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Du 13 mar 2024
au 13 mar 2024

Une librairie qui meurt, ce n'est pas une page qui se tourne, c'est un livre qui se ferme, à jamais*.

La fermeture d'une librairie est l'un des signes du changement de l'industrie du livre, avec une substitution progressive de nouveaux supports, des achats en ligne et des formats numériques. Inquiétude lourde quant à l'avenir des librairies traditionnelles. Et pour les lecteurs, insensiblement, la disparition de l'odeur du papier
* Henri Loevenbruck - 60 tonnes de livres jetés à la benne¨Henri Loevenbruck -60 tonnes de livres jetés à la benne

Un commerce qui ferme, c’est déjà triste, mais une librairie, c’est plus triste encore

>> Alpes-Maritimes : la grande librairie située à Saint-Laurent-du-Var fait faillite, 60 tonnes de livres jetés à la poubelle...

Ouverte en 2022, La grande librairie de Sydney Laurent, dans les Alpes-Maritimes, disparaît après avoir été placée en liquidation judiciaire.
Le propriétaire a du se séparer de quelque 43 000 ouvrages pour évacuer les lieux. C’est une bien triste fin pour la Grande librairie. 
il y a eu des travailleurs, des arbres coupés, des emplois et surtout la pratique d'un commerce de culture rédempteur et salvateur, commente un employé.

>> Au sein de l’espace de 1 300 m², la librairie proposait 43 000 références littéraires avant son placement en liquidation judiciaire. Déclaré en faillite, l’établissement n’a pas trouvé de repreneur et le gérant a juste cessé son activité sans avoir le temps de se préoccuper des œuvres encore sur place. Ce sont plus de 8 000 auteurs qui ont ainsi fini dans les bennes.

Une librairie qui disparait, c'est à la fois un  lieu de rencontres et un «refuge» qui disparait.

A Londres aussi, une librairie emblématique de la capitale va bientôt fermer

 

La librairie Al Saqi, la caverne mondiale de toute la culture Moyen-orientale

>> Dans quelques jours, la librairie de Salwa Gaspard de Londres, connue des amateurs de lettres dans tout le Moyen-Orient, va fermer. Ouverte depuis 1978, la librairie Al Saqi, le temple mondial de toute la culture Moyen-orientale clôt un chapitre de son histoire, fragilisé par le Brexit, la pandémie et le chaos politique au Moyen-Orient.

Les propriétaires ont toujours veillé à se tenir à l'écart des questions politiques mais la librairie a du subir nombre de soubresauts de la géopolitique.

 >> Lors de la sortie des Versets sataniques de Salman Rushdie en 1988, sa vitrine est brisée. «Nous n'avons jamais cru à la censure. (...) nous ne voulions rien interdire», se souvient la libraire.
Cette librairie mythique a eu aussi un grand rôle pour «traduire la littérature et les essais en anglais et les diffuser à un public anglophone».

>> Après le Covid-19, la librairie pensait rebondir, mais la crise économique actuelle au Royaume-Uni, avec des coûts qui explosent, et la situation chaotique du Liban ont douché les espoirs de Salwa Gaspard.

La disparition d'une librairie, outre l’emploi, est la perte d'un lieu culturel :

>> La fermeture d’une librairie est toujours un drame. Ce sont des lieux où les gens se réunissent pour explorer, découvrir et discuter de livres et d'idées. Leur fermeture signifie la perte d'un espace culturel précieux dans une communauté.

>> C’est aussi une perte de diversité : les librairies commercialisent généralement une variété de sujets, de thèmes, de disciplines qui ouvrent les esprits, permettent le débat et donnent à chacun la possibilité de se forger des opinions, ou de se qualifier sur un sujet..
Du best-sellers aux ouvrages de spécialistes ou techniques, leurs fermetures entrainent mécaniquement une restriction des sources de savoir et par la même d'ouverture d'esprit.

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15 CommentairesAjouter un commentaire

Il faut s'y faire : la littérature n'existe plus. Seuls quelques pistonnés parviennent à vendre des livres, d'un niveau faible. Le problème existe depuis longtemps, presque un siècle, mais personne n'ose le dire, encore moins dans les cours de français. Tartuffe, les misérables, c'est du passé, définitivement clos. Même si quelqu'un écrit un livre remarquable, s'il n'est pas pistonné par une bande de copains en place, il ne sera jamais publié... Et puis le smartphone et la télé se sont définitivement arrogé le temps de lecture disponible, donc la littérature actuelle, c'est du pur néant. Quand vous allez dans un supermarché, ou même à la fnac, le rayon le plus désert du magasin, c'est le rayon "roman". Comment d'ailleurs les gérants de supermarché arrivent à conserver ces rayons ? C'est de la pure perte financière, mais ils sont tellement conditionnés qu'ils refusent de voir le gouffre financier et continuent à entretenir cet espace perdu pour exposer des livres que personne ne se donne la peine ne serait-ce que de feuilleter...

Publié le 10 Avril 2024

@Clarisse Balsamo : merci pour l'info et le lien, je n'avais pas vu passer cette étude. Elle comporte en effet des données intéressantes. 10000 exemplaires et plus en 9 ans de pratique, ça fait peu en fait, (avec seulement 10000 exemplaires en 9 ans, on n'a clairement pas de quoi vivre) et pourtant, seuls 1,6% des auteurs auraient atteint ou dépassé ce seuil ? Gloups ! Je ne sais pas trop comment ils sont arrivés à ce calcul, mais entre 2016 et 2024, de l'eau a coulé sous les ponts et les pourcentages d'auteurs en fonction des ventes ont dû sensiblement évolué.

Publié le 27 Mars 2024

@FANNY DUMOND @Marie Berchoud @Ludovic Privat @Michel CANAL @Catarina Viti @monBestSeller @Yannick A. R. FRADIN
Un bilan très intéressant sur l'autoédition entre 2007 et 2016 a été publié par le Ministère de la Culture français. On peut lire "Autoédition de livres francophones imprimés : un continent ignoré" gratuitement ici : https://www.culture.gouv.fr/fr/Thematiques/Etudes-et-statistiques/Publications/Collections-de-synthese/Culture-etudes-2007-2023/Autoedition-de-livres-francophones-imprimes-un-continent-ignore (téléchargement possible en bas de page)
Quant on voit que : 29,7% des auteurs ont vendu entre 1 à 9 exemplaires ; 28,7%, de 10 à 99 exemplaires ; 24,8%, de 100 à 999 exemplaires ; 15,2%, de 1 000 à 9 999 exemplaires ; et 1,6%, 10 000 exemplaires et plus, il y a vraiment de quoi réfléchir à la voie dans laquelle on s'engage.

Publié le 25 Mars 2024

Les "éditions" Sydney Laurent, un triste exemple de prestataire à compte d'auteur qui s'est fait passer pour une maison d'édition traditionnelle.
Il y a beaucoup de structures de ce type dans le paysage de l'édition française.
Leur fonds de commerce, c'est surtout les auteurs.
La plupart des auteurs qui s'y fient sans prendre le temps d'y regarder de plus près y laissent des plumes, voire des membres entiers.
Prenez le temps de savoir avec qui vous envisagez de travailler, de vous renseigner sur la santé de la maison d'édition (vérifiez d'ailleurs qu'il s'agit bien d'une maison d'édition à compte d'éditeur avant de signer un contrat, et lisez bien ledit contrat pour savoir dans quoi et à quoi vous vous engagez).
Je connais de nombreux auteurs qui ont sévèrement déchanté chez eux et aussi dans des structures semblables.
Bon, on peut saluer la démarche d'avoir ouvert un local dédié pour proposer les livres au public, mais quand on voit comment cela a été géré, on peut se poser beaucoup de questions...
Méfiance aussi avec les structures qui changent de nom suite à des condamnations (comme cela a été le cas pour eux).
Prenez le temps de vous renseigner et de savoir où vous mettez les pieds et dans quoi vous vous engagez, car il y a bien un engagement à la clé, avec toutes les conséquences que ça peut entraîner, positives comme douloureuses.
Décider de travailler avec un prestataire à compte d'auteur peut être un choix réfléchi et assumé, certaines structures de ce type sont tout à fait sérieuses, mais je vois trop d'auteurs et notamment de primo-auteurs qui ne font pas la distinction entre édition à compte d'éditeur et édition à compte d'auteur.
Grosso-modo, dans une maison d'édition à compte d'éditeur, on ne vous demandera pas d'argent, on vous versera même régulièrement un à-valoir à la signature du contrat, et le client cible, c'est le lecteur.
Si on vous demande de payer quelque chose, vous êtes dans une structure à compte d'auteur, et le client cible, c'est vous !

Publié le 19 Mars 2024

“Le pilon, ça fait mal aux tripes. C’est aussi monstrueux que la destruction de stock de fruits et légumes à seule fin de maintenir les cours. La gabegie capitaliste. Détruire des livres, ça renvoie à une période noire de l’histoire européenne”, a écrit Joseph Périgot dans “Le crépuscule des éditeurs”. Un ouvrage très éclairant, fruit d’une longue enquête, qui, bien qu’écrit en 2018, est plus que jamais d’actualité. Il en ressort que les profonds chamboulements du monde de l’édition ne datent pas d’hier et coïncident avec une spirale fusion acquisition qui a réduit le livre à la notion de marchandise dépendant d’une entreprise purement commerciale. Une spirale qui a inspiré ces mots à Jérôme Lindon (éditions de Minuit) : « L’édition est le seul secteur de l’économie qui réponde à une baisse de la demande par la hausse de l’offre ». /// Pour le reste, la fermeture de cette librairie est un exemple peu représentatif des difficultés rencontrées par les autres libraires, car nous avons là affaire au site de vente majoritaire d'ouvrages édités par Sydney Laurent Édition (70%), sur un nouveau modèle en vogue qui répond au nombre sans cesse croissant d’auteurs en mal d’édition. Un modèle qui prétend éditer à compte d’éditeur mais qui en réalité biaise en proposant, voire en exigeant, des services payants. /// Toujours extrait du livre de Joseph Périgot, il faut savoir que le bénéfice moyen des librairies indépendantes, qui était de 5% en 2002, est passé à 2% en 2010 pour chuter à 0,6% en 2016… CQFD… Pour endiguer l’hémorragie, certains éditeurs, qui ne souhaitent pas voir disparaître la profession, consentent des remises plus importantes, mais ce n’est visiblement pas suffisant. /// Alors une fois encore, agissons à notre petite échelle en étant plus nombreux à adopter l’attitude de @Philippe SCHNEE, même si cette librairie à l’ambiance mystérieuse a dû finalement fermer ses portes, comme tant d’autres. /// Merci pour cette tribune et bon week-end à tous. Amicalement, Michèle

Publié le 15 Mars 2024

Dans ma ville, une librairie dédiée aux livres de l'étrange et au fantastique a récemment fermé ses portes, moins d'un an après son ouverture. C'est dommage, c'était un très bel endroit, décoré avec goût. On y ressentait une ambiance tout aussi mystérieuse que dans les livres que l'on pouvait y trouver.
La librairie physique, c'est pour moi tout un engagement. L'assurance quasi certaine de repartir avec un livre à la sortie car avec le déplacement, le temps passé à déambuler dans les rayons, les livres feuilletés, l'ambiance générale... C'est en procédant de cette manière qu'il m'est arrivé de tomber sur de petites pépites, que je ne connaissais pas spécialement.

Publié le 15 Mars 2024

@monbestseller et @collègues. Oui, c'est triste mais c'est aussi une leçon : ne pas voir trop grand ou alors en se diversifiant beaucoup (cf. les Fnac); et finalement, nous, avec notre souplesse et notre capacité de renouvellement, on ne s'en tire pas si mal. Visons donc la vie, c'est-à-dire durer en se renouvelant. C'est ce qui permet MBS et autres plateformes de livres électroniques ! Exemple : en regardant par hasard les chiffres d'un roman d'il y a 6 ou 7 ans, j'ai constaté que j'en avais vendu 700... et donc beaucoup plus en lecture gratuite. J'étais contente de ce partage. Hélas, les lecteurs & lectrices laissent trop peu de commentaires... Je m'efforce donc de commenter.

Publié le 14 Mars 2024

@Ludovic Privat @Clarisse Balsamo et à tous les participants Pour rester dans les chiffres : selon l’INSEE, 7 000 entreprises sont recensées sous le code APE/NAF éditeur de livres, 4 300 selon un autre organisme (c'est énorme !). Cela va de la plus petite (1 livre par an, étonnant !) à la plus grande. Je viens de lire plusieurs témoignages sur cette faillite. Un a déboursé 3 x 750 euros, une autre 4 000 (méfiance quand un soi-disant éditeur demande de l'argent). Aucun n’a touché ses droits et ils ne peuvent pas retirer leurs livres de chez Amazon qui poursuit la vente pour des clopinettes pour eux. Je ne comprends toujours pas comment on peut tomber dans de telles arnaques, à s’en rendre malade ! Se lancer dans une telle entreprise sans faire d’étude de marché est une aberration quand on doit sortir autant d’argent, à mon humble avis. Et combien de livres faut-il vendre par soi-même pour rentrer dans ses frais ? Tout ça me donne le tournis. 4 000/environ 1 euro de chiffre d'affaires, pas de bénéfice = 4 000 livres !!!! Bien que mes livres soient en vente ailleurs, je n’écris pas pour vendre, il me coûte juste ceux que j’achète pour moi, car je n’ai souscrit à aucun pack hors de prix. J’en fais juste une petite promo sur mBS. C’est ainsi que depuis 9 ans, l’an dernier, il s'en est vendu 1 à 17 euros et que sur mes comptes de fin d’année, j’ai gagné 68 centimes, brut ! soit 4 %. Youpi ! de quoi m’acheter le quart d’une baguette de pain. Je n’ose pas faire le calcul pour savoir combien je devrais en vendre pour en vivre. Quant aux Vraies librairies qui disparaissent, c’est un crève-cœur, bien évidemment.

Publié le 14 Mars 2024

@Ludovic Privat
Ne connaissant pas le modèle économique ni les contrats des feues Éditions Sydney Laurent, je ne sais pas si les ouvrages pilonnés ont été payés par les auteurs (récupéraient-ils un nombre spécifique d’exemplaires personnels lors du paiement, comme c’est le cas de certains éditeurs à compte d’auteur ?) ou s’il s’agit de tirages supplémentaires.

En tout cas, il me semble bien que les auteurs payaient leur publication d’une manière détournée. Ce qui semble plus certain, c’est que : 1/ ils ne pourront plus obtenir d’exemplaires papier par ce biais. 2/ les droits d’auteur restant dus risquent bien de ne jamais leur être versés. Tout aussi embêtant : ils avaient concédé une exclusivité de leur œuvre. Peuvent-ils désormais republier ailleurs ? Il semblerait que oui : des entreprises d’autoédition se sont engouffrées dans la brèche pour les solliciter : https://blog.edilivre.com/edilivre-accueille-les-auteurs-sydney-laurent-et-saint-honore/
Pour le pilonnage, si le propriétaire des murs avait pu attendre, peut-être que les auteurs auraient pu récupérer (racheter ?) leurs exemplaires papier… Mais la logistique fait frémir. Il aurait fallu des mois pour contacter ces 8000 personnes, leur permettre de récupérer les livres, etc. On peut aussi comprendre que, ne touchant probablement plus de loyers depuis des mois et sans espoir de se faire régler, le bailleur a souhaité limiter la casse et relouer ce grand local commercial. Moche pour les auteurs, mais on peut le comprendre.

L’article d’ActuaLitté est assez complet : c’est édifiant. Et ces pratiques ne sont pas isolées… Si on souhaite publier, il est aussi conseillé de lire le forum Jeunes écrivain.e.s où l’on trouve de nombreux retours d’expérience : https://www.jeunesecrivains.com/f91-maisons-d-edition

En tout cas, si on rêve de se faire imprimer, le moins cher reste l'autoédition, à condition que l'on sache a minima réaliser une mise en page et une couverture attrayantes.

Publié le 14 Mars 2024

@Ludovic Privat @FANNY DUMOND @Michel CANAL @Catarina Viti
Les librairies spécialisées rencontrent des problèmes, c'est certain. En Île-de-France, certaines librairies "italiennes", "anglaises" ou "allemandes" s’essoufflent ou ferment, car l'offre internet et le marché de l'occasion en ligne (professionnels et particuliers) leur portent un coup fatal.

Dans le cas de Sydney Laurent, il ne s'agit probablement pas d'une librairie totalement "traditionnelle"... Apparemment, cette librairie vendait principalement les ouvrages de la maison d'édition du même nom. Ils publiaient en moyenne 250 ouvrages par mois !
Les Éditions Sydney Laurent étaient connues pour proposer des prestations à *compte d'auteur*. (D'après divers témoignages, on imprimait votre ouvrage, on le faisait corriger par un "biographe" maison (coût : 750 €), puis on le mettait en vente sur le site dédié... et ensuite dans la librairie créée l'an dernier. Pour certaines expériences de leurs auteurs, voir ce fil de discussion très instructif : https://www.jeunesecrivains.com/t49916-avis-me-editions-sydney-laurent )
Suite à la liquidation judiciaire de l'entreprise, j'imagine que maison d'édition et librairie ont mis la clé sous la porte... et "les 60 tonnes de livres ont été jetées à la benne par le propriétaire des murs, Paul Teboul, afin qu'il puisse relouer son local" (ActuaLitté) ; ce qui lèse les auteurs désormais démunis : arrêt de leurs versements de droits d'auteur et arrêt de l'impression d'exemplaires papier.
La défunte maison d'édition aurait déjà resurgi sous l'appellation de Falcon Editions (https://editions-actu.org/falcon-editions-editions-sydney-laurent/ )

Morale de l'histoire : avant de signer où que ce soit, se renseigner sur la ME ! Tenir un exemplaire papier de son œuvre entre ses mains peut avoir un prix et, alors, mieux vaut l'autoédition : on sera autant diffusé (c'est-à-dire, peu ou pas, si on ne mouille pas la chemise) et, au moins, les coûts seront moindres. Sur les choix possible, voir l'éclairant https://www.monbestseller.com/manuscrit/20363-a-chaque-auteur-sa-voie de @Catarina Viti

Sur cette affaire, lire aussi cet article très intéressant (ActuaLitté est une lecture indispensable pour bien comprendre le monde de l'édition) : https://actualitte.com/article/116056/edition/livres-jetes-auteurs-leses-plainte-deposee-l-etrange-cas-sydney-laurent

@Sylvie de Tauriac
Les libraires font déjà de très grands efforts pour créer une animation, mettre en avant les ouvrages, recevoir des auteurs, varier les approches... Pour ce qui est de la vente numérique, je ne sais si c'est possible ou pratique en boutique. En tout cas, pour l'instant, la France conserve le maillage de librairies le plus important au monde, grâce au prix unique du livre. Réjouissons-nous en !

Publié le 14 Mars 2024

@Ludovic Privat Je suis d'accord avec vous. Ce qui me fend le coeur et que je ne comprends pas, c'est que 43 000 ouvrages ont fini à la benne ???

Publié le 14 Mars 2024

@monBestSeller
Vous êtes décidément un polyglotte accompli : après l'espagnol, le russe. Jusqu'où donc vous arrêterez-vous-t-il ? Et à quand le moldo-valaque, le zazaki, le volapük ou le kotava ? Bref, peut-être eussé-je dû préciser que je plaisantais ; je ne l'ai pas fait ; c'est ma faute, ma terrible faute. Mais, que voulez-vous, on ne sort pas aussi facilement d'une accusation de connerie que de la piscine Molitor. C'est la grande misère de ceux et celles que ravage l'ineptie, encore que je trouve que je ne m'en sors pas si mal, comparée à d'autres qui n'ont pas même conscience, ici, de la sainte bêtise qui leur vitrifie la matière grise. (Je ne parle pas nécessaire pour vous, encore que.)

Publié le 14 Mars 2024

Je pense que les librairies vont devoir changer et se renouveler, offrir des livres numériques et organiser un espace convivial pour les clients. Il est vrai que nous vivons dans le monde de l'image et les gens lisent peu, surtout les jeunes. Autrefois la lecture et l'écriture étaient le privilège d'une élite et il est fort possible que cela devienne le cas aujourd'hui. Les jeunes générations manquent de vocabulaire et utilisent constamment du franglais. Je crains même que notre belle langue soit en danger. Tout est lié, la faillite des librairies n'est qu'une manifestation d'un recul de civilisation. @Sylvie de Tauriac

Publié le 14 Mars 2024

@Agraphena Alexandrovna Svetlova
Ne serait-ce pas rétrograde ce que vous dites ? Les films sur Canal + 3 mois après leur sortie ont-ils fait déserter les salles de cinéma ? Le foot sur Canal + a-t-il fait déserter les stades ? Les heures d'antenne de France TV sur Roland-Garros, itou ? Niet. Au contraire, la cohabitation de complémentarités donne de la valeur. (ps, la rue des chausseurs, le boulevard des marques automobiles, l'avenue de la mode, etc. ты понял принцип?)

Publié le 14 Mars 2024

Merci pour cet article, @monBestSeller.
Nous auteurs autopubliés, pas concrètement impactés puisque hormis quelques exceptions d'auteurs ayant eu les honneurs de maisons d'édition ayant pignon sur rue, sommes tout de même conscients que nous avons basculé dans un autre monde. Celui de la vitesse, de la saturation, de l'indifférence, de la perte des valeurs. Un monde où on n'a plus le temps de...
Tout va trop vite, tout se manifeste à profusion, c'est trop dans tous les domaines. On est abreuvé d'informations jusqu'à saturation. Un événement en chasse un autre. On n'a plus le temps de se poser pour assimiler en profondeur, pour lire. La culture au sens ancien du terme a été remplacée par le survol de l'information.
Le temps où la lecture constituait un des éléments essentiels du savoir, de la culture, de l'évasion, du plaisir de lire un auteur, est derrière nous. C'est dramatique de le constater avec la fermeture de librairies traditionnelles. Le pire est que ce n'est pas nécessairement pour des questions financières, et que ce phénomène ne s'inversera pas. MC

Publié le 13 Mars 2024