MON BEAU PROF

287 pages
Feuilleton
de Ahmed Bouchikhi
MON BEAU PROF Ahmed Bouchikhi
Synopsis

Ce roman jette le galet dans la mare stagnante des tabous en racontant une passion houleuse entre un professeur et son élève. Le thème n'est pas nouveau, mais il revêt des proportions très particulières dans les sociétés conservatrices, comme le Maroc, où la religion continue d’interférer dans l'éducation des jeunes au sein de la famille et à l'école.
Il s'agit en fait de deux histoires d'amour : l'amour de Khalid pour Asmae, et l'amour de Khalid pour l’écriture. Les deux intrigues évoluent en parallèle, sur le mode de l'alternance, puis elles finissent par se rejoindre pour n'en faire qu'une. Elles cohabitent harmonieusement pendant des années, jusqu'au jour où la mort emporte Asmae. Quel impact cette disparition aura-t-elle sur Khalid, dans le gouffre de sa solitude?

Publié le 04 Septembre 2024

Les statistiques du livre

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Ce livre est noté par

4 commentaires , 2 notes
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@bekhouche Merci de m'avoir lu.

Publié le 15 Septembre 2024
3
Très belle histoire mais tellement triste !
Publié le 15 Septembre 2024

@Anne-marie Etienne. Merci de votre aimable passage.

Publié le 10 Septembre 2024
3
Vous traitez avec courage un sujet sensible et tabou, particulièrement dans un contexte conservateur. Cela permet une réflexion profonde sur les normes sociales et les vérités sentimentales.. L''humour et l'ironie alterne sur une histoire d'amour passionnée, et interdite. Cela rend le texte tendu et passionnant.
Publié le 10 Septembre 2024

@Michel Laurent, Merci bcp d'avoir lu mon livre aussi vite. Si l'histoire était arrivée dans un pays occidental, vous avez donné quelques exemples, elle aurait eu d'autres répercussions, mais dans un pays arabo-musulman, le Maroc en l'occurrence, où tout est réglé au nom de la religion, elle résonne comme un sacrilège. Même les sanctions infligées aux "coupables" se basent sur la chariâ, comme beaucoup de lois du code pénal marocain.

PS: La préface était à l'origine un article publié par madame Fusch dans un journal. C'est moi qui lui ai demandé la permission de l'insérer au début du roman.

Publié le 04 Septembre 2024

Il existe d’admirables histoires d’amour entre un/une enseignant(e) et son élève. La vieille affaire Gabrielle Russier en est un exemple, y compris dans son dénouement tragique. Il en est de sordides, les écrits de Gabriel Matzneff en sont l’illustration. Je trouve choquant que, dans la préface de ce livre (qui curieusement, en raconte le scénario dans sa totalité), une sexologue avance : « les institutions qui proscrivent ces rapports sont foncièrement paternalistes. Les séquelles sont considérables sur l’élève qui se voit parfois obligée d’abandonner ses cours, mais aussi pour le professeur quand la famille de « la victime » lui intente un procès. »

C’est un peu léger et les guillemets qui entourent le mot victime m’interrogent. Un professeur possède une influence psychologique considérable sur l'élève. Ce déséquilibre fausse les perceptions de celui-ci, qui peut confondre admiration ou respect avec amour. Par sa position d’autorité, l’enseignant rend ainsi toute relation amoureuse potentiellement coercitive, risquant de compromettre le développement personnel de l’élève.

L’auteur conduit bien son scénario, avec une construction inventive s’écartant de la banale chronologie. L’expression est parfaitement maîtrisée, le style correct, parfois un peu scolaire mais pas désagréable à lire. La production antérieure de l’auteur est impressionnante, dans des éditions tant françaises que marocaines. Ce n’est donc pas un débutant et c’est pourquoi je me permets de noter ici des propos où des descriptions que je trouve problématiques :

- p. 18 : « Mon statut m’imposait une conduite irréprochable. Pour tout le monde j’étais le
professeur, l’éducateur, l’exemple à suivre. On oubliait que j’étais avant tout un homme. »
Voir à ce sujet ce qui est dit ci-dessus.

- p. 24 : « Une nouvelle élève, Amal Bouraoui, a regagné ma classe, une blonde aux yeux malicieux, qui traînait derrière elle un fardeau trop encombrant pour sa petite taille. J’ai appris plus tard qu’elle avait déclenché un scandale au collège l’année dernière. Son professeur de mathématiques avait succombé à son fardeau, son professeur d’éducation physique aussi.  »... « Elle était convaincue, ses succès antérieurs aidant, que tous les professeurs étaient à portée de ses envies. »
Pauvres enseignants "victimes" ! Ce passage me semble devoir se passer de tout autre commentaire...

- p. 67 : « Deux jeunes filles aux cuisses laiteuses étaient apparues aussitôt, raquette à la main. ... Les jupettes plissées ...dévoilant les modulations harmonieusement lascives de leur corps. »
C’est une façon très personnelle de regarder le tennis féminin. Il est peu probable que la jeune fille, à moins qu’elle ne fût adepte des contrepèteries, ait prétexté que le spectateur « lui avait promis son tennis ».

p. 101 : « Elle avait l’air de ces filles désolées de voir la vie leur glisser entre les doigts sans pouvoir en profiter, … de celles qui prennent un malin plaisir à malmener les hommes en les quittant au moment où ils ne peuvent plus se passer d’elles. »
De nouveau, ces pauvres hommes "malmenés"...

Ces citations (et d’autres propos analogues) témoignent, pour moi, d’un rapport aux femmes qui pose question. Hors de toute référence à une différence de culture, échappatoire courant à l’acceptation des pires abominations.

Publié le 04 Septembre 2024