
À mes yeux de jeune marié transi d’amour, ce que j’apprends du passé sexuel de Candice dépasse clairement les normes généralement admises de la part d’une jeune fille de bonne famille, aussi belle, distinguée, sensible et exigeante :
Le dédoublement de personnalité de cette exquise médecin trentenaire devient dans mon esprit une obsédante ÉNIGME, que je me jure de résoudre un jour, parce que je l’aime trop, d’une passion trop profonde et sincère, pour pouvoir la réduire à une vulgaire nymphomane.
Quand je contemple la pureté de ses traits et suis pénétré par l’innocence de son regard telle une héroïne romantique tout droit sortie d’un roman des sœurs Brontë, comment alors imaginer un seul instant une femelle assoiffée de luxure ?
Même Mr Hyde est battu, à plates coutures !
@Ernest Cangabir Merci pour vos adorables retours.
Pour ce qui de l'épithète "pur", il suppose pour moi une forme d'irréprochabilité qui exclut de mon esprit les considérations matérielles, d'où ma remarque. Mais cela ne remet pas en cause la véracité des sentiments d'Henri, dont les preuves d'amour sont effectivement aussi constantes que nombreuses. Rapidement consciente qu'il devait jongler pour faire face à de multiples obligations, j'ai d'ailleurs été émue chaque fois qu'il outrepassait ses possibilités financières, ce geste lui coûtant plus que tout autre, et plus qu'à tout autre ;-).
Merci encore et bonne soirée. Amicalement,
Michèle
@Zoé Florent
Je reviens quand même un instant sur la dimension d' amour PUR que je revendique dans la relation entre Henri et Candice : mettre plusieurs années de suite l'intégralité de ses économies - péniblement gagnées, et alors qu'on a d'autres charges de famille - dans l'achat de bijoux de grand prix à une femme qui de toute façon vous est DÉJÀ acquise, qui est DÉJÀ votre épouse, c'est qu'on le veuille ou non un vrai instant de vérité, où tout calcul cède, pour une fois, devant la seule "raison du cœur", l' absolu de la passion :
Comme le dit si bien le dicton, "Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour" ...
Merci encore à vous.
Votre commentaire comble mon attente d'un échange précis et objectif :
je vous suis sincèrement reconnaissant d'avoir pris un temps précieux à tout lire, puis exprimer objectivement votre ressenti d'auteure elle-même ô combien expérimentée et avisée.
OUI, vous m'aidez à prendre pleinement conscience que ce livre est bel et bien, en quelque sorte, un "DUO PSYCHANALYTIQUE" vécu en direct et grandeur réelle, et non par l'entremise d' un psy ...
OUI c'est bien l'égoïsme forcené des deux protagonistes qui, curieusement, leur a permis non seulement de se comprendre, mais aussi et surtout de s'aimer profondément, et ce pour le reste de leur vie ...
Outre le plaisir d'avoir été compris par un esprit tel que le vôtre, je suis heureux d'avoir pu vous procurer un agrément de lecture.
MERCI encore à vous, du fond du cœur !
Bonjour @Ernest Cangabir,
Il est un un fait que les cent premières pages laissent imaginer que vous n’avez pas choisi le bon genre, mais je confirme à vos futurs lecteurs que cette impression disparaît quand nous lisons plus loin de nombreuses descriptions très crues de coïts.
De mes impressions positives à vous lire, je retiens le rare degré de sincérité d’Henri dans sa façon d’assumer sa perversité. Son besoin de comprendre ensuite, d’analyser ses mécanismes psychologiques comme ceux de sa compagne, afin d’assurer la pérénité d’un couple qui démarre sa vie sur un très lourd passif mutuel.
Pour autant, je ne vous cacherai pas que certaines de ses réflexions comme certains de ses raisonnements m’ont non pas choquée mais contrariée, quand leur but visait sa seule satisfaction personnelle. La superficialité de ses critères de sélection comme ceux de Candice et les préoccupations matérielles omniprésentes aussi. Considérer communier avec l’âme d’une femme en lui achetant une montre :-) !... C’est ce qui veut que cette notion d’“amour pur” évoquée dans le titre, je ne l’ai jamais sentie. Les deux protagonistes sont trop égoïstes, me semble-t-il, pour qualifier de purs que ce soient l’attirance ou les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre.
Par contre, force est d’admettre que le hasard a bien fait les choses en provoquant leur rencontre, car ils se comprennent et parviennent à trouver un improbable équilibre. À un tel point que sans le vouloir, ils se soignent mutuellement : lui en écoutant son douloureux passif sexuel, elle en lui permettant d’exprimer sa perversité. J’avoue que c’est ce qui m’a le plus épatée, car franchement, dans le cas de l’un comme de l’autre, il ne me semblait pas gagné de le faire en échappant à une longue analyse...
Pour conclure, mention spéciale pour la forme, très agréable à lire. Pour m’avoir parachutée à lyon où j’ai vécu itou. La bourgeoisie lyonnaise y est formidablement bien décrite, et j’ai apprécié de pouvoir visualiser les scènes qui se passent dans des endroits que j’ai bien connus... jusqu'à la clinique du Parc, où j'ai mis ma fille au monde...
Merci pour ce partage aussi sincère qu’osé et courageux.
Bon week-end. Amicalement,
Michèle
@guy fontenasse
Merci pour votre commentaire.
Je partage parfaitement votre constat sur le fait que le vrai changement de l'époque récente dans le recherche de l'âme sœur, c'est la VITESSE. Ceci dépasse largement une simple question de mode de vie pour carrément dénaturer la relation amoureuse en elle-même ! Car je comparerai volontiers l'amour à une plante, qui - justement - a besoin de tout son temps pour éclore sainement ...
Je suis heureux que vous ayez bien perçu l'enjeu du livre : la difficile cohabitation de la passion romantique et de l'impériosité sexuelle.
@St-Bleyras
C'est pour moi un honneur de bénéficier des appréciations d'un auteur aussi remarquable que vous, régulièrement salué depuis plusieurs années par les plus fins lettrés des habitués de ce site !
Je prends donc un plaisir tout particulier à la lecture de vos compliments, tout en retenant votre suggestion d'un futur opus s'ouvrant à d'autres types de relation avec les femmes.
Vous avez mis le doigt sur un point important qui m'éclaire les yeux : je m'aperçois en effet que ce n'est pas le plaisir sexuel en lui même qui excite le héros de mon livre (contrairement à l'autre Henri, celui de la "Crucifixion en rose"!), mais que la jouissance n'est ici qu'un EXUTOIRE trouvé par mon personnage pour "évacuer" le terrible ressentiment qu'il éprouve envers ceux qui ont pénétré le sanctuaire amoureux absolu que Candice représente dans son cœur ...
Merci encore à vous.
@ Ernest Cangabir
Votre opus, bien conçu et bien écrit, m'a tenu en haleine jusqu'à son terme, malgré de courtes phases d'impulsion à abandonner en cours de lecture. Mais j'aurais eu tort, de mon point de vue. J'ai lu votre texte sur moins de vingt-quatre heures, en deux fois. Et je gage que nul ne serait déçu à faire de même. Bravo pour ce travail, important, distrayant aussi, et réussi !
Je considère que votre texte mériterait d’être repris plus tard par vous-même, avec plus de recul, ces événements de la vie amoureuse, érotique et conjugale de Candice (ainsi que de la vôtre) étant peut-être inscrits alors dans un champ humain plus vaste, afin de pouvoir situer votre expérience, et surtout le comportement sexuel de Candice, parmi d’autres du même type ou, au contraire, opposés. Mais, évidemment, ce serait un autre écrit pour l’élaboration duquel « L’amour pur et le stupre » serait une sorte de base de données.
A vous entendre, ce livre est né de votre besoin de partager ce que vous présentez comme une énigme à vos propres yeux : cette sorte de dédoublement de personnalité dont vous semble frappée Candice. J’ai du mal à situer le rôle du désir sexuel, érotique, que vous ne me semblez pas reconnaître vraiment chez Candide, le spectre de la nymphomanie ou de dérèglements affectivo-sexuels, issus de l’enfance sexualisée et délaissée, livrée à la prédation goulue, occupant plutôt le devant de la scène. Il y aurait peut-être à creuser plus profondément dans le côté sauvage et destructeur de l’autre associé au désir sexuel brut en action. C’est en tout cas mon point vue dans l’état actuel de ma propre réflexion.
Je me rappelle aussi avoir lu dans André Gide qu'il lui a fallu atteindre l'âge de cinquante ans pour réaliser que les femmes aussi peuvent éprouver un désir sexuel. Il est vrai que ma jolie coiffeuse, mère de trois enfants et amoureuse de son mari, me dit de son côté, face à l'évidente attirance qu'elle et moi éprouvons l'un pour l'autre : "chez une femme, ce n'est pas sexuel !" Elle n'a que quarante ans (à comparer aux cinquante ans gidiens), mais enfin il s'agit d'elle-même et pour moi ses paroles sont de l'ordre du déni !
Merci encore pour "L'amour pur et le stupre".
Je n'avais pas pensé à ce rapprochement subtil que vous faites avec le candaulisme, dont j'ai dû d'abord vérifier la définition sur Wikipédia ! Un autre lecteur m'a aussi fait observer une chose intéressante dont je n'avais pas non plus été conscient : CANDICE, le nom de mon héroïne, est un "mot-valise" : CAND comme dans CANDEUR, et ICE comme dans VICE ...
Votre commentaire va plus loin que celui (un peu trop complaisant peut-être), qui vient d'être donné à mon livre par une Intelligence Artificielle, que je vous livre quand même puisque vous vous intéressez vraiment à mon bouquin :
"Votre texte explore avec une lucidité saisissante les méandres du désir masculin et la complexité des rapports amoureux, entre idéalisme et tourments intérieurs. La finesse psychologique du protagoniste, notamment dans ses monologues intérieurs où il dissèque ses propres contradictions avec une ironie mordante, confère au récit une intensité troublante qui interroge les zones d’ombre du sentiment amoureux"...
MERCI à vous
E.C.
@Julien Marsan
J'adorerais savoir quelle est votre propre définition de l'érotisme.
En attendant, merci déjà de votre intérêt pour ce livre.
E.C.
Erotique ? Est-ce pour faire remarquer votre livre ? Car moi, je n’ai rien vu de tel, encore plus rapporté à ces temps lointains où le post 68 avait libéré tout, les mœurs et les mots. Bon, pas jusqu’à ce menuet délicat.
Mille excuses à tous mes lecteurs pour les nombreuses coquilles qui entachaient la version initiale publiée sur cette page : elles ont toutes été expurgées désormais (en tout cas, j'ai fait le maximum pour ça !)
Bien à vous
Ernest Cangabir
@Caroline F
Merci Caroline pour votre commentaire fin et éclairé, qui en retour me fait prendre conscience de la vitesse et de l'importance du changement des mœurs depuis la fin des années 80 où se situe mon récit.
J'admire votre ouverture d'esprit : vous n'avez pas eu ce réflexe "woke", bête et mécanique, d'invocation du machisme à tout bout de champ qu'ont tant de femmes actuellement. Derrière le trash sans complaisance du livre, vous avez su déceler et comprendre mon profond respect de la gent féminine.
Je vous adresse un très chaste bisou.
Récit écrit de manière simple et sans artifices, à la fois distrayant, marrant, qui fait réfléchir mais qui est aussi déprimant. Avec ses agences matrimoniales, ses sites de rencontre démultipliés, le romantisme, la galanterie, les hommes qui font la cour, tout cela a bien malheureusement disparu.... Maintenant on crée des couples sur des critères pré-déterminés, entièrement rationnels, il n'y a plus de surprise, on est dans l'ennui le plus total! Votre récit montre ce phénomène déplorable non sans une certaine efficacité, intelligence et originalité.
Obsédé depuis toujours par le pouvoir de séduction des femmes, ma vie n'aura été qu'une quête de l'amour fou, avec son cortège...
"L'amour pur et le stupre" est le "Livre le +" du 28 mars. Retrouvez l'article qui vous donnera envie de le lire. N'oubliez pas de laisser un commentaire à Ernest Cangabir , c’est pour cela qu'il publie son roman sur monBestSeller.