Auteur
Le 28 oct 2015

FACE À FACE : UN DUEL SOLIDAIRE

Quand l’exigence, la précision, la sobriété, la volonté de simplifier par l’écriture se rencontrent, cela donne un face à face loyal et constructif. Deux vrais auteurs sans concession dont nous sommes fiers : Philippe Mangion et Hubert Letiers.
Mangion, Létiers : deux auteurs sans concessionMangion, Létiers : deux auteurs sans concession

"Philippe Mangion, c’est pour moi une succession de rencontres..."

D’abord début 2014, avec un livre découvert sur monBestSeller : La résolution. Premier clic pour un titre qui claquait. Sobre et signifiant. La curiosité au bout de mon index... Je lis les dix premières pages, j’aime son style : pas du tout antalgique, c’est fluide, tonique et précis. Une écriture qui ne ment pas. Je plonge dedans, déjà en train de refaire l’Histoire de mes irrésolutions dans l’ombre fuyante de son personnage principal. 241 pages qui m’offrent une saga urbaine efficace, pudique mais sans tabou, et qui n’escamote rien. Je n’ai pas lâché le bouquin.

Dans les mois suivants, je m’intéresse à ses autres parutions : Chaos debout, un roman court dans lequel il confirme sa maestria pour braconner notre indicible complexité et pirater nos paradoxes. J’aime vraiment bien. Les descriptions dégoulinent de réalisme, les contextes suintent le vécu, les personnages débordent d’authenticité. Personne ne transgresse les codes, on est dans la vraie vie, et je n’échappe pas au mimétisme avec ses personnages.

Quelques échanges épistolaires par mail, (troisième millénaire oblige), avant de se retrouver une première fois à Paris, en novembre 2014. Philippe est comme ses livres, définitivement positif. Il a en lui cette humilité des auteurs à la fois exigeants avec eux-mêmes, et ouverts sans arrière-pensée, à l’éclectisme du monde qui nous entoure. Il n’impose rien mais donne l’envie de partager son propre voyage initiatique dans le temps et l’espace qui nous sont impartis.

Je comprends encore mieux son écriture en même temps que je découvre ses nouvelles au travers de son blog. Un blog épuré avec un vrai contenu, sans clientélisme obscène ni culte outrancier de la personnalité. Uniquement des clins d’œil à l’Histoire dans son sens le plus  social, le plus encyclopédique, le plus intemporel, le plus dérisoire. L’iconoclaste y copule avec le solennel. Un exercice difficile. Il le maîtrise. Il sait s’amuser de presque tout avec une étonnante rigueur et sans jamais insulter le futur. Il assume, et sans pseudo !... J’aime encore plus.

Vous n’aviez pas prévu de faire le détour ?... Faites confiance aux vertus de l’insistance.

Hubert Letiers

"Hubert Letiers, c'est d’abord un critique constructif..."

La première fois que j’ai vu le nom d’Hubert Letiers, c'est lorsqu’il a commenté La résolution, mon roman sur monBestSeller. Je ne l’oublierai jamais : j’avais sous les yeux la toute première critique constructive, de la main d’une personne que je ne connaissais d’aucune manière. Déjà, tout le style d’Hubert marquait ces quelques lignes : précis, juste, incisif.

J’admirais aussi son altruisme. Sa page mBS était remplie de critiques travaillées, intelligentes. Hubert prenait le temps de lire les livres sérieusement, jusqu’au bout. J’imaginai aussi que, pour un texte aimé et commenté, dix autres étaient examinés. Quel boulot !

Naturellement, cela éveilla ma curiosité et l’envie de découvrir ses écrits. Le premier texte d’Hubert que j’ai lu est une nouvelle présentée au concours Polar 2014 : Swing fatal à Juan. Deux pages aux allures de rushes d’un film d’action, rythmé par une BO de jazz. La lecture me transportait sur un hors-bord entre le Cap d’Antibes et les îles de Lérins, lieux de mon adolescence qui plus est.

Plus tard, je m’attaquai à son roman ADN 3.0. Dès les premières pages, tout concourait à me tenir en haleine. L’aventure débutait tambour battant (« immeuble explosant » serait une expression plus appropriée) dans le Xè, à deux rues de chez moi, pour finir en Birmanie, où il réussit à me faire sentir les odeurs et la chaleur des quartiers de Mandalay. Vous imaginez la gourmandise avec laquelle j’avalais les chapitres, moi qui ne sort que très rarement de mon arrondissement.

La précision, la richesse de détails laissaient deviner une grande part de vécu dans les aventures du commissaire Azani. Les échanges épistolaires que nous avions aiguisèrent d’autant ma curiosité. Quand nous nous rencontrâmes à l’occasion de la remise du Prix Concours 2014, Hubert correspondait à l’image que je m’étais construite. L’évidence d’une vie personnelle et professionnelle d’une grande richesse, qui transparaît dans son rapport au gens, serein, aimable, intéressant.

Je viens de découvrir sur mBS sa dernière production : Vortex. Un synopsis à faire plonger, toute affaire cessante, dans sa lecture. Vous savez à quoi sera occupé mon prochain week-end. Et vous ?

Philipe Mangion

Vous avez un livre dans votre tiroir ?

Publier gratuitement votre livre

Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…

@E.W.Eylau Bonjour ! Vous qui appréciez ces échanges, pourquoi ne pas vous rapprocher vous aussi d'un auteur que vous appréciez sur le site et lui proposer un Face à Face ? Nous sommes sûrs que les membres de la communauté en seraient ravis.

Publié le 25 Mai 2016

Merci à tous ... et à vous maintenant !

Petite remarque : les duels ne sont plus réservés aux hommes depuis le XVIIIe siècle, j'ai vérifié sur Wikipédia ;) 

Publié le 29 Octobre 2015

Sympa et respectueux ces deux parties de ping pong. Et l'un et l'autre, vous donnez envie de lire l'autre. Oui, chouette site ! que j'apprécie de plus en plus et de mieux en mieux.

Publié le 29 Octobre 2015

Deux auteurs que je ne connaissais pas et que j'ai bien envie de découvrir! Chouette face à face.

Publié le 29 Octobre 2015