Cette année-là, l’année de ma retraite, mon fils de deuxième génération, à son retour du collège, me parlait de l’ouvrage d’un auteur dont sa professeure de français de quatrième lisait quelques phrases durant les premières cinq minutes de chaque cours. Toutes mes tentatives d’aborder cette œuvre s’étaient soldées de longue date par une honteuse retraite en rase campagne.
Ma chance fut que venait de paraître le Marcel Proust de Jean-Yves Tadié. Les mille pages de cette somme que je m’empressai d’acquérir, s’avérèrent d’une limpidité qui me permit de les parcourir avec grand intérêt et plaisir. Ce fut pour moi la clé pour déverrouiller l’accès à La Recherche. Les tout premiers jours de ma retraite furent consacrés à sa lecture et à sa relecture.
À défaut d’avoir une mémoire suffisamment développée pour retenir A l’ombre des jeunes filles en fleur ou même simplement sa deuxième partie, Noms de pays (Premier séjour à Balbec, jeunes filles au bout de la mer.), j’ai eu le bonheur de recevoir récemment un cadeau Lettres à sa voisine, petit livre posthume de Marcel Proust, plus facile à loger dans la cervelle d’une tête âgée. Ce léger opuscule renferme à mes yeux toute la délicatesse, la fluidité, l’humour et la profondeur de l’écriture, de la culture et de la pensée du génial auteur.
C’est pourquoi, si j’avais à sauver un livre, ce serait bien celui-là, Lettres à sa voisine, dont je confesse m’être inspiré dans la fin du premier tome de ma fresque romanesque « Destins de femmes ».
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
Le texte et l'idée sont intéressants. Nous sommes en quête de l'auteur et de son livre. D'autant plus mystérieux. Appel lançé.
Très joli choix, je suis d'accord avec vous ! Et je serais curieuse de lire votre destins de femmes, mais je ne sais pas comment le trouver ni qui est le signataire de l'article ???