Ce roman noir, sélection Nouvel Observateur - monBestSeller de la quinzaine, dégaine deux armes redoutables d’efficacité : humour au vitriol et rythme effréné. Vous vous ferez prendre si vous aimez les rebondissements multiples et les histoires de néonazis. Son auteur, François Morin, a fait ses débuts de lecteur dans l’intégrale des San-Antonio de sa grand-mère. C’est un premier indice. Pour en savoir plus, petit interrogatoire…
Hier… Qu’est ce qui vous a donné envie d’écrire ?
C’est un peu comme me demander ce qui m’a donné envie de respirer ! C’est une chose indispensable à ma vie, sans laquelle je risquerais de finir asphyxié. J’ai cependant appris à respirer bien avant d’apprendre à lire et écrire. Et finalement, pendant toute ma jeunesse, j’ai peu lu, au grand désespoir de ma mère. À défaut, j’ai commencé à écrire des bribes, à décrire des situations, des ambiances, à grand renfort d’images plus ou moins bien senties… Le plus dur restait à faire. Ecrire deux pages est chose aisée. Ecrire un roman n’est pas la même histoire.
Avec le recul, il me semble que sans ma grand-mère, je n’aurais jamais écrit. Extrêmement cultivée, elle collectionnait également toutes sortes de polars et l’intégrale de San-Antonio. Je me suis mis à les lire, les relire, à comprendre les jeux de mots, à apprécier la façon dont il jouait avec la langue française.
À force d’observer les gens, d’analyser leurs traits de caractères, j’ai fini par me lancer en mélangeant toutes ces personnalités diverses dans le faitout de mon imagination. Dans le seul but de distraire les lecteurs.
Aujourd’hui, un nouveau polar en cours ?
J’ai une trame approximative en tête, largement suffisante pour avancer dans cette nouvelle aventure. On y retrouve des personnages de mon premier livre mais j’essaye de les faire évoluer, d’affiner leurs traits de caractères. Je m’efforce de garder le même esprit sans tomber dans la répétition. Toute la difficulté d’un second roman réside d’ailleurs dans ce savant mélange qui consiste à conserver ce qui a plu aux lecteurs du premier tout en écrivant des choses différentes.
Comment vous mettez-vous en condition d’écriture ?
J’ai toujours un peu de mal si mon estomac n’est pas bien rempli. Donc je tends à écrire en début d’après-midi, après un déjeuner copieux agrémenté de quelques verres de vin.
J’ai installé mes quartiers dans une pièce fraiche et calme. Un endroit un peu excentré qui m’évite de me disperser. J’écris environ quatre heures par jour, de 14h à 18h, sachant qu’il me faut une bonne demie heure pour rentrer dans mon roman, m’imprégner de ce que j’ai écrit précédemment, afin qu’on ne sente aucune coupure.
Il m’arrive de rester plusieurs heures sans que la moindre phrase ne sorte. Puis, un mot, une expression, une métaphore me vient, et tout se débloque.
Et si j’ai bien travaillé, je m’octroie une petite récompense en fin de journée, à l’heure de l’apéritif !
Et demain, quels sont vos rêves ?
L’avenir, dans un monde idéal, serait de trouver un éditeur téméraire, prêt à publier mon premier roman, puis mon second. J’aimerais pouvoir écrire une sorte de saga, avec mes trois ou quatre personnages principaux. Les idées grouillent et ne demandent qu’à être exploitées pour amuser mes lecteurs et leur apporter un peu de légèreté dans ce monde un peu rude.
Fallait pas être là. François Morin. Sélection monBestSeller
Retrouvez l’intégrale de la sélection #4 Nouvel Observateur - monBestSeller
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Bonjour @Francois Morin. J'ai lu "Fallait pas être là". Pour un premier roman, ce polar est très réussi. Moi, qui aime les polars humoristiques, j'ai beaucoup apprécié les nombreuses comparaisons aussi drôles que surprenantes.. Il y a énormément d'action dans ce roman où le héros se retrouve parfois dans des situations extrêmement rocambolesques dont il se tire toujours, parfois avec de sacrées pirouettes. La fin est également très réussie et donne envie d'un come back. Bravo à ce jeune auteur !