Parce que je suis profileur de morues à la criée du Guilvinec (j'y alphabétise aussi les grondins et les encornets) et qu'on me reconnaît quelques compétences dans le sauvetage en mer des œuvres en perdition (*), M. monBestSeller, rencontré par hasard à la pointe de la Torche (il s'était trompé de correspondance à Sèvres-Babylone) et avec qui j'ai finalement aminché, après l'avoir arraché à la fureur des vagues, autour d'une bouteille de rince-cochon descendue à la taverne de la Marie-Salope (**) ; M. monBestSeller, disais-je, le Fantômas de mBS puisque nul ne connaît son visage (seulement son pouvoir de nuisance), m'a presque supplié de fournir à son site quasi englouti dans l'océan putride de la corniflerie littéraire une poignée d'articles qui relèveraient la ligne de flottaison de son navire virtuel. « Je vous laisse carte blanche, m'a-t-il dit, complètement enmuflé ; je ne vous demande qu'une chose : pas de tribunes sur les dolmens, les menhirs, les calvaires, les crêpes au sarrasin ou les Bigoudènes ; ce n'est pas le genre de la maison ; surtout les Bigoudènes (***) ; demeurez, si possible, dans le domaine de la littératoche ; pour le reste, rien à branler, branle-bas de combat, à l'abordage et qui m'aime me suive ! » (Il en tenait une sévère, le « Génie du crime » du roman à quatre sous.)
Rentré au Guilvinec, j'ai longuement cogité afin de savoir par quoi j'allais bien pouvoir commencer. Car le chantier est d'importance, si l'on se donne pour tâche de sauver de la noyade les nombreux auteurs de la plate-forme qui vous manient le français comme si c'était un patois improbable, un idiome tout droit tombé des nuages et ne possédant pas plus de dictionnaires que de précis de grammaire.
Et puis, alors qu'un goéland venait juste de me chier sur la tête (je ne sais pas s'il faut voir là un lien de cause à effet), me vint l'idée de débuter par un exposé sur les barbarismes et les solécismes. Car il n'y a rien de tel pour vous envoyer par le fond des textes qui pourraient autrement sembler des mieux gréés.
(*) En tant que sauveteur agréé par l'Assemblée druidique de Saint-Guénolé, c'est moi qui ai dirigé le renflouement d'Oceano nox du père Hugo, qui prenait l'eau (le poème, pas le père Hugo) au large de Penmarc'h. J'ai d'ailleurs laissé dans l'affaire la jambe de bois, qu'on m'avait pourtant assuré insubmersible, que je traînais depuis Trafalgar – et pensez-vous que le père Hugo me l'aurait remboursée ? Que dalle, nib de nib, pot de balle et balai de crin ! Le père Hugo n'est rien qu'un sale avaricieux, un misérable, un Thénardier !
(**) Pour les marsouins qui seraient déjà prêts à dénoncer une insalubre grossièreté, je précise qu'une marie-salope est un bateau à fond mobile destiné à conduire en haute mer les produits de dragage. Nom d'un gobie !
(***) Je n'ai pas compris ce qu'il avait contre les Bigoudènes. J'en connais pourtant quelques-unes qui sont assez friandes, sous leur coiffe à la con.
En dépit de leur gueule de maladie exotique (possiblement mortelle), barbarisme et solécisme sont deux mots très utiles pour signifier qu'il existe, dans mainte prose ici postée, tout un catalogue de pernicieuses impropriétés, d'outrancières incorrections, à faire zinzinuler un Epinephelus lanceolatus – ce qui est dire combien la chose est grave, car rares sont les mérous géants qui se décident à rugir comme la fauvette ; il faut que le péril soit bigrement sérieux.
Commençons donc par le barbarisme. Le barbarisme, qu'est-ce ? Au simple énoncé du mot, on s'attendrait presque à voir son chalutier pris d'abordage par toute une bande saccageuse de Burgondes, de Vandales, d'Alains, d'Angles, de Saxons, de Wisigoths et d'Ostrogoths (*), et l'on se gourerait dans les grandes largeurs – encore que. Car l'étymologie nous enseigne (si tant est qu'entre deux bolées de cidre, on se donne la peine de la consulter) que le nom provient du latin barbarismus qui signifie expression vicieuse. (**) On comprend donc que le mot a été forgé pour nommer une faute de langage qui consiste à créer des mots ou des formes qui ne respectent pas les règles morphologiques d'une langue.
(*) « Sans oublier les Florentinoches et les Canaligoths », ajoute Bredig, la Quimpéroise qui me colle aux basques comme une patelle à son rocher et qui n'en loupe jamais une quand il s'agit de foutre le tonnerre de Brest dans les relations humaines.
(**) Pour amuser les bigorneaux, rappelons que le sens premier du latin barbarus, dont barbarismus dérive, est personne ne parlant ni grec ni latin. D'où l'on peut inférer que, pour tous ces grand cons de la Rome antique (il ne faudrait quand même pas qu'ils oublient qu'ils parlent une langue morte !), nous serions à peu près tous ici des barbares, mais surtout vous.
Dans le langage de tous les jours, ils sont nombreux, les barbarismes, sans même souvent que les locuteurs le sachent, mais on pourrait espérer ne pas les trouver sous la plume des ceusses qui sont censés, sauf à le faire exprès (*), user de la langue avec un certain respect. Pour l'exemple, citons dilemne à la place de dilemme, réouvrir à la place de rouvrir, infractus à la place d'infarctus, solutionner à la place de résoudre, assis-toi à la place d'assieds-toi ou d'assois-toi, disgression à la place de digression, aéropage à la place d'aréopage, carapaçonner à la place de caparaçonner, bravitude à la place de bravoure, j'en passe et des moins lexicales.
Que conclure de tout cela ? Eh bien, peut-être qu'on est bien peu de choses, ma bonne dame.
(*) Car un barbarisme, qu'on se le dise, peut très bien être volontaire, pour obtenir tel ou tel effet. Ainsi, quand Bredig affirme qu'elle n'aime rien tant que de baisilloucher avec les mouettes, c'est pour signifier qu'elle adore (Dieu seul sait pourquoi) la compagnie de ces oiseaux à la con. Au reste, Chateaubriand, qui n'était tout de même pas le dernier des naufrageurs de la prose, n'écrivait-il pas : « Un barbarisme heureux reste dans une langue sans la défigurer ; des solécismes ne s’y établissent jamais sans la détruire » ?
Forts de cette assertion chateaubriandaise, passons maintenant au solécisme. Et d'abord, qu'est-ce donc encore que cette bestiole-là ? Allons, courage, intrépides lecteurs ! Ne reculons pas devant ce que la vérité peut avoir parfois de plus difficile à admettre, disons même de plus monstrueux (*), et avouons tout de go que le mot provient du latin soloecismus (qui ne signifie rien d'autre que faute contre le langage), lui-même dérivé du grec ancien soloikismós, du nom d’une colonie d’Athéniens établis à Soles en Cilicie, qui estropiaient la langue grecque, comme pourraient le faire les sternes et les guillemots marmettes, si leur prenait la fantaisie de déclamer en version originale des vers de Constantin Cavafy. Ainsi, quand le Littré affirme qu'un solécisme est une faute contre la syntaxe, ne peut-on guère le soupçonner d'attiger. Sauf à exagérer nous-mêmes – ce qui n'est pas du tout dans notre nature.
(*) Ce n'est jamais aussi terrible que de poser le pied sur une vive.
Parmi les solécismes qu'on trouve le plus souvent sur mBS, il y a en a deux, tout particulièrement, qui me hérissent le poil sur l'échine, me voilent le mât de misaine et me feraient douter de l'existence du chouchen.
Le premier est d'employer se rappeler de, alors que le verbe se rappeler est transitif direct, c'est-à-dire qu'il se construit directement et que son complément d'objet est introduit sans préposition (*). (Exemple : C'est avec émotion qu'Annwenn, rosissante, se rappelait sa première rencontre avec Tegoneg, son très audacieux godemiché.) Si, pour des raisons sentimentales, religieuses, philosophiques, politiques ou écologiques, on tient mordicus à employer la préposition interdite, alors il faudra préférer le verbe se souvenir qui, lui, est transitif indirect. (Exemple : C'est sans la moindre émotion qu'Annwenn se souvenait d'avoir tiré la chasse d'eau.) (**)
Le second solécisme, aussi courant que le premier, consiste à faire suivre la locution conjonctive après que d'un subjonctif. Et ça, mes bons amis, c'est non seulement une erreur de conjugaison, mais c'est aussi un non-sens absolu. En effet, si l'on admet (et comment faire autrement ?) qu'après que induit que l'action dont on va parler est déjà accomplie, que viendrait alors bricoler un subjonctif qui, lui, au contraire, implique l'idée d'une éventualité ? Bref, après que + subjonctif c'est, en quelque sorte, le mariage de la carpe et du lapin. (***) Si, d'aventure, influencé par l'exemple d'avant que (qui, lui, exige un subjonctif, puisque l'action n'est pas encore exécutée et demeure donc à l'état de virtualité), on hésite sur la marche à suivre, il existe une solution qui pallie (****) le problème. Laissez tomber sans remords l'après que et optez comme un seul homme pour le second énoncé : Après qu'Annwenn eut perdu son pucelage, elle se mit à l'ocarina et Après avoir perdu son ocarina, Annwenn décida de conserver son pucelage. N'est-ce pas magique ?
(*) Bredig, qui est une femme d'une probité exemplaire (en plus de posséder le plus joli petit cul de la rade de Brest), me demande de préciser que se rappeler de est correct quand on le fait suivre d'un infinitif passé. (Exemple : Annwenn ne se rappelait pas d'avoir couché avec le frère de la sœur du cousin de la nièce de la gouvernante de l'abbé Destrépassés.) Il en va de même quand le verbe est suivi d'un infinitif simple, celui-ci, complément d'objet direct, désignant une action à accomplir dans l'avenir. (Exemple : Avant l'amour, Annwenn, qui était frigide, devait toujours se rappeler de se passer les miches au micro-ondes.)
(**) Tant qu'on y est, rappelons que l'expression je m'en rappelle est incorrecte, car le pronom en est un complément d'objet indirect. Il faut donc écrire : Je me le rappelle – ou ne rien écrire du tout et aller à la pêche aux palourdes.
(***) « De Catarina et de la sagacité ! » clame Bredig, avant de se lancer dans une gavotte de derrière ses fagots. Car elle s'est prise de haine pour Mme Viti, pour la raison que Mme Viti possède un QI plus élevé que le sien, sans parler d'un solide passé de dompteuse de langoustines au cirque Bitonio (du moins si l'on en croit son confesseur jésuite).
(****) Pour mémoire, pallier et primer sont aussi deux verbes transitifs directs et se passent très bien, nom d'un triskell ! d'une préposition pour introduire leur COD.
Pour terminer (en beauté et pendant que la mer est étale), je me contenterai de signaler que solécisme possède un deuxième sens, figurément et par plaisanterie, celui de faute quelconque. Voulez-vous un exemple ? Eh bien, engrangez celui-ci : « Si votre amant commet un solécisme et prend un orifice pour un autre, si, autrement dit, son sexe fourche, ne lui en tenez pas rigueur et enseignez-lui patiemment votre grammaire ». (Lydie Salvayre, Petit traité d'éducation lubrique) (*)
(*) Bredig : « T'étais vraiment obligé de terminer avec une salacitudité ? » Bredig aime, certes, tripoter longuement et lascivement les anémones de mer (elle l'avoue, repentante, à confesse), mais elle reste intransigeante en ce qui concerne la bonne tenue de mBS. C'est vrai qu'elle ne lit jamais que son catéchisme et son livre d'heures, mais, de toute manière, on observe souvent ce phénomène chez les Quimpéroises biberonnées à l'hydromel.
Karadeg Lapérissoire
(Menhir de 1ère classe à l'École sardinière de Douarnenez)
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
@A.P. Gounon
Sans doute avez-vous raison, mais ça n'est pas une raison. Car choisit-on son patronyme ? Certes, j'eusse pu entamer les démarches nécessaires à un changement de nom, mais j'étais trop occupé à me faire une place au soleil breton pour perdre mon temps à ces broutilles. Et puis, "Lapérissoire" ne m'a pas empêché de conquérir le coeur de Bredig ; dès lors, de quoi aurais-je réellement à me plaindre ? La vie est belle, et vivent les langoustines !
Quoi qu'il en soit, merci pour votre gentil message.
@Karadeg Laperissoire. La grammaire en riant par un breton salace, j'adhère et j'adore. Toutefois, mes racines bretonnes, perplexes, (oui oui, des racines peuvent être perplexes, la preuve ), me soufflent qu'en Bretagne on voit des chalutiers, des sinagots, des forbans, et même des vauriens, mais rarement des périssoires...Par conséquent il me semble que Karadeg Lesinagot, voire Levaurien, eût été plus armoricain ...Kenavo et merci.
@FANNY DUMOND2
Eh bien, je l'espérais, pour vous surtout, mais, vu les chantages que d'aucuns exercent en ce moment sur la plate-forme, je conservais un petit doute. Me voilà donc rassuré ! Et souhaitons que ça dure...
@Karadeg Lapérissoire C'est de l'humour qui visiblement n'a pas fonctionné. Tant pis ! J'ai apprécié de lire vos échanges bon enfant, vos réparties qui m'ont amusée.
@FANNY DUMOND
Je viens de découvrir votre message, et je vous avoue que je ne sais qu'en penser. Du coup, je n'en pense rien ; c'est plus pratique et cela m'évite une synapsite de derrière les ormeaux.
@Karadeg Lapérissoire Méfiez-vous, parce que si vous continuez de me citer, j'irai porter plainte contre vous. Comme ça, je ne me déplacerai pas pour rien, je ferai d'une pierre deux coups après avoir relu une prochaine publication. Vous m'avez mal lue, quelque part, j'ai écrit que tous ici, nous étions les châteaux brillants de la littérature. Merci pour cette petite récréation bienvenue, car j'ai frôlé l'infractus !!! Chut, monsieur le correcteur, je sais bien que c'est un barbarisme. C'est quand même dingue de ne plus pouvoir écrire comme ça nous chante.
@Catarina Viti
C'est amusant que vous parliez du Lamprohaminoea cymbalum, connu aussi sous le nom d'haminoé hallucinogène, car mon "Précis de molluscologie" précise qu'il possède une queue qui fait un tiers de la taille de son corps - ce qui est aussi précisément mon cas. C'est d'ailleurs ce qui fait ma renommée auprès des Bigoudènes qui ont le feu au dolmen.
PS : J'ai essayé le numéro que vous m'avez indiqué. Je suis tombé sur le secrétariat des Templiers marmoréens de Santander. Une erreur de votre part ?
@Ibrahim Tembely
Thanks.
Good
ça y est @Karadeg Lapérissoire ! Ce n'est pourtant pas faute de vous avoir mis en garde. A venir ici, mettre le oaï, vous pavaner dans la littératoche à deux balles, vous en avez négligé votre étal de poissons et crustacés. Et vlan, vu que vous vous nourrissez de vos invendus (une capture de votre banc (ou de vous derrière votre banc, ou de derrière vous votre banc, ou banc debout derrière votre vous, avec vous, on s'y perd) nous permet de l'affirmer sans crainte de nous trompiller), vous avez avalé une Lamprohaminoea cymbalum. La tuile. Voilà, vous délirez.
Composez le 08902119545.
ne confondez pas avec le 0890212133 (le sauvetage en mer ne vous sera d'aucune utilité).
@Catarina Viti
"Hi, hi !" écrivez-vous !?!? Seriez-vous, Dieu du ciel, un clone du terrifiant brigadier Ambrosine, ce troll maléfique, ce drag queen diabolique, qui épouvante jusqu'à M. Monbestseller soi-même, l'obligeant à baisser culotte et à entrer dans les ordres ?!?! Mon coeur s'affole et mes bigorneaux se racornissent !!! Sainte Anne d'Auray et de sa banlieue proche, gardez-moi loin des lugubres machinations de ce califourchu démon !!!
Ah ah ! (ris-je gravement) ah, ah ! Voyez comme vous sautez allègrement sur la coquille ! Cela en dit long sur votre métier et vos sales marottes. C’était un piège, hi hi ! Je sais fort bien, môssieur le marchand de palourdes, qu’on dit Le Guilvinec. J’ai passé toutes mes vacances de 8 ans à 12 ans à explorer le tumulus de Poulguen (où j’ai même une fois trouvé une pièce de 5 francs avec laquelle je me suis offert un bouquet de demoiselles) et les menhirs de Kersidal. Vous ne m’apprenez rien. Pffff. Vous me faites bâiller d’ennui, comme bâillent trop souvent vos bivalves de l’avant-veille.
PS : maintenant, vous m'exguserez, j'ai guelques bricoles à vinir avant midi.
@Catarina Viti
Chère et nauséeuse madame, apprenez que j'ai l'heur d'habiter Le Guilvinec et non pas Guilvinec. Je sais que la précision n'a l'air de rien pour une Quercynoise à la ramasse, mais croyez bien que ça en dit long sur vos talents de géographe, lesquels semblent ainsi en concurrence directe avec vos insuffisances de gendelettre. Sachez aussi que je ne porte plus de string depuis le naufrage de l'Amoco Cadiz, le 17 mars 1978, car c'est ainsi que je proteste contre l'engluement des mouettes rieuses ; les autres piafs, je m'en fous.
Vous me semblez être un tantinet déglingo du string, monsieur @Karadeg Lapérissoire. On comprend tout de suite que vous avez la grande bouche qui va bien à la criée. Vous avez osé me traiter de baudroie. Je vous traite à mon tour de pauvre aliboron ! Vous feriez mieux de vous intéresser à votre poiscaille, vieux nodocéphale, il se dit dans les ruelles de Guilvinec que tout ce que vous vendez n'est pas de la première fraîcheur ! Allez donc vous faire repeindre vous-même, et je ne dis rien de la couleur de votre façade.
Elle est belle, la littérature. Coquin !
@Marie Berchoud
Si vous parlez de Corentin Erasme (cordonnier établi au 6, rue de la Bonne Franquette, Paris, 25ème), je crois savoir qu'il a dit aussi : "Vivent les semelles compensées !"
@Catarina Viti
Ainsi donc - chose que je ne croyais pas possible -, Mme Zoé Florent avait raison : on se fait insulter, sur cette plate-forme, comme au coin d'un bois ou d'un bassin de radoub. Fruste mareyeur ! J'ai connu des morues plus polies que vous ! Et des baudroies plus gracieuses ! Mais dans quel siècle vivons-nous ? Déjà que le Hamas pogromise à tour de bras, ne voilà-t-il pas que vous jouez la surenchère en vous attaquant, à travers moi, à la Bretagne tout entière ! Mais jusqu'où vous arrêterez-vous ?
Vous savez quoi ? A l'exemple de M. Canal, volcanisé par le nommé De Vos, je vais porter plainte auprès de M. Monbestseller. Et réclamer par voie de justice qu'on vous repeigne en vert. C'est bien tout ce que vous méritez.
Et vive la folie, Erasme l'a dit !
@Karadeg Lapérissoire. Dites donc, à peine vous débarquez sur le site que vous voilà à dégoiser sur mon compte ! Sachez, cher monsieur, que vous n’êtes pas si bien renseigné. Non seulement je pratique la promotion canapé (et avec les deux vieilles noix : Lulu et Dodo, croyez-moi, ce n’est pas tous les jours dimanche !), mais je joue également la Vénus à la Fourrure pour ces deux vieux croûtons. Alors, forcément, vous pensez bien que je fais la pluie et le beau temps sur ce site. Les hommes, on dira ce qu’on veut, mais il suffit de peu (et là, je ne parle pas de mes délicieux appâts) pour leur tourner la tête. D’ailleurs, j’en fais tout ce que je veux : je leur pique leur place, je les vire, je les rassois sur leur chaise percée. Bref, c’est fou ce que je m’amuse. Et comme ces deux-là ne peuvent rien me refuser, je joue, je joue et je m’amuse. Oui, pour moi vous n’êtes qu’un « mareyeur ». Et puis, bougez une oreille, remuez un sourcil, et je vous envoie à la trappe, car bien entendu, je maîtrise tout icitte, même, et surtout l’orthographe ! (rires) Oui, frustRe mareyeur ! (ne voyez-vous pas là une illustration du barbarisme ?) (Tenez, je vous l’offre ! ce sera mon cadeau de bienvenue).
@émilie bruck
Chère demoiselle ou chère madame (vous ne m'avez indiqué ni votre millésime ni votre statut matrimonial), je comprends parfaitement que vous dénonciez les boursouflures de ma prose, mais veuillez considérer, je vous prie, qu'elles sont dues pour une grande part au grand air du large, lequel me gonfle les voiles et me pousse à des extrémités bretonnes où les bornes ne connaissent plus de limites. Sachez toutefois que mon écriture n'a pas que des détracteurs. Ainsi, Fanny Dumond elle-même, que tout le monde s'accorde à trouver des plus fines lectrices, m'a confié très récemment que mon style n'était pas sans lui rappeler celui d'un Chateaubriand qui se serait rendu minable par un abus de chouchen. J'ai rougi de modestie, vous le pensez bien, mais c'est bien là la preuve, non ? que je ne suis pas le dernier des caramboleurs de syntaxe.
Je ne vous salue pas, parce que vous me paraissez être de ces petites insolentes qui prennent leur ignorance pour le nec plus ultra de la distinction. Pour le dire tout net, je vous chie sur la tête.
@monbestseller
Je ne sais pas qui rédige les chapôs dans votre gourbi, mais me voir traité de "frustre mareyeur", voilà qui me défrise grave la moustache. Ne serait-ce pas, par hasard, cette Mme Viti, dont on dit qu'elle élève des poules pétomaniaques dans le seul but d'indisposer ses voisins ? Dont une bonne amie à moi, Joey Florence pour ne pas la nommer, m'affirme qu'elle pratique sans vergogne la promotion canapé ? Et dont un autre ami à moi, le brigadier Ambrosine pour le nommer, m'a suggéré qu'elle était le troll que tant d'usagers pourchassent sur le site depuis tant d'années. Si c'est bien à elle que je dois cette atteinte indigne, igominieuse et verticale à ma réputation, je vous saurais gré de bien vouloir lui couper les oneilles, avant de la pendre à votre croc à phynances. D'avance, merci.
@Michel Laurent
Les phares armoricains, bien sûr. Ne pensez surtout pas que je les snobe, tout au contraire. J'ai beaucoup d'affection pour eux, et tout particulièrement pour le phare d'Eckmühl, sis à Penmarc'h, en haut duquel j'ai perdu mon pucelage sous les assauts répétés d'Arzhelez Beuzegig, la femme volcanico-bigoudène de mon professeur de biniou, lequel (le professeur, pas le biniou) a cru jusqu'à sa mort, lors de la fameuse tempête de 1896 qui aplatit les monts d'Arrée, que son épouse chérie était vierge comme une patelle. Comme quoi la musique ne protège ni du gros temps, ni de l'imbécilité et ni du cocuage.
Quoi qu'il en soit, mersi bras deoc'h pour votre passage.
@Phillechat 3
Je ne sais pas vous, mais moi, je me ferais grave du souci. Quand on a ses racines qui frémissent, c'est pas bon signe. C'est soit une chtouille mordorée qui s'installe peinarde au niveau des pétioles, soit une attaque de la sève par le mildiou de Rosporden. Dans les deux cas, faudrait voir à voir à vous faire dolméniser par un druide.
Très bel article. Un inventaire complet des richesses bretonnes. Ne manque qu’une mention des phares armoricains, ces constructions aux noms si poétiques : le phare de l’île Vierge par exemple, ou encore celui du Petit Minou. Ce dernier signale, sur la route de Brest, le plateau des Fillettes. « Le Minou rougit quand il couvre les Fillettes » clament parait-il les marins. Moi, simple terrien, je me contente de monter allègrement l’escalier de mon phare préféré puis, dans le même élan, ma jeune voisine. Enfin quand ma santé me le permet...
Mes racines bretonnes frémissent de plaisir à l'évocation de ces transgressions finistériennes, qui mettent en péril la langue de Voltaire !