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Le 16 jui 2021

« Nuit de noces » par Annie-France Gaujard

Il n'est jamais trop tard pour aimer et découvrir le loup. La nouvelle "réaliste" de Annie-France Gaujard pour l'appel à l'écriture monBestSeller "Nuit de noces" au troisième âge
Je m’approchai et pris dans ma main  cette petite chose humide et molle qui serait à l’avenir la source de mon bonheur... heureuse !Je m’approchai et pris dans ma main cette petite chose humide et molle qui serait à l’avenir la source de mon bonheur... heureuse !

Bon...j’ai bien failli finir vieille fille. C’est vrai qu’à 60 ans, il était temps que je trouve l’âme sœur. Heureusement, il y a internet et plein de sites de rencontres ! Il est clair que ce n’est pas dans mon petit village de 700 habitants que j’allais trouver le compagnon idéal. Faut dire que je suis difficile. Je suis ce qu’on appelle une néo-rurale. Parisienne célibataire, fraîchement retraitée de l’enseignement, je me suis installée dans une fermette retapée pour chercher le calme et la communion avec la nature. 

 Mais, avec le temps, je commence à souffrir de la solitude. 

Je me trouve plutôt jolie avec mes longs cheveux bruns parsemés de fils argentés, coiffés en chignon désordonné. Des étoiles s’étirent le long de mes yeux bleus vers les tempes et ma bouche est restée gourmande sous mon petit nez aquilin.

Le problème réside dans la silhouette! Après des années de danse classique, j’avais gardé un corps svelte et souple que les bons plats bourguignons ont vite transformé  en bourrelets-bouée autour de la taille et en bons gigots au niveau des cuisses.

Qu’à cela ne tienne, je me suis composé un  portrait flatteur sur le premier site trouvé et j’ai eu de nombreuses réponses rapidement. 

Mon choix s’est porté sur un monsieur de 55 ans, ancien architecte, recherchant une compagne pour une relation sérieuse, avec des échanges intellectuels et aimant la vie simple.

Je ne le voulais pas trop vieux pour qu’il soit quand même actif au lit. De mon côté, j’ai un peu triché sur mon âge vu que les gens me donnent toujours beaucoup moins.

Dès le premier rendez-vous, nous nous sommes plu. Il nous fallut juste un mois pour nous marier et organiser une vie commune.

Il pensait sûrement que j’avais déjà eu quelques aventures car c’est un domaine que nous n’avions pas abordé avant le mariage. Eh! Bien, non, je suis vierge… et ce ne fut pas facile à dire pour notre première nuit (peut-on parler de nuit de noces à nos âges ?) mais apparemment vu son air coquin, il trouva du piquant à la situation.

Je me suis déshabillée dans la salle de bains, le temps de revêtir une nuisette assez large pour cacher mon embonpoint. Lorsque je suis sortie, avec la fébrilité d’une jeune mariée, je le trouvai allongé sur le drap du lit , nu comme un vers et déjà en érection ! La vue de ce sexe, telle une obélisque, m’épouvanta. Il sourit béatement et me tendit les bras.

 

Je me faufilai sous une partie du drap, peu rassurée. Je savais que le vagin subit une sécheresse avec la ménopause et j’avais peur d’avoir mal ou d’un échec. S’il n’arrivait pas à rentrer ? 

Il m’ôta délicatement la nuisette et commença à caresser mes seins(ma poitrine était encore ferme heureusement). Puis il  fit glisser sa main jusqu’à mon entrejambe. Un doigt de faufila dans mon sexe et je compris qu’il préférait forcer ainsi l’ouverture pour me pénétrer ensuite sans trop d’efforts. Je poussai un grand cri sous la douleur quand il perça mon hymen.  Il retira son doigt ensanglanté, se  positionna au dessus de moi et d’un coup sec, fit glisser son sexe dans le mien. Tout ça en 5 minutes sans un échange de paroles et je restai figée de stupeur.  

Si c’était ainsi, faire l’amour, je n’avais rien perdu à rester vierge!

Il se mit alors à bouger frénétiquement en moi, en va et vient. La douleur s’était estompée et une curieuse sensation de bien-être m’envahit soudain. Plus il s’activait, mieux c’était. Un fulgurant orgasme s’empara alors de moi tandis qu’un liquide chaud me remplit.

Ce fut cette fois des cris de joie qui s’échappèrent et nos deux corps se séparèrent pour retomber sur les côtés du lit. Alors seulement il se mit à parler. 

- Ma chérie,  tu viens de découvrir ce qui est à l’origine du monde et nous avons tout le reste de notre vie pour explorer les multiples facettes de l’amour.

Je m’approchai et pris dans ma main  cette petite chose humide et molle qui serait à l’avenir la source de mon bonheur... heureuse !

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Waouh ! Que dire ! J'ai beaucoup aimé ! Que d'imagination et pourtant, ça doit exister ! Bravo !

Publié le 20 Juillet 2021

@Annie-France Gaujard
Vous êtes surprenante Annie-France. Une mariée à la fois vierge et ménopausée, il faut oser. Vous nous entraînez vers des horizons rares, suggestifs et sensuels.
Merci de nous faire partager cette "nuit de noces".
Et servez nous d'autres créations du même métal.
GC.

Publié le 19 Juillet 2021

Merci d'avoir aimé...Annie-France

Publié le 18 Juillet 2021

@Annie-France Gaujard
La découverte de la sexualité à 60 ans servi par une dialectique d’une femme de 18 : l’attente, la curiosité, la crainte, la surprise, le plaisir enfin !
Je vous félicite Annie France.
J’ai beaucoup aimé.

Publié le 17 Juillet 2021

Très belle illustration du thème "Nuit de noces", @Annie-France Gaujard.
Originale, un cas d’espèce qui pourrait peut-être figurer au Guinness des records, agréable à lire car l’histoire de ce couple est plaisante.
Moralité : Tout vient à point à qui sait attendre ! Ils vécurent heureux...
Merci pour ce partage.
Avec toute ma sympathie. MC

Publié le 17 Juillet 2021