Vanessa, j'ai envie d'embrasser votre texte, votre écriture, c'est tellement beau, tellement vrai ! Quelle richesse d'écriture, quelle sensibilité ! Une décoction de saveurs, de parfums de garrigue, de sentiments, de gestes, d'insanités crapuleuses proférées par les "cagoles", magnifiées par des mots savoureux échappés du parler provençal "dégun, bouléguer"... Honneur à Mistral...
En sus de cette écriture exceptionnelle, digne des grands auteurs provençaux, Giono, Bosco, Pagnol... votre récit est éminemment sociologique...
Une triste réalité qui gagne, qui mange notre jeunesse, comme la lèpre, la peste bubonique qui, partie de Marseille, gagnait les campagnes bucoliques...
Vous tentez, par bonté, humanité, d'atténuer votre propos, de relativiser, d'exonérer cette jeunesse perdue qui se morfond, crache son ennui et sa méchanceté aux pieds des maisons...
Que nenni ! C'est le foutoir, le désespoir, le dépotoir !
Leur seule excuse est que nous en sommes responsables... Je ne vais pas me lancer dans la controverse, plomber votre magnifique nouvelle, mais c'est tellement difficile à accepter qu'on préfère croire, espérer...
PS : Je parcourais les textes courts, saisi d'un ennui mortel, en ce dimanche tristounet, proche de la Méditerranée, quand je suis tombé sur le vôtre que je n'ai pas lâché et que je vais relire pour en saisir toutes les délicatesses...
Publié le 01 Décembre 2024