J’attendais que quelque chose se passe – je pensais que j’étais dans un polar. Et puis, au fil du texte et du style, je pressentis que tout se passait ailleurs. Je fus loin d’être déçue. J’ai apprécié les descriptions des personnages qui sont fines et originales. Elles donnent une réelle épaisseur, une individualité . J’ai également beaucoup aimé les passages descriptifs. Beaucoup sont très beaux. Il y a une véritable recherche du mot juste. J’ai apprécié le récit de la relation amoureuse en plusieurs week-ends (Suisse, Bretagne, Essaouira). Cela donne un rythme à l’ensemble, chaque week-end ayant une ambiance particulière. Mais l’élément auquel j’ai été le plus sensible, c’est le ressenti du narrateur après la disparition. Il prend beaucoup de place mais c’est un plaisir de lecture que de suivre son écriture, la sensibilité du narrateur et la finesse de ses introspections. Le narrateur fait également de très fines observations sur personnes qui l’entourent et de son environnement. Il analyse avec grande profondeur, ses propres ressentis. Je ne sais si c’est de la littérature blanche mais il faut accepter « le blanc » - contenu dans le titre, de flotter dans l’incertitude d’une intrigue, dans l'incertitude qui différencie l'absence et mort ,pour découvrir ce qu’un lecteur a très justement qualifé d’au-delà d’un roman. Une belle expérience de lecture. Merci à son auteur.