45344

Je dois avouer que j’ai longtemps hésité à lire ce livre : un titre en cinq chiffres, 45344, ne signifiait rien pour moi. Une fois entré dans le récit, on comprend pourtant que ces chiffres sont tout sauf abstraits : c’est le numéro d’un homme à Auschwitz, la trace d’une vie broyée par l’Histoire. Hugues Cayzac construit son roman entre plusieurs temps : le présent d’un vieil homme chez un tatoueur, le passé d’André-Derna, comédien et résistant déporté, et le regard d’un petit-fils qui découvre cette histoire longtemps tue. Ce va-et-vient pose une question forte : à qui appartient la mémoire, qui a le droit de la raconter ? Le style est vif, parfois cru, mêlant ironie, émotion et réflexion. 45344 n’est pas seulement un roman historique, c’est un texte dérangeant et nécessaire sur la transmission et la façon dont un simple numéro peut marquer une famille pour toujours.

@Judith Le Ribaut
Bonjour. Je vous remercie de vos encouragements. Effectivement, les camps ont été, sont et seront pour tout le monde. Je comprends votre doute quant au titre mais il arrive que tel un personnage un titre choisisse un auteur. Merci encore de vos commentaires.

@Hugues Hugo Cayzac J'ai un doute sur la pertinence de votre titre.

@Hugues Hugo Cayzac J'ai eu du mal à vous suivre, votre roman m'a paru très (trop ?) long. Vous avez d'ailleurs oublié d'enlever quelques pages blanches. Le récit m'a happée au début, mais vous passez de l'horreur du camp d'Auschwitz aux communistes, puis à l'Algérie... Je me suis perdue. C'est sûrement dû à moi, un avis, rien de plus. Néanmoins, je salue l'idée de montrer que les camps ont exterminé des Juifs, mais pas seulement.

@Paul Mettery. Bonjour. Merci, je le crois aussi (ainsi que MbS, je pense).

Ces rappels historiques sont nécessaires. Félicitations et UN GRAND merci à de mettre ce texte en lumière.

@ Steven Damien
Bonjour. Un double remerciement donc.

@Paul Marchand
Bonjour. Je vous remercie beaucoup. Et je crains fort que vous ayez raison.

@Clara King 2
Bonjour. Merci, merci.

@Yves L
Bonjour. J'ai été très touché par vos commentaires qui pointent l'obligation, selon moi, de l'écrivain à s'effacer lorsqu'il prétend aborder les sujets les plus douloureux. Se tenir éloigné à tout prix des tentations et des affres de l'exhibitionnisme et du voyeurisme. Pour tout dire, de l'impudeur, afin de préserver une certaine authenticité des sentiments, des idées et des engagements et non les mettre aux enchères.
Humble porte-parole de mes personnages, je tiens à remercier le Comité de lecture de Monbestseller pour cette mise en valeur.

@Michel Bosco
Bonjour. Je vous remercie de votre commentaire. Qui m'a pris par surprise car votre résumé est parfait. Je n'aurais pas fait mieux. Je n'en dirai pas plus. Encore merci.

En apparence, deux personnages, trois époques, un lien familial. Au fond, la question est posée de la fidélité aux engagements plutôt qu'aux partis, aux idéaux plutôt qu'aux manuels. Un roman fluide, lèché, construit sur des témoignages extrêmement bien informés, qui explore, dans deux contextes génocidaires distincts, toute l'ambiguïté de l'engagement politique, entre convictions et postures. A lire, certainement !

@Pascal Renaudineau
Bonjour. Je suis désolé, j'ai été informé de votre commentaire mais il n'apparait pas ici.

@Julien Marsan
Bonjour. Merci, vous avez tout à fait raison, la relation entre la narration et les dialogues tient de l'équilibrisme. Exercice plus périlleux certes, on peut parfois mêler, fondre les deux écritures, un délice pour qui l'écrit et pour qui le lit.

Quel travail ! je lis votre dernier commentaire, et l’on sent bien que vous avez eu l’œil acerbe pour corriger tout ce qui vous paraissait pouvoir l’être. Cela donne une fluidité totale au récit. C’est calibré. Et la gestion de l’équilibre entre la narration et les dialogues l’est tout autant. C’est aussi brut que le sujet l’impose. Impressionnant.

@Vanessa Michel
Bonsoir. Je ne sais pas par où commencer dans mes remerciements. D'abord, le plus anodin, le plus technique, cependant moralement le plus important : j'ai fixé l'âge minimum de lecture sur amazon à quinze ans. Ensuite, ensuite... vos compliments à propos du travail. Je vous reprends sur ce thème, à l'adresse des jeunes écrivaines et écrivains. J'ai corrigé le manuscrit huit fois. Je l'appelle la méthode Mallarmé : corriger jusqu'à ce que votre imagination n'ait plus rien à corriger ou ne sache comment procéder. Pour finir dans mes remerciements à vos compliments, tout est question de personnalité, je m'attache essentiellement à la dynamique entre la structure et le rythme. Pour une raison que je ne peux partager ici, je me permets de solliciter vos commentaires si vous avez l'occasion d'aller plus avant dans votre lecture. Un immense merci!

Je ne lis pas les romans en entier sur écran, mais je ne résiste pas à vous offrir ces trois cœurs après découverte des premiers chapitres. J'ai trouvé votre écriture magnifique, même si certains dialogues giflent ou broient. Elle impose son rythme et livre ses émotions - parfois insoutenables. J'ai aimé vos types de narration, cette vivacité, la singularité de votre structure, la mise en avant de nombreux dialogues, c'est extrêmement pensé et construit tout en apparaissant fluide et naturel, et puis bien sûr tout le fond, tout ce fond sous cette superbe forme. Quel travail ! Bien cordialement.

@Robert C.
Bonjour. Un grand merci pour votre commentaire qui souligne la difficulté de l'équilibre dans l'écriture de ce type de roman : cracher la vérité avec une certaine pudeur. Je suis heureux que ce livre vous ait plu.

J'ai beaucoup apprécié ma lecture de ce livre, le plus souvent dur mais qui sonne vrai, partant d'une idée originale, sur des aspects connus et moins connue de cette période très noire de l'histoire. Le récit est abordé parfois de manière très crue mais sans excès, c'est un livre que je recommande.

@Christian Vogel
Bonjour. Je vous remercie vivement pour vos commentaires et j'espère de tous mes voeux que le reste du livre répondra à votre attente. J'apprécie en particulier votre point de vue, que je partage, à propos des dangers de la victimisation. Encore merci et... tenez-moi au courant, s'il vous plait.