La Maman qui Portait un Continent sur son Dos

29 pages de Laurent Moussard 3
La Maman qui Portait un Continent sur son Dos Laurent Moussard 3
Synopsis

Notre village, c'était l'Éden, le berceau des hommes nus.
Nous ne possédions rien. Nous avions tout. Nous étions les sages de tendresse, avec au cœur la gazelle et le lion enlacés. En nous, patiemment, l'éternité s'épaississait, et sa délicate étreinte rendait la terre à son origine. À l'heure du progrès, des urgences futiles, nous étions depuis des siècles les gardiens de la sérénité. Les vents d'est veillaient sur nous pour maintenir les valeurs de notre dignité et notre état d'émerveillement. Nos yeux, nos bouches étaient domestiqués pour que jamais rien ne change. Nous étions les héritiers et les passeurs de l'inaltérable perpétuité.

Publié le 08 Février 2020

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15 commentaires , 5 notes
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5
@laurentMoussar C'est un livre d'une qualité rare que vous nous offrez, cher auteur. Mettre autant de poésie et de délicatesse dans une histoire aussi dramatique était une gageure que vous avez relevée haut la main. Il y a longtemps qu'un livre ne m'avait pas bouleversée à ce point, vous savez parler de l'Afrique comme un griot magnifique qui saurait écrire. Merci pour la beauté de l'écriture, pour la sagesse de ce vieux continent meurtri et pour l'espoir qui naît au milieu des décombres.
Publié le 07 Juin 2020
5
Une nouvelle pleine de poésie, de lucidité et d'espoirs qui arrive à montrer la violence sans tomber dans le cru.
Publié le 17 Mai 2020

@Jules Olivier B.Un grand merci à vous, cher Olivier pour votre lecture. Pour vous répondre brièvement, je n'ai jamais mis les pieds en Afrique Noire, mais je ressens l'Afrique depuis fort longtemps à travers la poésie de Léopold Sedar Senghor et d'autres récits dont je suis imprégné. Quand à la fin que vous jugez un peu désespérante, je la trouve au contraire assez bienfaisante, partant que je suis depuis des années un farouche partisan du métissage des peuples, mais assez contre l'immigration suicidaire ! Je milite pour la vie, même au fond de la misère, je militerais toujours pour la vie ! La mort peut attendre, comme on dit. Tout autant, je suis très heureux pour ceux qui en réchappent et trouvent leur place plus ou moins heureuse sur Terre. Bien à vous !

Publié le 15 Avril 2020

@LaurentMoussard c'est véritablement une belle lecture que vous nous offrez. J'aimerais que vous résolviez le mystère qui plane sur votre connaissance de la cosmogonie Négro-Africaine. Du fait de quoi êtes-vous capable d'une telle précision dans la description ? La description d'un univers qui semble, au regard de la couleur de votre peau, hors de votre confort et même hors de votre portée. Je vous prie de m'apporter une réponse.
En outre, je suis triste de cette fin qui peut sembler la victoire de l'injustice et la consécration de la fatalité. L'univers peut-il véritablement nous spolier comme il l'a fait avec cette famille sans contrepartie quelconque ? Sommes-nous si peu en sécurité que cela dans ce monde ? Perdre un mari, des frères, des sœurs, une maison, des terres, un village, perdre sa vie ; et n'avoir en échange que des espoirs dépouillés et des rayons de soleils. Lesquels aux autres sont offerts contre rien.
Quelle désespérante injustice !

Publié le 11 Avril 2020

@BertheC Un grand merci Berthe C pour votre lecture et votre aimable commentaire !

Publié le 26 Mars 2020

Quel beau et émouvant récit,on est d'abord dans l'insouciance des africains et de leur sagesse,Qui contraste avec l'horreur des promesses de la traversée,quel contraste !
Vous avez dû vivre en Afrique,ou etre africains,pour montrer à la fois la rage de vivre,de la mère se prostituant ,et préservant ses enfants,la sagesse,de cette femme,la pudeur,la résignation,le don de soi,,apprise depuis des temps immémoriaux sans jamais se plaindre.mon Dieu que c'est beau,avec votre capacité à faire vivre cette famille,dans une sorte de résignation et la philosophie de ce peuple,voué à la destruction ou la mort ,pudeur toujours
La fin est encore plus émouvante,la maman a une vraie grandeur d'âme
C'est aussi très bien ecrit,sans fioritures ni autre chose que du "Matter OF facts.c'est écrasant dans les contrastes,Extrememen poétique aussi
Un grand plaisir de vous lire,ét une tristesse aussi,ét de quoi méditer
Merci à vous,et surtout continuez
Je n'oublierai jamais ce livre en voyant tous ces pauvres quittant pays et coutumes,que l'on oublie trop souvent,et vous nous le rappelez

Publié le 17 Mars 2020

@Agostini Francois-Xavier Je vous remercie pour votre lecture Agostini François-Xavier !

Publié le 10 Mars 2020

@René Sauvage Un égal grand merci à vous, René Sauvage, pour votre lecture !

Publié le 10 Mars 2020

@Parthemise33 Un grand merci à vous, Parthemise pour votre lecture de cette nouvelle !

Publié le 10 Mars 2020
5
Bonjour encouragements à tous les auteurs (e) Libres comme vous et moi, et ne prenez aucune espèce d'attention sur les commentaires du "faux professeur" Porphyre ( a hopeless person ) qui n'a aucune légitimité littéraire pour évaluer un travail. On attend de lire Porphyre pour rire un peu... Bref ! Par ces temps de coronavirus il fait bon rester chez-soi lire votre opus et les autres. Protéger votre récit à la SGDL et bonne continuation. BRAVO !
Publié le 09 Mars 2020

"La Maman qui Portait un Continent sur son Dos" est le "Livre le +" du 9 mars. Retrouvez l’article qui vous donnera envie de le lire : https://www.monbestseller.com/actualites-litteraire-conseil/12530-la-mam.... N'oubliez pas de laisser un commentaire à l'auteur, c’est pour cela qu’il a publié sa nouvelle sur monBestSeller.

Publié le 09 Mars 2020

Vous soulevez un sujet je trouve, la misère est-elle moins pénible au soleil ? comme le chantait Aznavour, ou en d’autres mots ici, la misère est-elle moins pénible à lire si les mots pour la dire ont la douceur d’un conte ?

Publié le 05 Mars 2020
5
Cher @Laurent Moussard 3 Votre histoire m’a profondément touchée. Votre style est efficace.Au début , j’ai retrouvé l’atmosphère insouciante du livre de lecture « Mamadou et Bineta ». Puis j’ai entendu le chant poignant d’un griot ponctué par le balafon, la cora et le djembé. Vos personnages sont attachants. Votre fiction n’en est pas une, hélas , pour des milliers de gens. C’est un beau portrait de cette mère Courage, de ses enfants et de leur rage de vivre « quand même » que vous nous offrez . Au bout de l’espérance, il y a le rêve.Merci bisous merci
Publié le 01 Mars 2020

@Sophie Druard2 Un grand merci à vous, Sophie Druard pour votre lecture et le relevé de mes coquilles ! Bien à vous !

Publié le 20 Février 2020

@FANNY DUMOND Toujours aussi fidèle ! Un grand merci à toi, Fanny !

Publié le 09 Février 2020

Bonjour @Laurent Moussard 3. Je te remercie pour ce bel hommage au sexe dit « faible » et à tous ces pauvres hères, victimes de marchands de rêves, que nos sociétés de bien-pensants vilipendent parce qu’elles ne voient que les effets et non les causes. Ton récit me rappelle « Les raisins de la colère » de John Steinbeck que je suis en train de relire.
J’aime beaucoup le rythme lent du témoignage de Modibo écrasé de chaleur, de chagrin, d’extrême fatigue physique et morale, de doutes, portant avec sa si courageuse mère Hawa toute la misère et le fardeau du monde, d'un continent en l'occurrence. Je les ai suivis pas à pas au cours de leur si long périple en quête d’un Eldorado « il faut un millier de peut-être pour faire un sûrement »
N’étant pas institutrice, je n’ai pas de bons points ni une belle image à te donner lorsque tu en auras récolté vingt, mais j’ai aimé te lire car dans ton récit, une nouvelle fois percutant, je retrouve les cinq sens de l’être humain et, pour moi, il est plus que réussi. Oui, la vie est une danse et nous tentons de suivre son rythme de plus en plus frénétique et c’est tellement vrai « qu’il faut des silences au cœur pour qu’il se repose de battre ». Fanny...

Publié le 09 Février 2020

@porphyre J'avais donc vu juste ! Nous ne sommes pas si loin du petit coup de règle sur le bout des doigts. On va s'arrêter là, si vous le voulez bien. Je dois aller prendre mon goûter. Quand à vous, vous devez sûrement avoir d'autres copies à corriger !

Publié le 09 Février 2020

@Kroussar Merci beaucoup, cher Jean-Claude, pour votre lecture et votre chaleureux commentaire. Très heureux de vous avoir transporté dans cette Afrique si chaleureuse et si pillée, comme je m'y suis transporté moi-même, du reste, sans jamais y avoir mis les pieds. M'importait juste dans l'écriture de cette nouvelle le devoir de mémoire de ces pauvres gens qui peuplent les fonds de la Méditerranée où nous nous baignons l'été. Le monde étant devenu un village, je suis pour la libre circulation des personnes, bien évidemment ! Mais je suis aussi et surtout pour la Vie, et regrette que certains de ces démunis puissent jouer leur destin sur un simple "Inch'Allah". Somme toute, je ne saurais être juge de leur libre-arbitre, et me demande souvent comment j'agirais si j'étais à leur place. Bien à vous !

Publié le 09 Février 2020
5
@Laurent Moussard 3 Cher Laurent; même si la note vous importe peu, vous méritez cette pluie d'étoiles, tel un dôme de cristal au-dessus du village de Modibo Keïta, quand il ressemblait encore à l'Éden, avant que le drame n'arrive. J'avoue que vos nouvelles ont un petit quelque chose que je ne trouve nulle part ailleurs, un petit quelque chose qui touche, qui transperce, qui bouscule. Et qui me réconcilie avec le genre. Souvent, trop souvent, les nouvelles rabâchent toujours la même chose, avec forte dose de niaiserie à faire pâlir un noir. Mais avec vous, nous sommes sous le charme. Votre plume, vos mots choisis, vos phrases rythmées, nous transportent, nous font rêver... Merci, pour ce partage. Jean-Claude..  
Publié le 09 Février 2020

@porphyre Merci beaucoup maîtresse pour ces quatre étoiles puisées au fond de votre magnanimité. Juste une précision cependant, je n'écris pas pour avoir une bonne note, mais juste pour le plaisir d'écrire. Bref, j'ai trouvé votre commentaire relativement scolaire. Peut-être cette nostalgie d'avoir quitté un peu trop tôt l'école !

Publié le 08 Février 2020