
« Je suis ce qu’il est convenu d’appeler un écrivain raté. Mais cette expression, aussi cruelle qu’injuste, je la retourne contre toi, lecteur ingrat et superficiel. C'est toi qui m'as raté ! » Ainsi commence l'autobiographie de Félix. Aux prises avec les faux souvenirs d'agression sexuelle de sa belle-fille, son fiasco professionnel et le « marionnettiste », il est devenu amer et insultant. L'idéal humaniste insufflé par le vent béni de Mostaganem, selon la légende locale, ne l'anime plus. Au désespoir de connaître la gloire littéraire de son vivant, Félix compte désormais sur une mort spectaculaire et programmée pour trouver son lectorat. Les éditeurs, friands de notoriété même post mortem le publieront, il en est certain. Et les siens seront enfin libérés de l'emprise du marionnettiste.
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@Pascal.S Tout d'abord merci, Pascal, de m'avoir lu et commenté. Mais je crois qu'il y a entre nous un gros malentendu. Félix est un personnage que j'ai inventé ! Un personnage qui ne me ressemble guère, à part peut-être quand il exprime ses idées humanistes. Sinon, je suis en total désaccord avec la façon qu'il a d'interpeler et d'insulter le lecteur, et de le rendre responsable de son échec. Je n'aime pas beaucoup qu'un artiste rejette ainsi la faute sur le "public" au lieu de se remettre en question. Mais ne pourrait-on éprouver un peu de compassion pour Félix ? Après tout, il est très malheureux, non ? Et il n'a pas que de mauvais côtés il me semble !
P.S. : contrairement à ce que vous affirmez, Félix a perdu le goût d'apprendre et de découvrir dès ses 14 ans, après son second déracinement.