A @Sacha Spiel
Bravo pour ce livre que j’ai aimé avec sa comparaison entre la relation sexuelle, l’ébat amoureux et la restauration, non je doit dire la gastronomie car, moi qui suis athée, j’ose dire qu’on s’en délecte religieusement et qu’on est prêt à faire le péché de gourmandise.
Mais votre livre suit également la même approche parallèle.
Le début du livre est tout à fait comme les entrées d’un menu ou les préambules amoureux : Les diverses petites rencontres érotiques sont à la fois comme les divers petits plats d’entrées qu’on picore de ci de là, dont hume les arômes différents et dont on apprécie les variétés de saveurs et qui nous titillent les papilles mais ne nous remplissent pas suffisamment l’estomac et nous font saliver dans une attente de plus en plus excitante du plat principal, et à la fois comme les petits jeux du préambule amoureux avec des caresses de plus en plus hardies, des mots doux et des suggestions de plus en plus coquines, des baisers sur les endroits de plus en plus érogènes, avec aussi les parfums (et les saveurs) différents, tout cela faisant monter notre excitation au paroxysme , mais si nous en restions là nous serions dans un manque total de ce rush final qui va nous rassasier.
Puis arrive enfin la rencontre principale qui va faire exploser l’héroïne de sensations les plus fortes et trouver ainsi la jouissance ultime, de même que l’arrivée du plat principal d’un menu va satisfaire à notre contentement, les discussions entre convives vont ralentir et chacun va déguster avec gourmandise chaque bouchée et se laisser griser par les arômes et les saveurs et finir par satisfaire pleinement son estomac et pousser intérieurement un ah de satisfaction, (dans certaines ethnies il pourrait et même devrait laisser jaillir un rot de contentement !) et de même dans le rush final de l’ébat amoureux chaque partenaire va prendre un plaisir de plus en plus fort qui va envahir tout son être et l’amener au moment ultime du plaisir absolu avec bien souvent un râle de jouissance.
Puis l’héroïne émergeant de cette relation extraordinaire, va comprendre qu’elle peut se laisser aller à un doux bonheur dans la durée, de même que dans la suite du menu gastronomique il y a a la petite douceur du dessert qui va nous apaiser et nous garder dans un état de douce satisfaction, de même dans l’ébat amoureux après le rush il y a cet état de douce béatitude ou chaque partenaire reste accolé à l’autre avec de petites caresses et un ressentit de bonheur absolu.
Pour moi ces trois phases sont indispensables, si on se contente d’un plat principal avalé à toute vitesse sans prendre le temps de déguster, au niveau du rapport sexuel cela devient un rut bestial voire un viol.
Publié le 18 Décembre 2017