"Kabylie mon amour" est un roman bouleversant qui nous plonge au cœur de la guerre d'Algérie, avec ses drames humains et ses tensions. Ce qui m’a frappée, c’est la capacité de l’auteur à nous faire ressentir la beauté sauvage de la Kabylie tout en nous confrontant à la violence brutale de cette époque. Les personnages sont attachants et complexes, chacun portant un fardeau propre à sa culture et à ses choix. Le personnage de Nathan, en particulier, m’a beaucoup touchée par sa naïveté initiale et la manière dont il se transforme au fil des événements. Certes, certaines scènes sont difficiles à lire, notamment les descriptions de violence, mais elles participent à une immersion totale dans l’horreur de la guerre. Une belle découverte, un roman poignant pour comprendre cette période méconnue.
Ce livre est noté par
@Brice Epédrague
Je vous remercie d'avoir lu mon livre. Certes, cette guerre fut terrible, cruelle et j'ai voulu la restituer telle quelle, parce que "Les faits sont têtus", disait Lénine, et que "Le sang sèche vite en entrant dans l'histoire", ajoutait Jean Ferrat…
Il me semble pourtant que, malgré son engagement et ses doutes, mon héros, Nathan emporté par le grand vent de l'histoire, fait preuve de beaucoup d'attention, d'amour, de prévention pour sa mère, communiste, avec laquelle il entretient une relation passionnelle et compliquée...
Pour les deux jeunes femmes qu'il aime : Zahia, impactée par la guerre civile, et Alicia, frappée dans sa chair par la mort de ses parents...
Et d'une grande fidélité en amitié pour José, son ami, qui s'égare dans le combat perdu de l'OAS, et pour Simon, le para, plus ou moins pacifiste, amoureux de sa maman…
Sans compter le gîte qu'il ouvre pour les enfants des harkis, les vaincus de l'histoire. Sujet dramatique qui en mériterait davantage.
Cet aspect émotionnel, fraternel et familial me parait être une histoire dans l'histoire, et si je comprends que les terribles scènes du conflit, la cruauté des hommes et des états occultent les moments d'humanité, il semble que l'espoir l'emporte...
@Sophie Fichini "Merci Sophie d'illuminer votre commentaire en citant deux princes de la littérature, Rimbaud d'une façon subliminale et que vous aviez déjà cité: "On n'est pas sérieux quand on a quinze ans", l'âge de mon héros, d'autant que Rimbaud est parti sur les chemins adolescent, et qu'il a tenté de participer à une improbable guerre aux Indes néerlandaises, avant de s'aventurer dans le Harare où les terribles Danakils émasculaient ceux qu'ils rencontraient... et Jules Roy, l'immense écrivain, penseur et conteur, qui a vécu l'Algérie au plus profond de son cœur, son âme, sa chair... Votre amour de la littérature est un réconfort pour l'écrivain amateur (celui qui aime) que je suis..."
@PREIN Corinne
Merci Corinne pour cette très belle description de mon livre... vous avez parfaitement compris l'ambiance que je vous voulais instiller, faite d'incertitudes et de doutes... d'accès, de passion et de violence… et toujours la tendresse, l'amour de la terre, des siens...
Kabylie mon amour, ce que je peux dire de ce roman c'est que pour moi ce fut une belle découverte, dès les premieres lignes on plonge directement dans le vif de l'histoire, on se retrouve spectateur, parachuté en plein milieu d'une scene. On s'imagine très bien l'endroit où l'on se trouve tant par la description des lieux que par l'ambiance qui règne c'est tres inclusif, déstabilisant aussi et un peu génant (on a l'imprssion de s'immiscier dans la vie d'autrui sans crier gare et c'est tout ce qui fait le noyau de l'histoire c'est ce qui nous absorbe de plus les chapitres courts c'est super pas de lassitude de blabla inutile chaque titre nous indique la trace à suivre tel le GPS du livre franchement j'ai aimé partagé cette tranche de vie de Nathan. très belle découverte pour moi ce livre. Je vous invite à le lire.
@J-Pierre LAURIER Merci Jean-Pierre, tu es un des premiers à avoir compris et aimé mon roman historique... Je salue en toi l'homme qui est entré en littérature avec son cœur, sa sensibilité, sa modestie et un certain humour...
@ALICE HOUAN Merci Alice pour ce très beau commentaire... vous avez magnifiquement résumé ce roman, qui m'a traversé, possédé, et pour lequel j'ai pleuré en l'écrivant... Le drame profond vécu par les populations, toutes origines confondues : les harkis trahis deux fois, les Pieds-noirs acculés à la violence, la morbidité assumée du FLN et de l'armée française, le droit légitime des populations locales, des fellahs arabes et berbères au respect, à l'égalité à l'indépendance... et les énormes mensonges des politiques, algériens et français, sans que jamais aucun remord, remise en cause de cet immense gâchis, occulté, n'intervienne...