C’est drôle, c’est fin, vous jouez avec les mots, avec l’histoire, vous êtes truculent, et on se régale bien sûr. J’avais l’impression de voir cette photo de bretelles d’autoroute à Los Angeles où l’on voit un empilement de routes converger / diverger les unes sur les autres, tout en courbes, avec vous, pareil, il y a ces multiples chemins qui se croisent et se décroisent. Vous tenez le volant, vous êtes adroit, on est en confiance, la route est longue mais on ne voit pas le temps passer, vous savez entretenir une conversation variée, cultivée, qui nous tient en haleine, créer des personnages que l’on voit et avec qui on est content d’être, j’ai su tout de suite que je serai votre passagère jusqu’au bout. Et puis il y a ces apartés de Louise dont on subodore une histoire beaucoup moins drôle, sans doute glauque. Mais vous nous perdez exprès dans vos fils de bretelles d’autoroute en créant cette fin abrupte, loin de la magie du tango qui nous a bercée tout du long, des corps serrés, de Barbie la parfaite, quoi qu’un peu lointaine, de Louise la hardie, d’Etienne énigmatique, pourquoi ?
Publié le 02 Novembre 2024