs ? De nouveau un peu autobiographique ?

Réponse: 

Mes tiroirs sont dans ma tête. Je pense commencer un roman en juin, purement fictif, pour une fois, parlant d’un thème rarement soulevé. Monde qui n’existe pas, un vieil auteur raté à la recherche d’un homme qui détiendrait le pouvoir d’accompagner les personnes agonisantes, en fin de vie. Une jeune femme qui part à la recherche de l’auteur…Bref, une course poursuite avec un sujet terrible.

 

De belles rencontres avec des amitiés, toujours littéraires.

 

Question: 

Depuis que vous êtes arrivé sur monBestSeller, comment décririez-vous vos habitudes d’auteurs indépendants sur le site ? Vous avez fait des rencontres littéraires, lié des amitiés ?

Réponse: 

Je surfe, parfois quand un sujet ou un auteur m’interpelle, j’interviens en commentant un peu, pas trop (ma pudeur). De belles rencontres avec des amitiés, toujours littéraires.

 

Question: 

Vous avez commenté quelques livres. Quel lecteur sur mBS êtes-vous, comment les sélectionnez-vous ?

Réponse: 

Soit je connais le livre ou l’auteur et je fais un petit commentaire en disant ce que j’en pense, toujours lorsque le livre est bon sinon je m’abstiens ; soit le synopsis me donne envie et alors je commence la lecture. Je sais au bout de quelques pages si je continuerai ou pas…C’est terrible, cette exigence, pour mes livres c’est pareil : horrible.

 

Question: 

Le mCL de monBestSeller sélectionne un livre chaque mois qui est ainsi nominé au Prix Concours de l’Auteur Indépendant que nous organisons chaque année. Depuis sa création, 20 auteurs ont ainsi été repérés par les éditeurs membres du jury et édités. Si vous deviez défendre votre livre devant un jury d’éditeurs, que leur diriez-vous en quelques lignes ?

Réponse: 

Ce livre est d’une intensité, installée entre les lignes, que chacun peut percevoir selon ses propres émotions. En attente d’en entendre un passage d’un des membres du jury final, lors de la remise des prix du concours 2021.

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Merci aux membres du site mBS pour cette nomination et cette interview, vraiment très forte, à laquelle j'ai pris un réel plaisir à répondre le plus sincèrement possible.

Publié le 06 Mai 2021