Après l'affaire de la mère Michel ayant faillit faire sauter la République, le commissaire divisionnaire FLAMBERGE se reposait en ce mois de juillet 54, dans sa villégiature calvadosienne. La mort aussi impromptue qu'inexplicable de son vieil ami Dédé la Science, un pro de la bricole chapardeuse, allait quelque peu précipiter son retour à ROUEN. Aurait-on voulu le viser en commençant par son copain en guise de hors d'oeuvre ? Extrait de 40 pages. La suite est visible sur Amazon Kindle.
Ce livre est noté par
Monsieur,
j'ai adoré, en dehors du téléchargement est-il possible d'acquérir votre oeuvre mais sous forme de papier car pour moi un livre est un passage écrit d'une oeuvre.
Merci pour ce beau moment que j'aimerai poursuivre .
Marie-Claire
Bravo, de la belle ouvrage, une langue fleurie et qui sent bon les auteurs que j'aime (Dard, Audiard) mais pas que...très enclin à me ressourcer dans le calvados, région que j'affectionne particulièrement, bravo pour la poésie du texte et les personnages attachants.
Bj
Bloqué page 40.On lit la suite ou ?
Merci
Ce roman est visible sur AMAZON KDP liseuse sous le titre : "FLAMBERGE SE REBIFFE"
Merci Chris, je fais le même constat avec vos œuvres.
On ne s'en lasse pas, qu'il s'agisse de lire et même souvent de relire du C.C. c'est toujours aussi plaisant.
Extrait :
Pendant ce temps-là, chez le beau Riri, nos deux inspecteurs mués en représentants de commerce en apprenaient de nouvelles. LANSPEC était en train de faire exproprier localement la plupart des propriétaires de grandes fermes. Il devait avoir des appuis politiques et judiciaires locaux importants, car à la moindre peccadille les propriétaires concernés se retrouvaient au tribunal de Dieppe, puis en appel au tribunal de Rouen où les attendait le procureur LANSPEC. Il était comme une araignée guettant le moucheron dans sa toile. Autant dire que les populations locales étaient plutôt remontées contre lui et ses projets de fermes du futur. D'autant que le côté notablement sectaire desdits projets se dévoilait au fur et mesure que sa mayonnaise prenait.
Au petit matin vers huit heures, les deux inspecteurs se rendirent à la ferme. Après avoir vérifier que tout était calme, l'inspecteur principal BOURLAFIOLE déposa son collègue pour surveiller les éventuels mouvements et fonça à la grand' poste de Dieppe, afin de téléphoner au commissaire et lui faire état de toutes les nouveautés dans le détail.
- Pour en revenir à hier soir patron. La femme a été embarquée de force à sa montée dans le car de Dieppe, par deux costauds habillés en flics et équipés de menottes pour faire croire à une arrestation. La femme s'est moyennement défendue, comme si elle s’attendait à être alpaguée de la sorte par ses hommes qu'elle semblait connaître. Bizarre non ?
- Oui et non. En fait, elle m'a laissé un mot avec les documents et elle faisait état de sa volonté de prendre le car pour rejoindre la ferme de Hautot sur Mer. Le lieu a été acheté récemment par le procureur LANSPEC, en personne, dans le cadre de l'extension de sa secte néo nazie. C'est une sorte de mise en jambe, qui prétend viser au renouveau existentiel par le retour à la terre. Le baratin serait emprunté aux religions orientales, comme le fut la croix gammée qui était un signe de paix hindou, manipulée pour en faire une arme de violence .
Merci encore Héros, pour avoir lu la suite. CC
Je ne sais pas pour vous mais je trouve l'ouverture du poulet rouennais un peu lente. Une aile coincerait ? Il va falloir que je signale çà.
Merci Patrick. A bientôt .CC
Merci François c'est sympa.
EXTRAIT : La vieille secrétaire du juge fit patienter le commissaire en se pouponnant la fiole, comme pour lui démontrer qu'elle était chef dans son antre de gratte papier, puis décrocha son téléphone après avoir rangé son fond de teint et parla dans le bigophone après avoir appuyé sur un gros bouton rouge, de ses petits doigts aussi squelettiques que précieusement manucurés : Monsieur le juge, le commissaire divisionnaire FLAMBERGE est arrivé. Faites donc entrer l'accusé ! Osa effrontément le Juge habillé en robe rouge et bordé d'hermine, empaqueté tel un sacré cadeau. Depuis le fauteuil de son bureau, la secrétaire cinquantenaire au regard inquisiteur, indiqua de la main à FLAMBERGE qu'il pouvait y aller, tout en le confirmant oralement à son patron, se courbant devant le dieu interphone gérant la voix de son maître, avec toute la déférence due au degré de hiérarchie les séparant. L 'automate daigna néanmoins lâcher : Vous pouvez y aller monsieur le commissaire divisionnaire, monsieur le juge vous attend. Jouant les faux surpris hypocrite, comme pour se donner une certaine assurance, le juge s'exclama faussement rassuré en voyant FLAMBERGE entrer, comme s'il avait attendu le retour du fils prodigue ou l'employé du gaz: Tiens donc ! Ce cher commissaire. Enfin vous voilà. Asseyez-vous. Mais qu'est-ce donc que tous ces dossiers cher ami ? Quelques petites choses monsieur le juge. Mais je vois que vous en avez au moins autant à me montrer, je me trompe ? En effet. Si je vous ai convoqué c'est pour vous faire part de nombreux petits griefs, qui, additionnés et mis bout à bout, qui finissent pas devenir préoccupants. Je ne vous cache pas que votre dernière incartade à l'encontre du procureur LANSPEC a fini de me convaincre et vous doivent d'avoir même a en justifier devant l'inspection générale des services, sur notre demande commune. Mais j'avais pourtant une commission rogatoire en bonne et due forme émanant du juge FALQUIER, pour ce faire. Et au nom de quel chef d'inculpation ? Je vous prie ? Mais tout simplement en raison de la suspicion légitime m'autorisant à vérifier les griefs retenus dans un premier temps à son encontre et dénoncés par mes témoins faisant état de : séquestration, création de secte apologie des thèses du nazisme, de tentative d’homicide, de faux et usage de faux, et de malversation à l'encontre dudit procureur LANSPEC. Tenez, voici les documents en attestant. Prenant rapidement connaissances des documents qui lui paraissaient pour le moins authentiques et cachant mal son émoi, le juge renchérit comme par dépit : Vous dites : “dans un premier temps” ! Parce que selon vous, il y aurait encore autre chose ? Je suis déjà stupéfait d'entendre cette liste de pures calomnies déposée à l'encontre de mon cher et estimé confrère. Et cet idiot de FALQUIER qui vous suit dans cette bêtise. Parlons-en de votre estimé confrère qui s'est plaint à vous en espérant pouvoir me casser à distance. Ce cher ami qui s'est de surcroît, ben gardé de vous dire qui il était vraiment et qui n'est pourtant pas au bout de ses peines. Mais que voulez-vous dire à la fin ? Je veux vous dire, monsieur le juge, que votre ami procureur en question, n'est pas plus procureur que vous et moi et qu'il ne s'appelle pas LANSPEC. Qu'il s'agit en réalité du cousin du vrai procureur LANSPEC nommé en réalité Émile LANDINNI, à l'encontre de qui j'ai obtenu un mandat d'amener des mains du juge FALQUIER. Mais enfin ! Le procureur Émile LANSPEC n'a pas de cousin, vous divaguez complètement mon pauvre commissaire ! Vous et FALQUIER allez vous faire casser et je vous aurais prévenu. Vous pouvez dire adieu à vos carrières, messieurs. C'est çà, continuez donc à me sous-estimer. Les deux derniers documents de ce dossier sont les témoignages de son ex maîtresse et de son cousin le vrai procureur LANSPEC. Cousin qu'il avait pris soin de livrer aux Viet-Minh qui devaient l'éliminer, tandis qu'il usurpait son identité en venant en France en 1949. Je vous laisse l'ensemble de ce dossier, puisque ce ne sont que des copies faites à la préfecture et que je vous transmet à titre informatif. J'ai conservé les originaux en lieu sûr et ne manquerai pas de les produire au tribunal. Ah, j'entends du monde venir dans le bureau de votre secrétaire. Vous aviez prévu quelque chose ? Un petit comité de vos amis venus pour l’Hallali, au moins ?
J'aime beaucoup le style de cet extrait.
Merci Khris. Je trouve très encourageant d'être apprécier par mon poète préféré sur ce site. A Bientôt. CC
Témoignage d'un lecteur de ce livre sur le Net : Avis déposé le 10 août par LEGRAND en parlant de "ET UN POULET ROUENNAIS SAUCE PRUNEAU, UN !"
Super !!! cela m’ a plu le style est franc avec la pointe d’argot qui me plait , l’ intrigue très alambiqué, mais j’ai réussi à suivre , merci pour ce bon travail A+
Extrait :
Les quatre « terreurs » grimées au point de faire plus vrais que nature débarquèrent au Stockholm bar, où la bande des malfrats du cabaretier tuait le temps au poker, entre deux appels téléphoniques les envoyant faire quelques saignantes mises au point. FLAMBERGE avec sa carrure d'armoire normande et son mètre quatre-vingt-treize, ne passait pas inaperçu. D'autant qu'il s'était collé une sacrée grosse balafre en travers de la joue droite en se faisant appelé le balafré par ses acolytes. Bien entendu. Freddy avait fait ressortir ses tatouages, tandis que les deux rustres BOULAFIOLE et FOURGNACE n'étaient pas en reste côté touche d'affreux. Le quarté entra dans un ralenti frôlant le surplace, à l'intérieur du rade fumant où hurlait un magnifique juke-box Wurlitzer, faisant rayonner ses couleurs au néon dans la pièce enfumée. Le chef d’œuvre musical du moment qui accompagnait l'entrée triomphante du balafré et de ses trois acolytes, s'appelait : « Mets deux thunes dans le bastringue », une précieuse nouveauté, due au poète Jean Constantin, rareté que remettait en boucle le chef et mélomane de la bande du cabaretier, appelé l'Aspic. FLAMBERGE, alias Dino le balafré, s'accouda au bar et commanda un marocain – Un truc qu'il venait d'inventer sur le pouce- histoire d'intriguer l'assistance et d'attirer l'attention, et il fit mouche. La belle Lulu en resta comme deux ronds de flan :
C'est quoi çà, un marocain, Jo la balafre ?
Non pas Jo, mais Dino. Et plus précisément Dino la balafre, ma poule !
Bon alors : Dino la balafre, on met quoi dans le verre ? Et puis au fait, moi c'est Lulu et pour la poule on verra çà plus tard, enfin si t'as ce qu'il faut où il faut !
Et bien ma bonne Lulu, tu mets un doigt de Martini, un zeste de jus d'Ananas, une goutte de Rosé, un dé à coudre d'Ouzo, un nuage de Cointreau, un soupçon d'Anisette, une poussière d'Izarra et enfin une lichette de crème de Noyau. Bref un :
M+A+R+O+C+A+I+N , un marocain quoi !
Ah ouais ! Et bah, du Izarra machin chose là, j'ai pas çà en rayon, jeune homme.
Pas grave ma poule, mets donc de la crème d'amande à la place, c'est kif kif bourricot. Tu me mets tout çà dans un shaker et tu secoues comme pour faire venir la purée du micheton et puis tu me balances le tout dans un verre avec un glaçon pour faire « and the rock », et le tour est joué ma belle Lulu.
Il venait d'inventer un drôle de truc dont il ne connaissait pas vraiment les risques ni les effets secondaires, et espérait secrètement qu'il allait être le seul à commander ce genre de mixture. Pas de bol, ses trois complices en mal d'inspiration commandèrent le même mélange. Pendant ce temps, le chef de la bande des affreux du cabaretier s'était approché au bout du bar et observait la scène sans intervenir. FLAMBERGE l'ayant vu faire, continua à jouer son rôle d'affreux comme si de rien n'était :
Bon, c'est pas l'tout de jouer les alchimistes, passons aux essais !
Et il avala cul sec le curieux mélange, tandis que tous les clients et les entraîneuses du bar observaient sa réaction. On aurait dit les essais de la mise sur pied de la chose créée par le docteur Frankenstein. Çà faisait un drôle de chahut dans le bide du commissaire, malgré son habitude des mixtures bizarres. Il faut reconnaître que là çà dépassait l'entendement. Nagasaki et Hiroshima en même temps, çà faisait beaucoup, voir trop pour un seul homme, même s'agissant de cette force de la nature de commissaire. FLAMBERGE réussit néanmoins à s'en tirer sans trop de dégâts et put même contrôler l’atterrissage du breuvage sans être dézingué. Il s'empressa de parler à ses hommes pour leur éviter de boire leur verre, persuadé qu'ils n’arriveraient pas à endiguer l’implosion qui devait en résulter pour leurs fragiles estomacs. C'est à ce moment précis qu'un pochetron attitré du bar et déjà titubant, vint se traîner jusqu'au bar pour piquer le verre de Freddy, qui commençait justement à se demander s'il allait réussir à tenir le coup en buvant cette mixture fumante qui bouillonnait dans son verre. Il but la chose d'un trait et s’écroula comme une masse sur le plancher. Freddy se précipita sur lui pour vérifier qu'il était encore bien en vie. Plus de peur que de mal, puisqu'il se mit à ronfler aussitôt. Ce ronflement libéra l'émotion liée à la surprise qui avait fait place à l’étonnement et l'assistance se mit à rire comme une seul homme. Ce vieux marin norvégien ayant mis sac à terre depuis des lustres, avait pourtant dû toucher à toutes sortes de breuvages exotiques, tous plus dangereux les uns que les autres, mais là, il était apparemment tombé sur un bec.
Le chef de la bande du cabaretier profita de cette hilarité générale, pour s’approcher de FLAMBERGE, histoire de tâter le terrain.
Vous êtes nouveaux dans le coins les amis. Je m'présente, l'Aspic.
L'Aspic comme la vipère ?
Ouais et aussi Aspic comme l'as de pique.
Tout un programme camarade ! Moi c'est Dino le balafré.
Ouais, j'ai entendu çà « t'aleur ». Vous êtes dockers ? Vous cherchez du boulot ?
Ben ouais. Dockers et on cherche du boulot du genre rentable sans trop d’effort quoi. Tu vois c'que j'veux dire ?
Très bien et je pourrais avoir çà à te proposer d'ici quelques jours. C'est creux en ce moment sur le port, hein ?
Ouais, plutôt ! Alors un peu de beurre dans les épinards, ne serait pas pour nous déplaire.Les paillons sont assez rare en ce moment.
Ah ! Les paillons ! C'est bien un dialogue de dockers çà. Ici pas d'homme de paille, chacun assume son boulot et touche la part qui lui revient, ni plus ni moins.
Balance toujours ton plan qu'on voit un peu .
Ben ! Là pour l'instant, je ne peux pas t'en dire plus ? Mais tu serais d'accord pour corriger un malfaisant qui refuserait de tenir sa part du contrat ?
Ben ouais ! Surtout si c'est bien payé.
Les deux chefs étaient en pleine discussion, quand un des hommes de l'aspic osa provoquer l'inspecteur BOURLAFIOLE le bien nommé. Ce dernier lui passa une telle série de crochets et de balayages, que le malfrat se retrouva à terre sans trop comprendre ce qui lui arrivait. L'aspic termina son propos sur une note d'humour :
D'autant que nos hommes ont besoin de se défouler, on dirait !
T'as raison, y aurait même urgence. Donc on se revoit quand pour ton affaire, là ? En tout cas, pas demain, parce qu'on a un navire à décharger.
Çà tombe bien, çà devrait être après demain. On se tient au courant. Tiens voilà le numéro de téléphone du café. T'appelles là après demain, on devrait avoir quelque chose. Pour les consommations, te tracasse pas, c'est pour moi.
Le balafré et ses trois hommes repartirent comme ils étaient venus, les mains dans les poches, puis sautèrent dans la grosse Chevrolet noire prêtée par Bébert la grinche, le vieux copain gitan et ferrailleur de FLAMBERGE. Il avait le chic pour prêter des engins fumants le bébert. En fin de compte, c'était juste pour le tape à l’œil local, alors moteur rincé ou pas, ce n'était pas le problème. Ayant récupéré la traction de service, les quatre hommes se virent refuser l’accès du Central par le planton de service ayant déjà mis la main sur son Manurin. Il avait fallut que FLAMBERGE décolle sa vilaine balafre et exhibe sa carte de commissaire, pour que le jeune planton daigne les laisser passer en s'excusant, malgré les félicitations que lui adressait FLAMBERGE pour sa rigueur. Arrivant dans le couloir où trônait la machine à café, ils eurent, là encore à se faire reconnaître devant la demande péremptoire du légiste et du chef de la police LAPANOUILLE en train de boire le jus au pied de la bécane rouge :
Vous cherchez quelqu'un messieurs ?
Les visages se décrispèrent au fur et à mesure du décollage de postiches, pour finir par un éclat de rire franc et jovial de la part du très expressif chef LAPANOUILLE :
Ah ! Çà Gédéon, vous nous surprendrez toujours, çà alors !
Bonne lecture Valoo. CC
Je viens juste de me reconnecter mais merci de cette délicate attention. Je m'y replonge sans tarder...
je mets en place ce jour, les 271 pages du polar complet. CC
c'est noté, Je vous remercie de votre diligence. CC
Claude, il est possible de modifier votre texte !
Comme indiqué dans l'article 20 de la FAQ (foire aux questions), vous pouvez retirer votre manuscrit et le remplacer par sa version corrigée dans votre tableau de bord auteur. Seul son titre n'est pas modifiable. Cette modification ne vous fera perdre ni votre classement, ni les notes et commentaires donnés par vos lecteurs.
impossible de modifier . J'avais le restant du polar à mettre, mais apparemment no possible. Valoo, contectez-moi sur stephbelami@hotmail.com et je vous enverrai l'intrégralité du polar. Je vous dois bien çà. CC
VOICI 72 PAGES SUPPLÉMENTAIRES (126 -198 et non 192) La FINITION EST EN COURS (235 PAGES) le livre devrait faire environ 250 pages. CC
EXTRAIT DE LA PAGE 135
Le gendarme ex résistant s'approcha du maître de maison et fit une sorte de géniflexion génée : - Monseigneur, permettez-moi de vous présenter le commissaire divisionnaire FLAMBERGE de la police judiciaire de Rouen. Le "Monseigneur" du gendarme, plongea FLAMBERGE dans un émoi rigolard qui se lisait sur son visage : Monseigneur ! Voyez-vous çà, comme pour un évêque dis donc ! Le marquis avait perçu la surprise de FLAMBERGE et s'en amusa : Ah ! Oui le côté « monseigneur » n'est-ce pas ? Oui je trouve aussi que çà fait un peu old régime. Mais que voulez-vous, les gens du coin tiennent absolument au respect des traditions. Alors... Au moins, quand nous étions dans le maquis, tout le monde s'appelait camarade et çà nous évitait au moins ce genre de folklore de culs bénis. Alors c'est donc vous le célèbre commissaire FLAMBERGE, surnommé le commissaire rouge ?
Ah ! Bon ? Vous connaissez mon nom dans le pays de Caux ? Çà devient fou de nos jours, cette fulgurance des nouveaux moyens d'information. Le progrès, parfois çà fait peur ! Oh ! Mais pas que là mon brave ami, pas que là. C'est que les langues vont aussi de bon train dans les salons parisiens, où il m'arrive de me rendre pour rencontrer de la famille. A les entendre combien vous dérangez et affolez ces pisses froid, je m'étais juré de tout faire pour vous rencontrer et vous voilà en mon château. C'est magique ! Savez-vous que vos exploits ont revitalisé les espiègleries de mes vingt dernières années, vous êtes un stimulant à vous tout seul mon cher commissaire. Mais que me vaut l'honneur de votre visite ? Eh bien voilà monsieur le marquis. Nous sommes en train d'essayer d'infiltrer une clique qui s'est installée dans votre ferme de Hautot-sur-Mer et nous avons encore besoin d'un peu de temps pour pouvoir les appréhender en plein flagrant délit. Seulement, nous avons appris que vous apprêtiez à récupérer votre matériel de force, avec tout le remue ménage que çà devrait amené. Vous voyez ?
C'EST AVEC JOIE QUE JE VOUS TERMINE CA. Il me reste une cinquantaine de pages pour opérer le dénouement après rebondissement... L'ensemble fera environ 230 pages. CC
Encore une fois emmenée par les personnages, l'atmosphère et les lieux, j'attends la suite avec impatience. Merci
"Le freluquet avançait ravi, droit comme un cierge de Pâques. Il était pétri de certitudes, tant il était certain de son supposé grand savoir. Il se pensait fin prêt pour accomplir son devoir en répondant présent à l'appel de la patrie en danger, pour cause de fringale expansionniste du Kaiser. On n’attendait plus que lui pour commencer ce pince-fesse massacreur dédié au diable rieur des batailles."
Alors, à ce jour. J'ai mis 126 pages et la liseuse re fonctionne bien. Bonne lecture à tous . CC
Je trouve que le read book a beaucoup de mal à s'ouvrir. suis-je le seul ?
Petit extrait de la page 125
La femme au cache-nez allait s'engouffrer dans le car à destination de Dieppe, quand deux hommes habillés comme des inspecteurs de police cardigans et chapeaux à l'avenant, la saisirent par les bras et la menottèrent tandis qu'elle se débattait. Le chauffeur et les clients en déduisirent que c'était une arrestation à laquelle ils n'avaient rien à redire, tandis que l'inspecteur chargé de la suivre se contenta de relever le numéro de la vedette qui déboulait en faisant crisser les pneus, puis sauta dans la traction de son collègue avant de coller au train des faux lardus. Direction, le Mont Riboudet, Déville les Rouen, la route de Dieppe. La grosse V8 roulait à près de cent cinquante sur la nationale et les inspecteurs devaient veiller à ne pas trop leur laisser d'avance pour ne pas les perdre, tout en restant discrets. Une heure plus tard, la vedette s’immobilisait devant le portail d'une grosse ferme isolée dans les environs de Hautot sur mer, une charmante bourgade de mille neuf cent trois âmes, située à une quinzaine de kilomètres de Dieppe. La demeure avait dû voir passer quelques générations de paysans cauchois, en remontant jusqu'à la révolution française pour accuser au moins deux siècles en façade, depuis sa grande cour intérieure disposée à l'ancienne par rapport à ses divers bâtiment terminant le grand carré, en partant du corps de ferme à l'imposant portail en chêne massif. La présence de poules et de canards s'ébattant dans la mare située au beau milieu de la cour, semblait indiquer que la ferme était toujours en activité. D'autant que le Massey Ferguson presque neuf faisait rutiler son rouge insolent et sa remorque de foin alignés sous la charreterie, juste à côté de la grosse moissonneuse batteuse encore chargée de grains d'orge et couverte de son, accentuant encore cette impression d'activité récente. Les deux inspecteurs se souvenant des ordres de FLAMBERGE, se contentèrent d'observer et de prendre des notes, pour repartir au bar du village qu'ils avaient vu ouvert en passant et l'informer par téléphone et noter les ordres. Le bistrot en question au nom évocateur « Chez le beau RIRI » était très couleur locale avec son vieux bar en bois vernis et sa rouge carotte lumineuse. A l’intérieur de cet antre de débauche campagnarde dédié à Bacchus et à André VERCHUREN, s'activait une faune oscillant entre les vieux paysans terminant leur coinchée devant leur petit calva, tout en crapotant leur vieille roulée qui continuait à se consumer d'elle même et les jeunes du cru à la banane hésitante, s'escrimant devant le juke-box, occupés à choisir entre les débuts du grand Jacques Belge et ceux plus électrisés d'un jeune amerloc rocker du nom d'Elvis. Tandis qu'au bar, se tenait collée telle une rangée de dominos alignés pour le grand chelem, une bande de titis sur le retour à l'allure de gangsters, au look vestimentaire plutôt inspiré du dernier film de Becker : « Touchez pas au grisbi ». Un genre de touche en noir et blanc, qui ne faisait pas vraiment couleur locale. Derrière le bar, le beau RIRI se tenait fier comme Artaban. Cet ex soi-disant bel étalon dont on se demandait encore s'il l'avait vraiment été un jour et à côté de lui avec dix centimètres et dix ans de moins, le regard fuyant et les nibards en goutte d'huile, se trouvait sa souriante légitime édentée, que les clients appelaient poliment: « m'am Irène ». Nantie d'une beauté intérieure plutôt bien cachée, elle semblait veiller scrupuleusement à rester en adéquation avec le style iconoclaste de son pépère, ainsi qu'au décors rococo du gastos, en servant de touche finale au côté hétéroclite du toutim. L'ambiance débonnaire de ce haut lieu à prolos bascula soudainement dans une scène de film des plus hitchcokiennes. Les deux inspecteurs venaient, en effet, de faire tintinnabuler bruyamment la petite clochette d'entrée et l'ensemble de la vingtaine de clients se mit à fixer l'encoignure de la porte d'entrée, comme un plan de temps suspendu. Selon le rituel en vogue du moment, les deux inspecteurs se fendirent d'un « jour ! » en soulevant à peine le devant de leur feutre, auquel les vingt paires d'yeux rendirent aussitôt la politesse dans un bel ensemble, en usant du même langage raccourci. Les deux inspecteurs vinrent se coller au bar comme des moineaux trempés se posant sur un fil, en levant la main pour commander deux bières et solliciter le téléphone. Le bigorneau était juste au bout du bar et tout le monde pouvait donc entendre la conversation. Demander à pouvoir s'isoler aurait pu faire penser à l'assistance qu'il y avait quelque à cacher et FLAMBERGE avait prévu ce cas de figure dans son petit opuscule, pour avoir mis au point un code. L'inspecteur fit signe au beau RIRI que la musique ne le gênait pas, puis fit son rapport en code, en inversant la vérité, comme prévu :
Bonjour patron. Bon, on s'est perdu et du coup on a pas pu livrer le colis. Il va faire bientôt nuit et on est dans un village qui s'appelle Hautot/mer, à une vingtaine de kilomètres de Dieppe. On fait quoi ?
Donc si je comprends bien, vous avez réussi à loger la cible et vous ne pouvez pas parler.
Oui, c'est bien çà patron, donc là on fait quoi ?
Vous restez sur place et vous observez et questionnez discrètement, je vous envoie la relève demain matin.
Bien, je demande au patron du café s'il a des chambres et nous chercherons demain. A demain.
Le patron du bistrot l'ayant vu raccrocher le téléphone lui fit signe de la tête, acquiesçant pour confirmer qu'il disposait bien de chambres. Dix minutes plus tard, le téléphone sonna et le beau RIRI fit signe à l'un des hommes accoudé au bar.
Monsieur Jo ? C'est pour vous !
Le gus empoigna le bigophone et répondit avec énergie, avant de s'adresser à ses hommes :
Oui chef ! On arrive. Les gars ! On y va.
La bande des cinq lascars se rua sur la porte bringuebalante en bousculant la clochette qui faillit en tomber par terre, puis s'engouffra dans une 403, qui partit en trombe en direction de la fameuse ferme. Ne voulant pas paraître suspects, les deux inspecteurs évitèrent de parler des cinq lascars en question. Faisant signe de s'enquérir de tout et de rien en se mêlant à la foule. Ils se firent passer pour des représentants de commerce rouennais cherchant un client dans le coin. Pour ce faire ils avaient choisi un village suffisamment éloigné, pour avoir l'air de s'être perdu. Avant d'entrer dans le bistrot, ils avaient pris soin de choisir au pif, le village de Crasville la Mallet sur la carte. Un vague trou perdu de deux cents quinze habitants, situé à vingt cinq kilomètres plus au nord ouest, en plein pays Cauchois. Un choix éloigné, destiné à réduire les risques de quelque « cousinerie » inopportune. Les conversations étant bien avancées et lesdits représentants tellement larges sur le renouvellement des tournées, que les langues se délièrent rapidement. Elles en arrivèrent même au point d'en venir à parler de ces drôles de gus qui hantaient la région depuis près d'un an. Depuis qu'un grossium de Rouen avait racheté la plus grosse ferme du coin pour en faire un bien drôle de laboratoire exotique. Le patron de monsieur Jo serait finalement une sorte de mage à ce qu'on disait dans le village, et il se serait mis en tête de créer une sorte de secte désirant revenir aux sources ancestrales. Des comiques qui en seraient arrivés à parler avec la terre au lieu de la travailler et qui seraient « protégés » par monsieur Jo et sa bande. Le père Anselme, ce vieux paysan voûté et ridé ayant labouré autant à travers champs qu'il prétendait avoir semé à travers les alcôves, n'en revenait toujours pas, tout en s’excitant et en tapant du béret sur le bort du bar :
Protégé de quoi ? J'vous l'demande mouais ! Qu'ik c'est y que ces énergumènes-là qui causent à la terre en attendant que çà pousse tout seul ? J' m'en vâs vous'le dire mon bon monsieur. C'est tout bonnement des chiards de bourgeois d'la ville et pis c'est tout ! Et l'autre là. Y paraîtrait qu'il s'rait procureur.
BOURLAFIOLE sursautant, eût ce cri du cœur :
Quoi ? Un proc ? Un procureur qui cultiverait la terre ?
Ouais mon bon môssieu, un procureur. Des chiards j'vous dis
Merci Annie, pour cette belle façon de croquer mon personnage flamboyant. A bientôt pour la note de votre oeuvre savoureuse, j'ai presque terminé. CC
CHERS LECTEURS ET LECTRICES : je vous informe que je viens de mettre une suite de 104 pages de ce roman en cours de finition, ce jour 10 avril 2014. Bonne lecture à tous. CC
Claude CARRON EXTRAIT : LE LUTIN ROSE et le passé du CAFÉ VICTOR A ROUEN... Comme à son habitude, FLAMBERGE avait donc opté pour la technique du tir par la bande, et avait entreprit pour çà, d’aller interroger lui-même le sieur CARLOTTI dans sa tanière, pour continuer son enquête toute en infiltration et immersion. Rien ne valait mieux, pour lui, que humer la piste et tâter le terrain du lieu même où se terre le fauve pour mieux l’enfumer. Comme c'est souvent le valet qui reflète le mieux les travers du maître, il avait donc décidé de commencer son enquête sur la personne du larbin des basses œuvres. Côté cour, le malfrat s’affichait officiellement en qualité de gérant d’un cabaret hôtel situé place Henri IV, au nom évocateur et sans doute dévolu aux culbutes bourgeoises en perspectives : « LE LUTIN ROSE ». C’était une grosse bonbonnière toute rose, qui semblait honnête et où se ruait même une clientèle huppée qui venait s’y encanailler avec la bénédiction des autorités locales. Un lieu plutôt badin où s'ébattaient d'ailleurs certaines vedettes émanant du barreau précitées. La piétaille, quant à elle, se dégourdissait plutôt les pinceaux en chahutant la donzelle au bal à Jojo. Voir, à aller se frotter aux matelots et aux dockers ayant leurs chaises attitrées au Stockholm bar. C’était un de ces troquets brumeux, réputé pour son ambiance très « MACAO ». Un de ces bistrots fortement enfumés, à lumière tamisée, avec tripot clandestin en arrière salle. Cette perle rare était située parmi un ensemble de rades à marins construits en bois, à la va vite dans les trois quart de ruines que la guerre avait laissée à la Libération, entre le boulevard des Belges et la rue des charrettes, à une portée de lorgnette à pirate du LUTIN ROSE. Le lieu était un point stratégique situé pas très loin des quais, proche du quai de Paris et du cours Boiëldieu où se trouvaient encore quelques ruines du grand café VICTOR, autre lieu illustre embaumant encore l’absinthe et le parfum oriental de ces intrigantes qui y guettaient le beau parti, leurs effluves romantiques restant imprégnées à jamais dans les tissus muraux et boiseries de ce monument dédié au tout ROUEN. C'était une véritable institution limonadière qui avait été construite en 1882 et détruite en partie en 194O, puis totalement en 1944, lors de la terrible semaine rouge. Ce haut lieu rouennais surnommé : « la plus belle terrasse de France », avec sa superbe marquise créée par Ferdinand BARROU qu'aimaient tant esquisser, croquer ou peindre tour à tour, les impressionnistes : MONET, PISSARRO ou GAUGUIN . Un de ces lieux dédiés au romantisme rouennais de la belle époque, qu'avait bien connu FLAMBERGE, quand il y venait avec son espiègle tonton Charles, connu lui aussi, en tant que romancier assez gratiné, dans les années trente. Le duo y fréquentant même de vraies gloires comme APPOLINAIRE, DUCHAMP, Simone de BEAUVOIR et son compagnon, Jean-Paul SARTRE, un œil sur Simone et l'autre perdu dans ses rêveries d'éternel utopiste. Le bon temps, quoi ! Mais revenons à nos moutons enragés...
Mai : Merci d'avoir fait un rapprochement entre SAN ANTONIO et FLAMBERGE, car c'est un compliment qui ne laisse pas insensible l'admirateur de DARD que je demeure. Heureux que çà vous ait plu. J'ai pris votre livre et reviendrai vers vous bientôt pour la note. CC
J'adore, une vraie récréation, ça m'a rappelé mes lectures de San Antonio quand j'étais étudiante, Merci pour cet agréable moment.
J'informe les lecteurs que cette page vient de recevoir une nouvelle partie de l'histoire passant de 47 pages à 64 : les enquêtes sur les quatre morts suspectes du moment, prennent de drôles de virages...
Je confirme, la suite réserve de belles surprises. Et puis alors, le style à la sauce tontons flingueurs, je suis accro.
C'est bien mieux encore que ce que j'espérais. La suite est encore plus prometteuse que le premier. II n'y a pas à dire, vous peaufinez la technique Claude. Et ce style : je suis conquis. Je parie que çà va faire une vraie saga comme les San Antonio.
Veinard ! Moi j'ai jusqu'à la 123, et je vous envoie çà bientôt, promis. Bonjour à madame... CC