Puis son regard fut attiré par cet homme, ce clochard. Vêtu de haillons recouverts d’une couverture percée, le visage buriné par les jours et les nuits passées dans le climat de la capricieuse météo parisienne, il remontait l’avenue la tête basse. Sa barbe grisonnante en bataille contrastait avec son crane dégarni. Brusquement son corps se pencha et ses doigts saisirent dans l’encoignure d’une porte cochère un mégot. Puis il se releva et continua son chemin, l’œil rivé sur le trottoir, cherchant à dénicher quelques précieux grammes de tabac qui partiraient en volutes de fumée, volutes de plaisirs, unique délectation de la journée. Tous deux étaient en quête, en quête de bonheur et d’espoir, le clochard de quelques bouffées de cigarette, Fernand de quelques miettes de tendresse.
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