@Boris Chomard
Bonjour Monsieur Chomard,
Le sujet de votre livre est majeur, et des Prix Nobel y ont consacré leur vie entière. Cet univers et le vivant qu’il héberge m’interpelle depuis l’âge de 7-8 ans, ce pourquoi je comprends sans peine que vous y consacreriez votre vie.
En parcourant vos 2 préambules, les observations ou questions suivantes me viennent à l’esprit :
- Le livre de 400 pages contient-il surtout vos propres réflexions/déductions ou fait-il la place belle à vos sources d’information ? Ne voyant nulle trace dudit gros ouvrage, puisez-vous vos réflexions à la suite des écrits de sommités tels que Hawkins, Carlo Rovelli, Hubert Reeves, Bachelard, Jean Staune et tant d’autres ou bien sont-elles de votre propre crû ?
- Ce n’est qu’après avoir consulté votre gros livre, que vos lecteurs pourront se faire une opinion argumentée et constructive. J’en fait partie, et ne vous encombrerai dès lors point de propos prématurés.
Vos préambules sont exprimés dans une langue, me semble-t-il, inutilement complexe. Vous y gagneriez en vous référant aux sages paroles de Nicolas Boileau « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement » ainsi qu’au dicton déjà populaire du temps de Rabelais « Qui embrasse trop mal étreint ».
Le peu de ce que j’ai retenu de mes lectures de scientifiques de premier plan se résume à quelques remarques en relation avec vos préambules :
1) Les particules virtuelles mentionnées e.a. à la page 4 sont des « champs » qui en effet ne sont pas vides ; mettez de la ferraille autour d’un aimant et tout-un-chacun le visualisera aisément.
2) Les 3 niveaux de particules me semblent superfétatoires et prêtent à confusion : il ne s’agit pas de niveaux (nul autre que vous le mentionne à moins que vous pensiez au spin, une des propriétés internes des particules, au même titre que la masse ou la charge électrique), mais de particules aux caractéristiques distinctes et bien définies.
Le système standard adoubé par la majorité des scientifiques et validé par les découvertes pratiques (les GSM et GPS en sont de bons exemples) inclut les membres de plusieurs classes de particules élémentaires (les leptons, les quarks, les bosons de jauge, et le boson de Higgs) => un bestiaire au nombre de 12 abondamment décrit dans le littérature), qui peuvent à leur tour être différenciées par d'autres caractéristiques, telles que leur charge de couleur.
3) La mécanique quantique ne s’applique qu’à un nombre limité d’atomes/molécules (quoi qu’en ensemble grandissant) et ne s’applique pas à l’Univers à la taille inimaginablement énorme et en expansion exponentielle, tel que démontré e.a. par l’abbé Lemaître. Il faut donc absolument tenir compte de la taille de cet ensemble.
Votre définition de l’Univers (page 6) est originale, en y incluant passé-présent-futur. Soit, vous pensez que le temps n’existe pas (hypothèse évoquée par Carlo Rovelli dans son remarquable ouvrage "Et si le temps n’existait pas ?"), soit vous émettez l’hypothèse que notre perception humaine télescope passé-présent-futur dans un tout qui serait en l'occurrence une sorte de bibliothèque accumulant au fil d'une vie humaine l'ensemble des perceptions de son environnement. Auquel cas, vous feriez vôtre la thèse des empiristes anglais les plus radicaux, pour lesquels il n’est même pas sûr que l’Univers existe en dehors et indépendamment de nous.
Quant à la « conscience » accordée aux objets sans vie (voir pentagramme de la Vie), je ne puis vous suivre. A moins que vous considériez la Terre Gaïa comme un ensemble conscient et vivant en temps que tel… Ceci ne pourrait qu’être envisageable si Gaïa est une Relation avec une hypothétique Conscience universelle. Mais tout cela ne sont que de vagues hypothèses pour le moins hypothétiques…
Avec le souhait de renseignements sur vos sources d’information.
Cordialement, Steve Walk
Publié le 02 Août 2024