Dans un premier temps, j’ai été dérouté et frustré en lisant cet enchaînement de nouvelles car j'avais le sentiment qu'on passait d’une histoire à une autre sans à chaque fois creuser le sujet. J'aurais voulu que les nouvelles durent, ce qui est un bon signe et prouve que je les ai appréciées.
En lisant certaines de ses chroniques, notamment celle qui se prénomme « en pâture », je me suis souvenu de mon enfance et du sentiment de liberté qui m’habitait lorsque je me rendais chez mes grands-parents à la campagne. J’étais alors dans un état paisible comme si l’environnement extérieur d'alors avait un impact direct positif sur mon état intérieur. Je me souviens de l’immensité des champs qui me donnait l’impression d’atteindre un espace de liberté qui me semblait infini. Comme lorsqu’on contemple l’immensité de la mer et son horizon. Vos nouvelles ont toutes un parfum de tristesse mais elles sont plaisantes à lire car derrière la mélancolie de vos textes se cache une certaine vérité, une certaine beauté. J’ai trouvé votre écriture ravissante et ce n’est pas souvent que je fais ce compliment. J’ai dû m’accrocher pour comprendre le sens de certaines de vos phrases à la fois très longues, complexes, riches. Votre écriture m’a rappelé celle que je lisais enfant quand je m’aventurais à décrypter les textes de Victor Hugo ou Marcel Proust, 2 génies dont je jugeais que les phrases étaient souvent interminables. « Le premier amour est interminable et irremplaçable », phrase banale qu'on trouve dans un des vos textes, qui enfonce des portes ouvertes mais qui n’en reste pas moins vraie. Par contre, dans la nouvelle "en pâture", je n’ai pas compris la scène du taureau avec la jeune fille, aimée par le narrateur, qui subit un traumatisme. Pour moi, vous avez indéniablement du talent alors pour mon plaisir personnel, je ne peux que vous encourager à écrire d'autres histoires.
Publié le 27 Septembre 2018