Un livre à succès est un livre qui connaît une forte popularité et se vend en grand nombre d'exemplaires. Il attire un large public grâce à son intrigue, son style accessible ou un sujet d’actualité.Quel est le dénominateur commun qui fait le succès d'un livre ? Sans prendre de risque, c'est le lecteur !
En les achetant, en les appréciant, c’est le lecteur qui en fait un succès. Et comme la lecture est un acte social, la diffusion de sa réputation est exponentielle. Plus le livre est populaire et accessible, plus il a de chances de rencontrer le succès. Plus le lecteur peut se valoriser en en faisant sa promotion, plus le phénomène en sera accéleratif. Les phénomènes de résonnance de réseaux sociaux amplifient la musique.
Et pourtant le succès d’un livre reste le plus souvent fragile et incompréhensible.
Plus de 184 000 livres sortis en 2015 au Royaume-Uni, près du double aux Etats-Unis … Un livre n'a aucune valeur commerciale, même s’il est repéré,
tant qu’il n’a pas d’éditeur.
Le talent dans tout ça ? Ce n’est qu’une partie de la question, pas celle qui nous intéresse aujourd’hui…
On le sait de grands succès sont écrits avec le talon, d'autres méconnus d'un style parfait.
Qui éditerait Anatole France en 2017, qui se passionnerait pour James Joyce, un Balzac serait il éjecté dans les premières lectures préssées de Gallimard ? On prend peu de risques en l’affirmant. En 2008 un groupe de journalistes et libraires rebaptisèrent des ouvrages célèbres en utilisant des pseudonymes pour les héros.
Résultat : Victor Hugo retoqué sur vingt maisons d'édition auxquelles il a été soumis, une seule le prit (et encore parce qu’il avait été démasqué). Arthur Rimbaud, éliminé pour manque d'originalité. Même Marguerite Duras inspirait l’indifférence à son propre éditeur.
Faut-il, pour garantir un succès, qu’on puisse faire référence à quelque chose qui existe ?
Les éditeurs, certes ont du mal
à commercialiser un récit trop original.
Par définition, c'est différent
de ce que l'on a connu jusqu'ici.
On peut difficilement le comparer
à autre chose. On ne peut prévoir la réaction du public. Ainsi « Harry Potter », « Millénium » ont fait le tour de la terre avant de trouver un éditeur. Les immenses succès naissent aussi des accidents. Et tant mieux.
« Ce thriller est un mélange
de et de…, ce roman emprunte à et à…, ce bouquin commence comme… mais dévie vers…
En voilà un discours rassurant, de business, de commerce, de chiffre d’affaire prévisionnel.
Les Maisons d’édition aiment les références, les repères. Elles répugnent à prendre des risques et ne s’y hasardent que rarement. Souvent pour le meilleur d’ailleurs.
La clef du succés : Une histoire d’abord une histoire. On en manque
John Le carré déclarait :
« Le chat assis sur le tapis
n’est pas une histoire.
Le chat assis sur le tapis du chien,
là, c’est le début d’une histoire. »
Une bonne histoire doit pouvoir être résumée en une phrase déclare Jonny Geller, lors d’un interview. Agent littéraire américain et co-PDG de Curtis Brown . Il traite les « grands » : « Tracy chevalier », « William Boyd », « John Le Carré »...
« L’histoire ne doit pas être décrite comme embrassant la vie, l’amour la mort, la trahison, la passion. Elle doit raconter l’histoire unique de quelqu'un. Les classiques l’ont bien compris », ajoute t’il.
« Hamlet » par exemple. Ce livre parle d’un homme
qui n'arrive pas à décider s’il veut venger le meurtre de son père
ou non.
« Macbeth » C’est l’histoire d’un homme
dont l’ambition le conduit à sa perte.
« Le Roi Lear » est un roi stupide
qui choisit mal ses femmes.
Il conclut : « Un livre est enclin à devenir
un grand best-seller si vous êtes en mesure
de communiquer facilement l’idée principale en une seule phrase, comme la plupart des classiques.
Tous les récits ne se prêtent pas à cela ; pensez y. »
Il est vrai qu'à nous citer Shakespeare, ce monsieur nous embarasse et nous complexe...
La vie en XXL, inaccessible, plausible, compréhensible, et néanmoins possible. Est-ce la clef d’un best-seller ?
Musso fait de la vulgarisation un art poussé à l’extrême. On connaît toutes ses références : peintres célèbres, morceaux de musique classique qu’on n’oserait à peine mentionner (tant elles sont communes), pop culte et tutti quanti. Et tous les films et livres qu’il cite, on les a tous vus, lus une fois, si pas deux.
Les repères culturels sont aussi élémentaires : philosophes de grande renommée, écrivains, exposition. Les lieux sont Paris et New York, Londres, les grandes villes mythiques de l'histoire. Ses personnages sont comme nous, si le destin nous avait prêté un peu plus d’envergure. Il y en a vraiment pour tous les goûts, toutes les vies, tous les hommes, toutes les femmes, toutes les aventures, tous les destins.
Et tout ce qu'il nous raconte et qu’on ne connaît pas, avec un peu de chance on aurait pu le connaître. C’est la recette, peut- être une recette. Mais attention, toute erreur dans le dosage vous envoie au pilon.
Mais si c’était la martingale, tout le monde en ferait autant.
Justement…peu d’auteurs en sont capables, et s’ils l’étaient, ce serait une recette universelle et non pas la clef d’un succès unique.
Et pourtant mon livre contient tout ce qu’il faut. je l’ai envoyé au bon éditeur. Couverture et résumé parfaits. Les libraires en font l’éloge, ils
l’ont disposé dans leur vitrine. Les critiques l’adorent mais j'en ai à peine vendu quelques exemplaires. Pourquoi ?
Le moment, peut-être, le mauvais moment ? L'air du temps sans doute ?
Ah oui mais c'est bien sûr : l'air du temps
Vous avez un livre dans votre tiroir ?
Publier gratuitement votre livre
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…