Revenant à mon texte, je précise volontiers que de mon côté mon activité d'auteur est concentrée sur l'écriture elle-même et absorbée par elle. C'est cela qui m'intéresse, c'est là que je me tiens : entre des visions qui s'imposent à moi, d'une part, et leur écriture, de l'autre. Inter-esse : "être entre".
@Yves L
Merci pour votre commentaire. Vous avez raison, même s'il est vrai que je me laisse guider par ce qui advient quand j'écris un tel texte. La façon dont procède mon esprit n'est pour l''heure pas étayée sur un procédé, en tout cas consciemment. Mais, que cela ne devienne pas le cas ! Je n'aimerais pas écrire ainsi. Pour autant, je pense que le cerveau a ses propres automatismes qui peuvent parfois "prendre les commandes", à bas bruit comme l'on dit.
C'est un beau texte libre, délié, riche de saveurs. Attention simplement de ne pas rechercher, la perfection, l'image à chaque ligne , à chaque mot... cela pourrait devenir un procédé. (C'est tout personnel)
@Annie Pic
"Un jour se rêvera-t-il flottant dans un corps féminin" ?
Qui le sait, Annie Pic, qui le sait ? Rien ne s'y oppose par principe en tout cas !
Merci pour cet apport.
Bonjour St-Bleyras / Alangui dans la lumière incertaine, l'homme se laisse porter par ses pensées... Peu à peu, il s'enfonce dans un rêve plus profond, où le temps s'efface. Son imagination l'emmène vers d'autres horizons : le voilà voyageur d'époques floues, d'épouses multiples, fantasmées peut-être...
Un jour, se rêvera-t-il flottant dans un corps féminin ?
Merci pour ce moment suspendu, métaphorique et troublant.
Annie
@Dominique Martens Non, non, voyons ! Je ne fais que livrer, avec l’élégance d’un chat sous valium, ma préférence pour le vers libre et la prose poétique — cette brume d’émotions où les mots dansent sans laisse, sans collier, ni compteur de pieds. Les vers en alexandrins, quant à eux, surtout quand leurs pieds vacillent comme des touristes perdus entre l’Olympe et une brocante de prothèses, me causent d’étranges bouffées cutanées. Une éruption par syllabe superflue, une démangeaison pour chaque rime pauvre. Mon épiderme est beaucoup trop sensible, que voulez-vous...
@Joker380@gaspard-off@Cortex@Zoé Florent
Merci pour vos mails qui, chacun pour sa part, m'ont touché et que j'ai appréciés avec la reconnaissance de celui qui se sent accueilli, différemment à chaque fois.
Merci à vous.
Par vos superbes mots, vous montrez admirablement, @St-Bleyras, combien la prose poétique, libre de la gangue des mètres étroits, est capable d’épouser l’infini du souffle humain, là où la versification, corsetée par ses lois, fige souvent l’émotion. En se refusant à l’arithmétique du vers, le cœur bat plus fort, s’affranchissant des cadences mortes, fidèle au seul rythme mystérieux de l’âme.
Quelques rares exceptions me semblent devoir confirmer cette règle, au premier rang desquelles je mettrai « Demain, dès l'aube… », cette ombre d'une voix marchant vers une tombe, l’une des plus poignantes méditations sur le deuil jamais née sous la plume humaine.
Quel texte singulier, @St Bleyras. Une suite parnassienne d'images oniriques, volontairement opaques, dont je garderai précisément le jour qui se pulvérise en étoiles.
@Zoé Florent J'ai toujours bcp de mal a comprendre ce que vous dites.' "Chaa rabia", serait trop, puisqu'il s'agit de poésie (arabe) qui est évidemment, infiniment plus compréhensible que vos "private jokes" de l'entre-soi littéraire...
@Saint-Bleyras Bon, je ne vais pas prendre le risque de dire que je me suis "mis le doigt dans l'oeil" - chat échaudé... :-) -, mais que, guidée par des écrits plus récents de vous, je me suis tout simplement trompée... Il s'agit donc là du rêve éveillé d'un jeune-homme dans lequel il inclut un rêve...
J'ai souri à vous imaginer étudiant, à deux pas d'où je vis. Lorsque vous écrivez avec un naturel désarmant que ce texte vous a "toujours paru fort réussi" itou.
Big bec et bon dimanche,
Michèle
C'est très beau, un rêve lucide, un songe, avant que la réalité ne revienne encore plus belle. Un texte de grande qualité, une prose poétique en effet (je supprimerais le 1er adverbe pour le remplacer par une image, les autres adverbes jouant "splendidement" leur rôle:) @St-Bleyras
@St-Bleyras Ah ! que voila un texte magnifique, admirable, je ne boude pas mon plaisir... un poème en prose...
PS : @Zoé Florent évidement quel homme n'a pas rêvé être un pacha et avoir plusieurs femmes... c'est mieux qu'avoir plusieurs chats et pas de femme
@Bruno Bonheur
L'élan de votre commentaire me va droit au cœur (au sens de noyau de la personnalité). Ce texte, écrit en 1979 (!), m'a toujours paru fort réussi, mais j'en ai rarement eu confirmation par autrui, et jamais de la façon qui est aujourd'hui la vôtre. Je me rappelle avoir eu beaucoup de passion, et même d'exaltation, à écrire "Oui, le jour descendait", sur mon petit bureau d'étudiant, dans ma chambre à Genève, place du Cirque, à Plainpalais. A la main ! Alors qu'un après-midi d'octobre finissait...
Merci Bruno, vous êtes un frère (en esprit littéraire) pour moi sur ce coup ! Bonne soirée !
@Mario Fontaine
Je suis heureux que mon texte ait trouvé un écho positif en vous. Que quelque chose ait vibré. Je suis sensible à votre appétence pour un écrit plus long mais encore de la même eau, de la même veine. Nous verrons bien.
Je vous ai donné, sur la page de votre texte, des nouvelles de ma lecture de votre "Lettres à Mémé. Un autisme caché". Je me réjouis de continuer peu à peu la lecture de ce texte prenant et si riche.
Bonne soirée à vous, Mario Fontaine !
@Zoé Florent
Non, je ne pense pas avoir vécu cette expérience "d'un rêve dans le rêve" (mais il y a tant et tant de rêves que j'ai oubliés...). Enfant, il m'est arrivé d'avoir des épisodes de somnambulisme. Adulte, des expériences d'hallucinations olfactives, auditives, visuelles, de jour et surtout de nuit, dans des phases de sevrage brutal après une période de surconsommation d'alcool très excessive, digne du Consul de Malcolm Lowry ('"Sous le volcan"). Souvent, aussi, mais c'est autre chose encore, il m'arrive de me rappeler une bribe de rêve récent à la faveur d'un élément du réel quotidien, élément qui déclenche ce souvenir.
Je suis bien conscient de vous parler ici de choses différentes entre elles et différentes aussi du champ ouvert par votre question. Mais j'en profite pour souligner qu'à mon avis beaucoup dépend ici de l'état et du degré de conscience dans lesquels on se trouve.
Bonne soirée, Michèle. Big bec et, tout à l'heure, faites de beaux rêves !
J'aime beaucoup votre "oui" de la dernière ligne et j'ai envie de dire un grand "oui" à votre texte, tellement il m'a semblé étrange, beau et soigné. Déroutant aussi, entre poème et roman fantastique. Un court voyage dans un monde inconnu dans lequel on entre un peu étonné au début mais que, très vite, on ne veut plus quitter. Triste de partir déjà, j'aurais aimé qu'il se prolonge en un récit, une nouvelle, ou même un roman pourquoi pas ?
Ce texte est magnifique, St-Bleyras. J'ai pensé sans cesse à Rimbaud (Aube) et un peu à Baudelaire (j'ai longtemps habité sous de vastes portiques). C'est incontestablement de la poésie, de la prose poétique si on veut. Les mots tombent juste, le rythme est parfait, un envoûtement léger. J'y retrouve votre subtilité que je traduis par ces mots : légèreté, grâce, sensualité, amour de la vie et du cosmos. Rien de forcé dans mon appréciation, croyez-le bien : je suis sincèrement touché et admiratif. Bravo. Et comme je suis très content que vous remettiez vos textes sur le site, merci aussi.
@St-Bleyras Toujours cette impression de visite guidée mais sans brochure, en votre compagnie... avec me semble-t-il une variante, cette fois-ci, car parmi vos différents tableaux, l'un expose un rêve dans le rêve. / Question indiscrète : avez-vous déjà vécu cela ? Je suis curieuse, mais s'il m'est arrivé de me rassurer en rêve en me disant que je rêvais, je n'ai pas eu la chance de faire cette expérience qui évoque plusieurs strates de l'inconscient... Fascinant ! Mais je m'égare... / La seule chose tangible que je puisse vous dire présentement, c'est que j'ai toujours beaucoup de plaisir à vous lire, cher St-Bleyras ;-). / Merci pour ce nouveau partage, heureuse de vous savoir toujours parmi nous... et big bec, bien sûr, Michèle
Publié le 25 Avril 2025
St-Bleyras
Biographie
Vous avez jusqu'ici contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos
Mais attendons la fin...
Ce livre est noté par
Revenant à mon texte, je précise volontiers que de mon côté mon activité d'auteur est concentrée sur l'écriture elle-même et absorbée par elle. C'est cela qui m'intéresse, c'est là que je me tiens : entre des visions qui s'imposent à moi, d'une part, et leur écriture, de l'autre. Inter-esse : "être entre".
@Yves L
Merci pour votre commentaire. Vous avez raison, même s'il est vrai que je me laisse guider par ce qui advient quand j'écris un tel texte. La façon dont procède mon esprit n'est pour l''heure pas étayée sur un procédé, en tout cas consciemment. Mais, que cela ne devienne pas le cas ! Je n'aimerais pas écrire ainsi. Pour autant, je pense que le cerveau a ses propres automatismes qui peuvent parfois "prendre les commandes", à bas bruit comme l'on dit.
C'est un beau texte libre, délié, riche de saveurs. Attention simplement de ne pas rechercher, la perfection, l'image à chaque ligne , à chaque mot... cela pourrait devenir un procédé. (C'est tout personnel)
@Annie Pic
"Un jour se rêvera-t-il flottant dans un corps féminin" ?
Qui le sait, Annie Pic, qui le sait ? Rien ne s'y oppose par principe en tout cas !
Merci pour cet apport.
@Joker38 Waouff ! Quel style ! Quelle envolée !
@Dominique Martens Non, non, voyons ! Je ne fais que livrer, avec l’élégance d’un chat sous valium, ma préférence pour le vers libre et la prose poétique — cette brume d’émotions où les mots dansent sans laisse, sans collier, ni compteur de pieds. Les vers en alexandrins, quant à eux, surtout quand leurs pieds vacillent comme des touristes perdus entre l’Olympe et une brocante de prothèses, me causent d’étranges bouffées cutanées. Une éruption par syllabe superflue, une démangeaison pour chaque rime pauvre. Mon épiderme est beaucoup trop sensible, que voulez-vous...
@Joker380 Ca sent la charge lourde contre qqun(e) qui écrit en pieds et comme un pied...
@Joker380 @gaspard-off @Cortex @Zoé Florent
Merci pour vos mails qui, chacun pour sa part, m'ont touché et que j'ai appréciés avec la reconnaissance de celui qui se sent accueilli, différemment à chaque fois.
Merci à vous.
@Zoé Florent J'ai toujours bcp de mal a comprendre ce que vous dites.' "Chaa rabia", serait trop, puisqu'il s'agit de poésie (arabe) qui est évidemment, infiniment plus compréhensible que vos "private jokes" de l'entre-soi littéraire...
@Saint-Bleyras Bon, je ne vais pas prendre le risque de dire que je me suis "mis le doigt dans l'oeil" - chat échaudé... :-) -, mais que, guidée par des écrits plus récents de vous, je me suis tout simplement trompée... Il s'agit donc là du rêve éveillé d'un jeune-homme dans lequel il inclut un rêve...
J'ai souri à vous imaginer étudiant, à deux pas d'où je vis. Lorsque vous écrivez avec un naturel désarmant que ce texte vous a "toujours paru fort réussi" itou.
Big bec et bon dimanche,
Michèle
@Bruno Bonheur
L'élan de votre commentaire me va droit au cœur (au sens de noyau de la personnalité). Ce texte, écrit en 1979 (!), m'a toujours paru fort réussi, mais j'en ai rarement eu confirmation par autrui, et jamais de la façon qui est aujourd'hui la vôtre. Je me rappelle avoir eu beaucoup de passion, et même d'exaltation, à écrire "Oui, le jour descendait", sur mon petit bureau d'étudiant, dans ma chambre à Genève, place du Cirque, à Plainpalais. A la main ! Alors qu'un après-midi d'octobre finissait...
Merci Bruno, vous êtes un frère (en esprit littéraire) pour moi sur ce coup ! Bonne soirée !
@Mario Fontaine
Je suis heureux que mon texte ait trouvé un écho positif en vous. Que quelque chose ait vibré. Je suis sensible à votre appétence pour un écrit plus long mais encore de la même eau, de la même veine. Nous verrons bien.
Je vous ai donné, sur la page de votre texte, des nouvelles de ma lecture de votre "Lettres à Mémé. Un autisme caché". Je me réjouis de continuer peu à peu la lecture de ce texte prenant et si riche.
Bonne soirée à vous, Mario Fontaine !
@Zoé Florent
Non, je ne pense pas avoir vécu cette expérience "d'un rêve dans le rêve" (mais il y a tant et tant de rêves que j'ai oubliés...). Enfant, il m'est arrivé d'avoir des épisodes de somnambulisme. Adulte, des expériences d'hallucinations olfactives, auditives, visuelles, de jour et surtout de nuit, dans des phases de sevrage brutal après une période de surconsommation d'alcool très excessive, digne du Consul de Malcolm Lowry ('"Sous le volcan"). Souvent, aussi, mais c'est autre chose encore, il m'arrive de me rappeler une bribe de rêve récent à la faveur d'un élément du réel quotidien, élément qui déclenche ce souvenir.
Je suis bien conscient de vous parler ici de choses différentes entre elles et différentes aussi du champ ouvert par votre question. Mais j'en profite pour souligner qu'à mon avis beaucoup dépend ici de l'état et du degré de conscience dans lesquels on se trouve.
Bonne soirée, Michèle. Big bec et, tout à l'heure, faites de beaux rêves !