Cécile Labate
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Cécile Labate a noté ces livres

3
Ça marche ! On ne peut pas ne pas tomber dans le panneau. On se dit qu’on n’a plus l’âge. On se dit qu’on sait avant même de lire. On devine, on subodore, on espère, on redoute. Mais on est prise au piège. J’ai eu l’impression de lire un article de 200 pages dans Elle. Le sens de l’intrigue des feux de l’amour (que je n’ai jamais vu mais dont je connais le talent pour faire vibrer et rendre impossible le ratage de l’épisode suivant), l’écrit parlé absolument maîtrisé, des personnages adoptés au premier regard, le savoir faire durer le plaisir, l’attente, le scoop, les poncifs nécessaires à rendre l’histoire too much, et pourtant… bravo !
Publié le 06 Août 2023
3
Quelle jolie langue, toute en délicatesse. Phrases superbes. Œil aux aguets (et au taquet). Ecriture sensible, sensuelle, juste. Juste bravo pour ce très beau roman ! (Mais pourquoi roman noir ? L’intrigue pourrait tout à fait être celle d’un roman ? J’ai dit bravo, je ne l’enlèverai certainement pas ! mais quand même, votre découpage dans le temps, les personnages, nous met les nerfs à vif. Que sont-elles devenues ? Quel est ce bébé retrouvé ? Comment accepter cet exil d’un an ? bref, tant de questions qu’il m’a fallu attendre et atteindre la dernière page pour savoir, et là, sentiment de relâchement)
Publié le 12 Juin 2023
3
C’est très intelligent, tour le temps, tourné avec précaution, avec justesse, ce qui est normal pour un psychanalyste pour qui chaque mot compte. C’en est troublant tellement c’est bien vu, des deux côtés du divan, les relations qui s’installent, les mots pour le dire. Et vous avez pensé à qui pour le rôle titre ?:) Un registre pas tout à fait différent de la femme de l’écrivain que j’avais trouvé très fort, il y a une même intimité, une même pudeur, et pareillement on rentre dans le lieu dont vous nous ouvrez les portes, qui nous fait oublier le notre. Bravo et merci de ce partage.
Publié le 02 Mai 2023
3
Bien vue votre galerie familiale de portraits. Vous n’êtes pas tombée dans les caricatures à l’excès des profils psycho de vos personnages, alors que bien sûr vous devez un peu les rendre typiques pour qu’on les rencontre et qu’on ait de quoi s’accrocher. C’est fin, il y a des petites touches vraiment bien vues pour chacun, de fines analyses entre deux petits faits au quotidien. Et bien sûr, comme dans toutes familles, il y a des personnes qu’on a plus envie de connaitre que d’autres ! des personnes avec lesquelles on se sent plus en affinité. Sans doute parce que leurs faiblesses raisonnent un peu plus en nous. Et je crois voir aussi celle(s) qui vous ont plus inspirée(s) ! Mais il n’y a pas que ces portraits polaroïds, il y aussi la manière dont ils avancent dans votre saga, l’évolution de leurs monologues. C’est loin d’être figé. Et c’est cela aussi qui participe à l’envie de savoir ce qui leur arrive, ce que la vie leur réserve, comment ces dimanches de madeleine de Proust vont-ils se conclure ? Enfin, il y a de très belles images, j’en cite une, "le cœur Harods by night, avec toutes ces choses de valeur à l’intérieur, devenues inutiles sans personne pour les regarder". Bravo pour votre fresque.
Publié le 23 Avril 2023
2.4
On ne se lasse pas des histoires d’amour quand elles sont racontées avec finesse, cette part de mystère qui les rend irrémédiablement attirantes, ces drames, ou ces peines, qui rodent, qu’on ne sent jamais très loin, ces hauts et bas, on croit deviner, on imagine. Pas forcément le meilleur ! Comment ne pas comprendre trop vite qu’elle est "captive d’un subtil et cruel tortionnaire" ? On connaît l’issue, si évidente. Mais la votre est pire ! d’ailleurs, sans rien dévoiler, presque décevante. Pour plagier un peu vos mots, pourquoi nos yeux s’arrêtent-ils sur cette histoire et pas une autre ? La manière de la faire vivre, de la rendre vraie, de faire que l’on ne résiste pas à s’identifier un peu. La manière de parler de l’émotion, des émotions, la pudeur, ou au contraire et son côté dramatique. Quant à votre manière d’écrire, c’est simple, direct, sans effets, on est dedans, on s’identifie à vos personnages, et j’ai aimé leurs rapports entre eux. Il y a de très beaux moments, avec Robert au RSA, avec Dalia. Bravo pour cette histoire où le tragique rode sans cesse.
Publié le 07 Mars 2023

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