Marie-Amélie Laporte

Amateurs de SF, précipitez-vous sur ce livre ! Dans la foulée d'Interstellar mais sur un ton moins grandiloquent, j'ai apprécié cette histoire ambitieuse contée avec légèreté et humour (Cf les deux roboïdes). J'ai adoré le rythme effréné de la narration. "L'action de ce livre se meut à l'allure d'une rame de métro détournée par des Martiens" a dit Norman Spinrad à propos d'un livre d'un collègue et ces propos s'appliquent parfaitement au vôtre. La trame reste cependant toujours lisible et on apprend à s'attacher aux personnages toujours complexes notamment ceux à la lisière entre le bien et le mal comme celui de Lori et de son enfant. A la fin, une touche biblique ne m'a pas laissée indifférente.

@ Ernest Cangabir. Superbe livre que l'on savoure à petites gorgées rafraichissantes sur son transat. J'ai été particulièrement intéressée par la narration très originale. Cela démarre comme un roman à l'eau de rose avec une démarche banale dans une agence de rencontres. Les choses se gâtent rapidement. Pas très encourageante l'élue du héros, aux plans physique et moral. La famille est encore plus inquiétante. Dans quel guêpier s'est fourré Henri ? C'est sans doute une redoutable arnaque. Et puis la vérité arrive par petites touches, sans que l'on s'en aperçoive, au fur et à mesure que Henri découvre que sa promise est plus délurée qu'il ne pensait. Quand a la fin il découvre le monumentale passé amoureux de son idole, il réalise en même temps, qu'il ne peut plus se passer d'elle. La description des moeurs des médecins à la faculté m'a interpellée. J'y ai vu une. critique assez virulente des abus de pouvoir commis par les grands pontes dans ce milieu mais peut-être ai-je pris trop au sérieux ce qui dans ce livre constitue plutôt une toile de fond distrayante, étayant le côté libertin de l'ouvrage. Pas beaucoup d'érotisme dans ce livre mais plutôt la description clinique du caractère de Candice. Perverse ou bien victime, le mystère reste entier. Peut-on encore parler de roman érotique quand l'héroïne principale présente des caractéristiques de la bipolarité ? Un magnifique roman psychologique. Quel style ! Quel fluidité dans l'écriture. Quel plaisir de vous lire !

Bonjour Denis Bichet Y. Aux nostalgiques des Trente Glorieuses, j'aime rappeler que cette période ne fut pas un Eden. La Guerre d'Indépendance de l'Algérie causa en effet un traumatisme profond et durable à la société française.Votre livre m'a tenue en haleine de la première à la dernière page et je l'ai dévoré en une journée et demi. Bien que je ne fusse jamais allée en Algérie, j'ai senti avec beaucoup d'intensité que le évènements terribles que vous décrivez, avaient l'apparence, l'odeur, le goût de l'authentique et que les protagonistes de ce drame le vivaient dans leur chair devant mes yeux. Cette guerre d'indépendance doublée d'une guerre civile fut atroce et j'avoue que la lecture de certains passages fut éprouvante mais nécessaire. Vous montrez avec réalisme à quelles horreurs aboutit l'engrenage de la violence mais c'est le propre de toutes les guerres. En lisant votre texte, j'ai aussi pensé au mythe des Atrides. En résumé j'ai été impressionnée par la densité de votre récit et bouleversée par l'intensité des sentiments exprimés par les personnages de votre roman.

Elles ont une sacrée personnalité, Maddie et Louise, les femmes de ce roman.. Elles savent ce qu'elles veulent. Léon Machin ne sait pas encore ce qu'il veut. En général les femmes n'attendent pas que les hommes mûrissent et s'en vont bien avant mais Maddie, elle, a attendu et a ouvert la première page d'une histoire d'amour magistralement contée. J'ai retenu quelques aphorismes mémorables :"On traine partout son enfance comme un vieux jouet cassé". "Tu es partout même quand tu n'es pas là" "Une partie de moi est restée accrochée à tes lèvres". L'humour est omniprésent. J'ai ri souvent , parfois aux éclats, notamment lors de la séance d'embauche dans le magasin de chaussures et, page 219, je me suis tordue de rire quand Léon, Maddie et Christian cherchent un titre de roman. J'ai adoré ce roman lu intégralement d'une seule traite.. Une seule petite remarque : Le jour des Morts est le 2 novembre. Le premier novembre, c'est la Toussaint.

@Sylvia Myriam. Bonjour, J'ai été fascinée par cette ambitieuse saga. Tout est généreux dans ce livre. Le plan, le champs d'action, le décor grandiose sont vastes et les personnages nombreux et attachants. Il a fallu du temps à la lectrice assez lente que je suis, pour m'immerger dans cette histoire. Les amoureux de littérature fantastique, ne sont pas dépaysés par ce contraste que vous décrivez si finement entre une civilisation supérieure et une humanité primitive. Généralement dans les mythes et au cours de l'histoire (cf Elric le Nécromancien de Moorcock) la civilisation décadente est écrasée par la barbarie. Dans ces conditions je suis impatiente de découvrir quel sera le sort d'Everhelm, de Mingul et ses amis. Franchiront-ils le passage accédant au Thiare Eternis et conduisant à l'immortalité ? Je l'espère car cette civilisation est diablement séduisante malgré son caractère terriblement inégalitaire et méritocrate. En parfaite harmonie et même symbiose avec la nature, elle impose un mode de vie d'une grande rigueur matérielle et intellectuelle dont le pivot est le contrôle de l'ego. "L'ego nous éloigne de la vie éternelle". Quelle est belle aussi cette profession de foi qui interdit aux hommes civilisés de consommer leurs frères animaux et leur recommande une "bouillie de solanacées", clin d'oeil à une famille de plantes riche en principes dont l'usage éclairé peut être si bénéfique. J'attends avec impatience la suite. Si vous trouvez que je spolie, dites le moi, je supprimerai certaines phrases.