Chat GPT en phase avec les idées du moment, il les restitue Comment ChatGPT traiterait le sujet de notre actuel concours de nouvelles : « A son réveil, rien n’avait changé ».
Quelles qu’aient été nos variantes : réveil après une soirée arrosée, après un coma, après une perte de connaissance, après un meurtre, après une disparition, le message de fond reste identique, comme s’il n’existait qu’une alternative : la pensée woke et la théorie du développement personnel avec ses poncifs
- Faire face à la réalité
- Retrouver la confiance en soi
- Accepter ou mieux encore se résigner à ce que la situation extérieure ne change pas
- Décider de changer soi-même (H2) pour s’adapter au réel quel qu’il soit
- Trouver le positif dans n’importe quelle situation.
Etonnant, non ?
Voici les réponses de ChatGPT à notre concours de nouvelles (nous n’avons pas demandé de style particulier).
Premier scénario
Voici quelle a été notre demande : « Peux-tu m’écrire une nouvelle dans laquelle une femme, Angel, se réveille après un mois passé dans le coma pour découvrir que le monde n’a pas changé. Merci »
Il était une fois une femme nommée Angel, qui menait une vie ordinaire dans un monde qui semblait s'enliser dans la monotonie. Angel était une personne pleine de vie, avide de nouvelles expériences et de rencontres enrichissantes. Malheureusement, elle était également consciente de l'apathie et de la stagnation qui semblaient régner dans son entourage.
Un jour, Angel se retrouva dans un accident grave qui la plongea dans un coma profond. Les semaines passèrent sans qu'elle en ait conscience, et tout ce temps, elle demeura dans un état de sommeil profond, comme figée dans un monde immuable.
Puis vint enfin le jour où Angel ouvrit les yeux. Elle regarda autour d'elle, espérant voir un monde transformé, des visages rayonnants d'un nouvel élan de vie. Cependant, elle se rendit rapidement compte que rien n'avait changé. Les rues étaient toujours remplies de gens pressés et préoccupés, les médias diffusaient les mêmes nouvelles répétitives, et la société semblait toujours étouffée par la routine.
Angel était désorientée et déçue. Comment était-ce possible ? Comment son absence n'avait-elle pas laissé la moindre trace de changement ? Elle commença à se demander si son propre désir de voir le monde évoluer avait été naïf ou futile.
Cependant, à mesure qu'Angel se remettait de son coma, elle commença à réaliser que peut-être le changement qu'elle espérait voir devait venir d'elle-même. Elle prit conscience que l'immobilité de son monde était le reflet de l'immobilisme en elle-même. Elle avait laissé les jours s'écouler sans prendre d'initiatives, sans poursuivre ses passions ni chercher à établir des connexions significatives.
Désormais, Angel était déterminée à provoquer le changement. Elle commença par se concentrer sur son propre développement personnel. Elle s'inscrivit à des cours, se plongea dans des livres inspirants et entreprit des voyages pour découvrir de nouvelles cultures. Petit à petit, elle rencontra des personnes partageant les mêmes aspirations, qui l'encouragèrent à poursuivre ses rêves.
Angel s'engagea également dans des actions pour améliorer son environnement. Elle s'impliqua dans des projets communautaires, travailla avec des organisations caritatives et mit en œuvre des initiatives visant à promouvoir le respect de l'environnement. Elle se rendit compte que même les plus petits actes de bonté et de générosité pouvaient faire une différence significative dans la vie des autres.
Au fil du temps, l'énergie positive d'Angel commença à se répandre autour d'elle. Les gens qu'elle côtoyait furent touchés par sa détermination et son enthousiasme. Peu à peu, les mentalités commencèrent à changer. Les individus se mirent à prendre conscience de leur propre pouvoir de faire évoluer les choses et de la nécessité d'une action collective.
Le monde d'Angel ne se transforma pas du jour au lendemain, mais il y eut des signes tangibles de progrès. Les médias commencèrent à mettre en avant des histoires inspirantes et des solutions innovantes aux problèmes persistants. Les gens s'impliquèrent davantage dans leur communauté et se mirent à chercher des moyens de créer un avenir meilleur pour tous.
Angel était fière de constater que ses efforts avaient contribué à ce changement, aussi minime soit-il. Elle avait appris que le véritable pouvoir du changement résidait en chacun de nous. En se réveillant de son coma, elle avait découvert que le monde ne changerait pas simplement par magie, mais que c'était à travers les actions individuelles et collectives qu'un monde meilleur pouvait être créé.
Et ainsi, Angel continua son voyage, déterminée à faire une différence, sachant qu'en restant fidèle à ses convictions, elle pouvait inspirer les autres à rejoindre sa quête de changement.
Second scénario.
Voici notre demande : « Peux-tu écrire une nouvelle racontant l’histoire de Marius, qui a perdu son travail, que sa copine a quitté. Pour oublier l’insupportable réalité, il s’est offert une nuit de débauche (il a bu de l’alcool et a eu des relations sexuelles avec deux filles et un garçon). Mais à son réveil, le lendemain, rien n’a changé. Merci ».
Marius se réveilla le lendemain matin, la tête lourde et les souvenirs de la nuit précédente encore flous dans son esprit. La lumière du jour qui filtrait à travers les rideaux lui rappela sa situation actuelle, qui ne semblait pas avoir changé malgré ses choix de la veille.
Il se leva lentement, essayant de rassembler ses pensées. La réalité lui sauta au visage : il avait perdu son emploi et sa copine l'avait quitté. La douleur de ces pertes résonnait encore en lui, et il avait cherché refuge dans la soirée de la veille, espérant échapper temporairement à ses problèmes.
Pourtant, au fond de lui, Marius savait que les distractions éphémères ne pouvaient pas combler le vide laissé par les événements récents. Il avait espéré que les excès de la nuit lui apporteraient un certain réconfort, peut-être même un nouvel élan dans sa vie. Mais à son grand désarroi, il réalisa que ce n'était pas le cas.
Dans cet état de vulnérabilité et de confusion, Marius fit face à un choix. Il pouvait continuer à se perdre dans les plaisirs fugaces, espérant en vain que quelque chose dans sa vie changerait miraculeusement. Ou bien, il pouvait faire face à la réalité, assumer les conséquences de ses actions et commencer à reconstruire sa vie.
Après une longue réflexion, Marius décida de se confronter à la réalité. Il savait qu'il ne pouvait pas fuir indéfiniment ses problèmes en se réfugiant dans des comportements autodestructeurs. Il prit une profonde inspiration et commença à mettre de l'ordre dans sa vie.
La perte de son emploi était un coup dur, mais Marius réalisa qu'il devait saisir cette opportunité pour se réinventer professionnellement. Il se mit à la recherche de nouvelles opportunités, mettant en avant ses compétences et son expérience. Il sollicita l'aide de ses amis et de son réseau professionnel, déterminé à rebondir malgré les obstacles.
Quant à sa rupture amoureuse, Marius accepta que le chemin vers la guérison serait long et difficile. Il se permit de pleurer, de ressentir la douleur de la perte, mais il refusa de se laisser submerger par le chagrin. Il se tourna vers ses amis et sa famille pour obtenir du soutien émotionnel, sachant qu'il avait besoin de temps pour se reconstruire et se remettre sur pied.
Au fil des semaines et des mois, Marius s'efforça de reconstruire sa vie. Il trouva un nouvel emploi qui correspondait à ses aspirations et renoua avec ses passions et ses hobbies. Il apprit à cultiver des relations saines et significatives, privilégiant la qualité plutôt que la quantité.
Au fur et à mesure que Marius avançait dans sa reconstruction personnelle, il comprit que le véritable changement ne se trouvait pas dans les excès et les escapades d'une nuit. Il se rendit compte que le véritable changement venait de l'intérieur, de la manière dont il abordait les épreuves et faisait face à ses propres démons.
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Incrémentation de notre monBookTime...
Personnellement, je trouve que cela ressemble plus à un auteur moyen qui flaire l'air du temps. C'était toutefois prévisible ?
Incrémentation de notre monBookTime...
@Rachid Blanchet' Tout à fait, la poésie régulière peut être mauvaise, tout comme pour n'importe quel art. Ce n'est pas parce qu'on maîtrise une technique que l'on est un grand artiste.
Je vous en fais ici la démonstration
En donnant ce quatrain de ma création:
Il est à tous égards conforme à la technique,
Et ne présente rien, pourtant, de poétique !
Comme je le dis d'ailleurs à ceux qui me demandent des conseils, une fois les règles de prosodie maîtrisées le plus dur reste à faire: construire le poème. Car si la technique s'apprend, le talent lui se cultive. On peut l'avoir d'emblée, tant mieux; ou bien le faire germer, le soigner comme une plante, le faire embellir...
"Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage", disait un maître d'antan, du temps où le vers libre était fort marginal.
Certes, cela peut paraitre, mais il n'y a pas d'âme dans ce texte, juste un monologue chimique.
Juste l'expression d'Angel dans un monde qui ressemble a The Walking Dead.
Dans ces texte, j'ai la sensation d'un fantôme (Angel) dans un monde d'apparence aseptisé mais sans éel vie.
Ceci dit, l'approche est pour moi une dévalorisation de l'homme, c'est à vomir.
Ainsi donc le verdict est tombé. De la bouche savante de M. Galodarsac, grand moulineur de vers de douze pieds. Que dit-il, ce verdict ? Que la poésie n'est poésie qu'à la condition expresse de porter l'uniforme. D'être en faction au garde-à-vous et de faire son lit au carré. On voit par là que M. Galodarsac a raté sa vocation. Que ce ne sont pas des poèmes qu'il devrait rédiger mais des règlements militaires. Ou des bilans comptables. Un destin fourvoyé. On nous avait pourtant prévenus : « Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds ne sont pas des poètes : ce sont des dactylographes ». Mais M. Galodarsac n'a pas voulu entendre. M. Galodarsac préfère confondre la forme et le fond. Ou assimiler la forme au fond. Il a raison : c'est plus commode quand on n'a pas d'inspiration. Et qu'on prend la Muse pour une garde-champêtre.
@Rachid Blanchet' Consensus ou pas, à chacun son libre arbitre (et personnellement, dès que j'entends "il y a consensus" sur un domaine confisqué par certaines élites je commence à me méfier). Bien entendu, comme je l'ai déjà dit, il existe une littérature poétique (et non des moindres), qui pour autant ne répond pas aux critères de la poésie selon les règles de l'art. Ça ne lui enlève rien bien sûr, et je ne me permettrai pas de dire que Rimbaud n'est pas un poète, il suffit de lire son magnifique "Dormeur du val", l'un de ses plus beaux poèmes (du moins à mes yeux) pour s'en convaincre. Mais ce dormeur, précisément, obéit aux règles de prosodie classique (toutefois pas à celles du sonnet académique, mais c'est un détail qui ne peut être remarqué que par les puristes). De même pour Eluard (d'ailleurs le vers que vous citez est un parfait alexandrin, même si le reste du poème ne l'est pas, mais plutôt un chant, ce qui obéit à d'autres règles). Donc oui, ce sont des poètes, puisqu'ils ont produit de la poésie selon les règles, indépendamment de ce qu''ils ont fait à côté.
Au contraire, les poètes autoproclamés (et encensés) qui sévissent maintenant ne peuvent ou ne veulent pas se plier à ces règles, ce qui malheureusement décrédibilise la poésie, puisqu'elle se retrouve malgré elle amalgamée à ce déluge de daube.
Quant à ma position, elle est très personnelle bien évidemment, comment pourrait-il en être autrement dans un domaine artistique ? Mais aux antipodes des professeurs de littérature, certainement. Lorsque j'étais lycéen, j'étais nul dans les matières littéraires et je les détestais. Du moins... jusqu'à ce que je comprisse, des années plus tard en (re)découvrant les grands auteurs et poètes, et avec un brin de recul, que ce que j'avais détesté n'était pas la littérature mais la façon dont on me l'avait enseignée. Et pourtant mes professeurs étaient excellents... Donc incompatibilité de point de vue, assurément !
Au fait, que devient ChatGPT ? Le malheureux doit se morfondre dans je ne sais quel cerveau informatique... C'est vrai que lorsqu'on parle d'intelligence, c'est tout de suite la grande débandade sur MBS...
@Rachid Blanchet'
Soit, je prends bonne note de vos remontrances. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, et vogue la galère, périsse la poésie momifiée dans un pot de confiture abandonné sur une étagère du grenier des vieilles lunes.... Je prends bonne note de vos remontrances mais je vous assure que je ne m'y plierai pas.
@Rachid Blanchet'
J'en pense que le cas galodarsac échappe à ce que vous dites. Car ce n'est pas tant ce qu'il produit qui pose problème et qui agace, c'est la suffisance avec laquelle il nous assène ses vérités grotesques sur la poésie, avec, en filigrane, toujours, le brevet d'autosatisfaction qu'il se décerne : moi seul suis poète puisque je sais compter jusqu'à 12 et faire rimer "amour" avec "topinambour" ; les autres ne sont tous que d'odieux morpions accrochés aux miches de la Muse (j'exagère à peine).
J'ai lu M. Galodarsac, et j'imagine très bien le succès qu'il doit rencontrer dans tous les Jeux floraux des commices agricoles de France et de Navarre. Sa poésie est propre sur elle, elle présente bien car bien peignée, bien apprêtée et bien astiquée, elle ne risque pas de déranger ni scandaliser personne, elle caresse dans le sens du poil les lecteurs néophytes qui seraient bien infoutus de reconnaître la poésie (même si celle-ci les attrapait par le colback), elle est d'un bourgeois bon père de famille, qui sait que deux et deux font quatre et six et six font douze.
Ceci pour conclure : dans sa superbe ingénuité, M. Galodarsac pense dur comme fer qu'un alexandrin est plus difficile à construire qu'un vers libre. Or, s'il était un peu plus écrivain et moins comptable ou dactylographe, il saurait que la multiplication des contraintes est une aide précieuse à la créativité. Dans les vers libres, les règles sont absentes ; le poète ne peut compter que sur lui-même, sur ses propres ressources "poétiques", pour imprimer rythme et musique à son poème. Et c'est bien autre chose que de mouliner de l'alexandrin...
PS : J'échangerais volontiers des palanquées d'alexandrins pour ce seul vers (libre) : "Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin"...
@Rachid Blanchet'
Est-ce insulter les gens que de leur tailler un habit à leurs justes mesures ?
@galodarsac
Si, parlant des vers libres, vous prenez uniquement pour reférence la prose mal équarrie qui fleurit sous la plume de nombre de "poètes" de ce site, alors, oui, je partage votre détestation de la modernité. Toutefois, je trouve, disons curieux, qu'on puisse considérer que la poésie commence et se termine par le vers de douze pieds, car, si je ne me trompe (dans le cas contraire, reprenez-moi), vous ne nous avez jamais présenté que des alexandrins souvent joliment usinés, je vous l'accorde bien volontiers. Mais c'est, me semble-t-il, barrer d'un trait de plume dédaigneux, qui dénote une ignorance satisfaite, plus d'un siècle de poésie qui a vu naître des géants. Pour l'amusement, permettez-moi de vous citer quelques vers (libres) d'un poème que vous connaissez peut-être.
"Les chars d'argent et de cuivre
Les proues d'acier et d'argent
Battent l'écume,
Soulèvent les souches des ronces
Les courants de la lande,
Et les ornières immenses du reflux,
Filent circulairement vers l'est,
Vers les piliers de la forêt,
Vers les fûts de la jetée,
Dont l'angle est heurté par des tourbillons de lumière."
Si je suis votre raisonnement (scabreux), ceci n'est pas de la poésie, puisque le texte ne présente pas de métrique régulière et que ses vers ont l'audace de ne pas rimer. Et pourtant ce poème est né sous la plume d'un nommé Rimbaud ("Les Illuminations"), qui n'était, à ce que je sache, ni de la crotte de chien ni un poète autoproclamé. (Si je n'avais pas encore mes vaches à repasser, je pourrais multiplier les exemples.)
Voyez-vous, votre problème, c'est que vos conceptions rétrogrades et stupides de ce qu'est et doit être la "vraie" poésie vous condamnent à n'être jamais qu'un poétaillon de sous-préfecture.
@Rachid Blanchet' Bonsoir Bruno, le débat que j'évoquais n'en était pas un, mais une logorrhée de provocations gratuites déversées sur diverses pages, et courageusement supprimées depuis. Mais laissons cela, ça ne présente aucun intérêt.
Une tribune sur la poésie ? oui j'y pense encore parfois (ou alors une publication sous forme d'essai), mais le temps me manque déjà pour mes œuvres, alors...
Pour répondre à votre question, ma position sur le vers libre est claire: c'est de la prose, point.
Et cela peut être de l'excellente prose, là n'est pas la question. Ce qui me crispe c'est de la voir parée d'une étiquette usurpée.
Le problème vient en partie de ce que l'on entend par poésie. Pour ma part la poésie est un art obéissant à des règles très précises, tout comme la musique ou d'autres disciplines. On peut élargir le sens, mais alors le débat est biaisé, car effectivement de la prose peut être poétique, sans pour autant être de la poésie, tout comme un roman peut être épique sans être une épopée, une nouvelle peut être tragique sans être une tragédie, une comédie peut être musicale sans être de la musique.
Les poètes que vous citez connaissaient parfaitement les règles et savaient les respecter. En décidant de les transgresser, ils avaient une idée créative en tête. Ce n'est pas la cas des poètes modernes autoproclamés qui font du "vers libre" uniquement parce qu'ils ne veulent pas faire l'effort d'apprendre et respecter les règles.
Ce qui m'amène parfois à penser qu'on ne peut transgresser les règles de manière crédible que si on les connaît parfaitement.
Pour prendre un exemple un peu caricatural, moi par exemple je ne sais pas dessiner et encore moins peindre. Si l'envie me prenait de m'adonner à l'un de ces deux arts, je commencerais par en apprendre les règles et la technique, et m'efforcerais de les maîtriser. Si j'y parviens, libre à moi ensuite de développer mon propre style. Si je n'y parviens pas, de deux choses l'une: soit je laisse tomber, soit je fais mes propres gribouillages dans mon coin mais je les présenterai comme tels, et n'aurai jamais l'outrecuidance de me présenter comme un "maître iconoclaste renversant les règles pour créer un souffle novateur", ne serait-ce que par respect pour l'art et ses vrais maîtres.
Seulement de nos jours, avec le nivellement par le bas opéré dans un peu tous les domaines, ce sentiment de respect tend à disparaître. On est peintre dès lors que l'on sait renverser un pot de peinture noire sur une toile, on est compositeur dès qu'on aligne quatre notes n'importe comment, on est écrivain dès qu'on sait pianoter sur un clavier, et on est poète dès qu'on a pondu vingt mots sur quatre lignes, qu'on n'aura aucun scrupule à appeler quatrain.
Ajoutons à cela que de nos jours également, l'art a été confisqué par des élites autoproclamées qui promeuvent des "poètes" choisis moins pour leurs qualités littéraires que pour l'orientation de leur message, de manière explicite ou implicite. Lorsque je lis ce qu'ont écrit de "jeunes talents" vantés dans tous les média conformistes, je ne sais pas s'il faut rire ou pleurer, leur production dégoulinante de mièvrerie ne valant déjà rien en tant que prose, alors comme poésie je vous laisse imaginer.
Voilà ce que j'exprime par mon aphorisme peut-être un peu péremptoire, mais la situation ne mérite guère mieux, et appeler un chat un chat ne fait jamais de mal.
Bien à vous
-LGA
@Luce Delbeau
Eh bien, pour une fois que je ne me fais pas une ennemie irréconciliable, je suis touché par le cadeau que vous me faites d'un petit poème. Encore que je ne saisisse pas très bien de quoi il retourne... Mais qu'importe. C'est le geste qui compte, pas vrai ?
@Bernard Bronzini
C'est malin... Disons simplement que je suis curieux de mes contemporains...
@Bernard Bronzini
Merci pour votre passage. Votre regard n'est bien sûr pas sans intérêt. J'ai lu votre "Ricochet" et, quoique j'aie beaucoup aimé la sorte de tristesse, de nostalgie qui s'en dégage, j'aurais beaucoup de choses à dire sur votre écriture. Peut-être plus tard, si les petits cochons ne me mangent pas.
PS : Puis-je risquer une question peut-être indiscrète (mais seules les réponses aux questions indiscrètes présentent quelque intérêt) : pourquoi avez-vous changé de pseudonyme ?
@galodarsac
Ai-je jamais soutenu que "c'est trop cool de se balader partout" relevait de la poésie ? Votre mauvaise foi est ahurissante. Et c'est dommage, car j'aurais beaucoup apprécié débattre de la poésie avec vous. Tant pis.
PS : Il s'est écrit beaucoup de choses poétiques depuis du Bellay. Mais peut-être ne vous en êtes-vous pas aperçu.
@Joseph Lestrange Ce que j'ai contre le vers libre ? Permettez que je... pouffe (référence) à votre remarque, car si vous pensez réellement qu'il est plus facile d'écrire "Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage" que "c'est trop cool de se balader partout", ça en dit long sur vos aptitudes à juger de la poésie.
Quant à votre question, vous en connaissez la réponse pour me l'avoir déjà posée. Je vous renvoie donc à nos dialogues (enfin, vos monologues) de l'époque.
Pour ma part n'ayant pas l'intention de ressusciter ce cirque d'antan je prends le parti de vous ignorer.
Serviteur.
@Rachid Blanchet'
Souvenez-vous de la fin de Cyrano : "Que dites-vous ?... C'est inutile ?… Je le sais ! Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non ! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !"...
@Rachid Blanchet'
Eh bien, eh bien, voilà ce qui s'appelle se faire moucher ! Et ainsi donc, voilà mon portrait tout tracé : censeur aigri (aigri, c'est moi qui rajoute, je prends de l'avance parce que je sens que ça me pend au nez). Eh bien, soit. J'aurai au moins le plaisir de n'appartenir pas à la horde agrammaticale. A celle qui piétine la langue, comme si c'était une chose anodine, comme si cela n'entraînait pas, de démission en démission, une dévaluation de la civilisation. Vous savez, une chose que je me rappelle : j'avais une grand-mère d'extraction tout ce qu'il y a de populaire ; eh bien, figurez-vous que cette femme d'une dignité, d'une décence et d'une honorabilité exemplaires employait toujours et à bon escient l'imparfait du subjonctif qu'elle avait appris à la communale. (Quand je raconte la chose aujourd'hui, on pense assez généralement que je galèje, et pourtant c'est l'exacte vérité.) Ce que cela prouve : non pas que c'était mieux dans le vieux temps (je ne suis pas encore de ces gâteux qui se souviennent de choses qui n'ont jamais existé), simplement que cette maîtrise de la conjugaison, donc de la langue, participait à l'élégance et à l'élévation de son esprit, un esprit curieux de tout et qui connaissait intimement les rouages du temps qui nous gouverne. Qu'en est-il aujourd'hui ? Je vous laisse en juger. Mais quand je vois (trop souvent) des gens qui se piquent d'écrire (mode ou pas) et qui ne font pas de réelle différence entre l'imparfait et le passé simple de l'indicatif, je me dis qu'il y a quelque chose de pourri au royaume de France...
@Rachid Blanchet'
Complaisance ou silence, dites-vous. Vous oubliez, me semble-t-il, une troisième voie, qui est de dire tout uniment à l'auteur l'impression que vous laisse son bouquin. Oui, je sais, les auteurs ayant à peu près tous une sensibilité de violette, nombreux sont ceux qui se cabreront ou s'effondreront quand on leur dira certaines vérités. Mais qui puis-je ? Et pourquoi devrais-je être condamné au bâillon, au prétexte que certains ont la fibre trop tendre et la psyché trop fragile ? Et puis, au bout du bout, personne ne les a jamais forcés à exposer en public leur pensum ; dès lors, les pleurnicheries m'apparaissent nulles et non avenues, et comme les preuves d'une suffisance sans limites. Après tout, ils n'avaient qu'à travailler un peu mieux et la grammaire et leur écrit (la grammaire, parce que c'est souvent là que commence la débâcle).
Bon, je sais qu'à partir de là, on va me rétorquer que je ne suis pas un critique professionnel et que, donc, je ne suis pas légitime (me vibre ainsi, au creux de l'oreille, la voix juvénile d'une certaine Luce Delbeau, une jouvencelle bien sympathique et prompte à défendre la veuve et l'orphelin, et l'auteur soi-disant martyrisé par-dessus le marché ; bravo, c'est formidable, c'est de son âge (j'énonce ceci sans le moindre mépris), mais j'opposerai à son argumentaire la fameuse phrase de Max Favalelli : “Je n'ai jamais pondu un oeuf de ma vie. Et pourtant je m'estime plus qualifié qu'une poule pour juger de la qualité d'une omelette.”
Pour finir, ceci : pourquoi devrait-on se taper l'entièreté d'un bouquin pour comprendre à quoi on a affaire ? La plupart du temps, dix pages (dans certains cas, dix pages, c'est déjà énorme) suffisent pour se faire une juste opinion : ou ces dix pages nous encouragent à poursuivre la lecture, ou elles démontrent avec éclat l'inanité de l'entreprise. En d'autres termes, ce n'est pas parce qu'on se taperait cent ou deux cents pages de plus que ça rendrait (par une sorte de mirage inexplicable) le livre meilleur.
Bref, qu'en pensez-vous-t-il ?
@Rachid Blanchet'
Ce n'est plus un risque ; nous sommes en plein dedans, messire !
@Luce Delbeau
Chère mademoiselle (que vos rides me pardonnent), je suis tout confondu d'apprendre que la raviole de gambe est un instrument de musique. Jusqu'à vous rencontrer, figurez-vous que j'imaginais que c'était un mollusque sessile et néanmoins sous-marin, toujours prêt à se quereller avec la moindre crevette, le plus insignifiant copépode. Etais-je bête, tout de même ! Et voyez comme on est prompt à se tromper, pour peu que l'idéologie s'en mêle. Mea culpa.
PS : A vous lire, je courirais donc le risque de n'être pas faire play. Cela me terrifie, d'autant que je ne sais pas ce que fair play veut dire ; je ne parle pas le portugais. Mais je devine que c'est un truc à vous mettre les quatre fers en l'air, peut-être à vous transformer en clone de Mylène Farmer. Rassurez-moi, je vous prie. Je n'aimerais pas que ma concierge me traite de va-de-la-gueule ou de traîne-patin. D'avance, merci.
Chère mademoiselle Lucie (Cf. le dernier commentaire de Luce Delbeau), loin de moi l'idée de vous soupçonner de chier dans la colle (comme dit ma petite nièce Angélique, une parfaite et blonde et mince bourrique d'une onzaine d'années), loin de moi l'envie de vous plonger le nez dans vos inconséquences, mais il me semble que vous perdez gravement la tramontane lorsque vous postulez l'existence d'écrivains talentueux qui peineraient à mettre en forme leurs pensées à cause d'une traîtresse grammaire. Cela me semble pour le moins contradictoire, mais peut-être est-ce votre nature désincarnée qui vous autorise à envisager une pareille aberration dans le monde du vivant. Quant aux commentaires gracieux couronnant, dans de sympathiques renvois d'ascenseur, des livres ni faits ni à faire, nous n'avons pas attendu ChatGPT pour nous lancer bravement dans cette entreprise ; il suffit de lire nombre d'avis fleurant bon l'encens et la myrrhe et qui s'épuisent à essayer de démontrer que le pire flirte avec le meilleur. Vous avez toutefois raison sur un point : peut-être serait-il bon d'étendre le procédé à tout ce qui est publié sur le site. Ainsi n'y aurait-il plus de jaloux, et la concorde gagnerait ce que perdrait la littérature.
@FANNY DUMOND
Qui sont les véritables écrivains bannis auxquels vous faites allusion ?
@galodarsac
Qu'avez-vous donc contre les vers libres, lesquels sont souvent plus difficiles à construire que les vers rimés répondant à une stricte métrique ?
Je vous (nous) trouve bien jaloux et naïf. Jaloux de la facilité à laquelle "chat" nous sort un texte fade, insipide et naïf sur l'avenir. Je vais comparer ce produit commercial à une drogue. Pour le moment on nous offre gratuitement la marchandise. le produit est à destination principale d' une catégorie de gens bas de gamme qui sort de nos institutions scolaire. Il peut facilement émerveiller leur intellect et réflexion tout juste passable. Mais dans un futur proche, on vous (nous) proposera cette came payante. le dealer (concepteur pardon) n'est pas un philanthrope. Et je vous promets que vos souhaits les plus fou vont être réalisés quand on vous (nous) fournira le darkchat. L'évolution ultime illégale. Ce futur vous entrainera dans ce que l'esprit humain a de plus sombre, sordide, imaginatif, vulgaire, violent et intelligent. Et la, je peux vous assurer que je vous fournirai une came (pardon un texte) qui défonce. C'est juste une idée pour faire avancer le débat. bonne réflexion.
C'est consternant et désespérant pour l'art en général, mais guère étonnant dans cette société du pré-mâché, du vite fait, bien fait, qui a besoin de modes d'emploi pour tout acte de la vie, comment vivre, aimer, réfléchir... Faire son chemin de vie bien droit, sans dépasser les lignes blanches. Une vie étriquée, sans aucune motivation ni aucune imagination ni surprise qui font pourtant le sel de la vie. Pourquoi vouloir écrire lorsque l'on sent que l'on n'en a pas les capacités ??? Qu'adviendra-t-il de la spontanéité, de l'envie d'écrire quand on aura ce machin derrière notre dos pour nous dire de faire comme ci ou comme ça ? Surtout après avoir lu les exemples : coquilles vides, comme si je lisais de banals rapports (le robot vient d'écrire banaux !!!), comme si je tombais dans un abîme sans fond. Je me réjouis d'être assez âgée pour poursuivre mes lectures de véritables écrivains (bien que certains soient déjà bannis) et pour ne pas vivre dans ce futur aseptisé par des machines ultra-formatées, elles aussi, par certains concepteurs qui pensent diriger nos vies, nos actions et nos pensées. Des savants fous tels que Frankenstein né de l'imagination de Mary Shelley en 1818 ! Et, si ON me donnait le choix, je demanderais pour ma prochaine vie d'avoir celle d'un escargot, quitte à finir en persillade !!!
@Luce Delbeau
Comment avez-vous deviné ? Vous aussi ?
J'ai cette particularité anatomique d'avoir un anus dans le cerveau, ce qui me permet d'écrire pas mal de merdes. Un ChatGPT risque-t-il de me battre à ce jeu-là ? La question est peut-être moins innocente qu'il n'y paraît.
@Luce Delbeau Si, si, chère Luce, un jour CG (ou une autre IA) sera capable de cela, c'est sûr (je dis cela en tant qu'ingénieur logiciel et non plus auteur). Pour le moment ce n'est pas le cas et je pense (et espère) que ce n'est pas pour demain. Pour l'anecdote, j'ai posté le 1er avril dernier, et à titre d'expérience, une publication dont tout a été généré par CG: le poème, le synopsis, le pseudo de l'auteur et même sa biographie.
Je ne me rappelle pas exactement le prompt utilisé, mais il s'agissait de générer un poème faisant allusion à l'IA générative tout en jouant sur le jeu de mot entre chat (la discussion) et chat (l'animal), avec autant d'humour que possible, mais surtout (ça je m'en souviens parfaitement) en respectant strictement les règles de la prosodie.
Résultat, une daube navrante, sauf pour le côté humoristique à la limite, mais... en vers libres, ou pas loin !
Le but de l'expérience était de mesurer les réactions sur cette platitude par rapport aux productions de qualité (un peu l'inverse, donc, de celle menée récemment par le Piégeur Masqué avec Verlaine).
D'emblée, je me suis amusé en constatant que rien ne permet de distinguer cette daube de la plupart des productions en vers libres qui fleurissent ici, ce qui montre s'il le fallait que ce genre n'a de poésie que le nom. Je me suis rassuré en constatant que ce n'est pas demain que l'IA saura écrire un sonnet régulier (mais encore une fois, ça viendra). Enfin je me suis un peu désolé en constatant qu'à jour de lecture égal, cette fiente a pendant quelques semaines été mieux classée que certains de mes recueils composés selon les règles de l'art (ce n'est plus le cas aujourd'hui) alors que, fort heureusement, cette publication n'avait reçu aucune étoile ni commentaire: je me demande ce que cela révèle sur le système de classement de mBS...
Est-ce si important ou si mal d'être woke et adepte du développement personnel ??? Sachant que ces deux courants ont au moins l'avantage de questionner le monde qui nous entoure et la société dans laquelle on vit.
Pour moi le problème ici n'est pas la direction prise par la machine, mais sa froideur de traitement. C'est bien écrit, certes, mais il manque le plus important : les émotions, et d'autres imperfections humaines.
Comme dit plus bas et par d'autres, l'insipidité réside également dans beaucoup d'écrits publiés par les maisons d'éditions. Le système en place fait en sorte de devoir plaire à tout le monde, ce qui affadit considérablement les oeuvres mises en avant.
Je partage la plupart des avis que je lis ici, et en tant qu'auteur, j'estime en effet que rien ne remplacera la production personnelle. En tant que lecteur, c'est un peu différent, voici comment je vois les choses.
Aujourd'hui chatGPT produit des textes bien-pensants et auto-censurés, ce qui conduit à des platitudes que rien ne distingue de bien des daubes que l'on voit parfois défiler ici (ou ailleurs). Mais il va bien évidemment évoluer et s'améliorer en qualité. Aujourd'hui, il existe un commerce de littérature IA, car des auteurs sans talent se disent "pourquoi suer sang et eau sur un récit que je peux obtenir en 5mn", et ça se vend. Mais avec les progrès de l'outil, bientôt le lecteur se dira "pourquoi dépenser 10€ pour acheter un roman, alors qu'il me suffit de dire à CG j'ai envie de lire un polar, ponds-moi une aventure du commissaire Trucmuche", et cela tuera le commerce de la littérature artificielle. Si les futures versions de CG sont capables de produire de bons romans, chacun pourra se constituer sa propre bibliothèque artificielle et la partager gratuitement... Mais quelle valeur intrinsèque auront ces écrits, puisqu'ils ne seront le fruit d'aucune émotion humaine ? Imaginons que Victot Hugo n'ait jamais écrit Les Misérables, et que demain CG l'écrive, à la virgule près. Est-ce que le lecteur vibrera autant, sachant que cela sort d'une machine ? Est-ce que ce qui fait la valeur de l’œuvre, ce n'est pas en partie ce que l'auteur y a mis de lui-même ?
Le schéma qui se dessine, à mon avis, est un fossé entre la littérature d'avant CG (les classiques indémodables, les penseurs, les grands romanciers), et la littérature d'après, dont on ne saura pas si c'est une œuvre humaine ou artificielle. Et donc des auteurs qui écriront pour eux-mêmes et leur propre fierté. J'espère me tromper, évidemment, car on sait bien que l'humain finit toujours par trouver une solution, et peut-être qu'un équilibre se fera jour...
@Zoé Florent Je n’ai pas pu m’empêcher de guignoler , c’était trop tentant. Merci pour ce retour et Mille bises
@Parthemise33 Excellent ! C'est morte de rire que je plussoie, chère Annie ;-).
Bisous et bonne soirée !
Michèle
Mes premières impressions sur cette créatitude informatique me poussèrent à prononcer ces paroles définitives "Ouais, bof, bof." Succinct comme réflexion, n'est-il pas ? Alors je développe. Originalité du style, dégun. Histoire, platitude gavé absolue. C'est bien laborieux tout de même. Je préfère un récit concocté par un humain avec une grammaire parfois approximative, une syntaxe légèrement hasardeuse et une ponctuation aléatoirement frivole, mais bon sang de cochon, il faut que ça swingue, que ça groove, que ça décoiffe ! Tout ceci n'est pas très zazou. Chat GPT a des marges de progressions himalayesques.
Pour la petite histoire, j'ai tenté le coup avec deux de mes textes. Sur le premier, une scène érotique aussi évanescente qu'une photo de David Hamilton, la bécane a commencé par le trouver inapproprié. Sur mon insistance, elle a rédigé quelques lignes dont la consistance insipide s'apparentait à du tapioca au lait écrémé. Pour le second, Chaty n'a rien donné de probant. Il, Elle, Iel (?) n'a même pas réussi à m'imiter. Aussi, je conseillerais aux auteurs qui craindraient pour leur avenir littéraire de siroter une bonne Guiness, suivie d'un Irish coffee, ou deux, puis danser une bonne gigue endiablée à la mode du Connemara, avant de se remettre devant leur clavier dès qu'ils apercevront des éléphants roses voler autour d'eux... Leur séance d'écriture inspirée passera crème, et n'aura rien à redouter d'un truc incapable de s'hydrater avec du chouchen sans bugger.
Merci Bisous Merci
Je suis tout à fait d'accord avec Zoé, mais je le dirais en termes plus crus : Fuck the machine !
Des cerveaux minéraux créés par des femmes et des hommes (et surtout des hommes...), dont les prédecesseurs ont toujours trouvé une juste punition à leurs abus de pouvoir et à leur arrogance, car toutes leurs trouvailles artificielles se sont retournées contre eux tôt ou tard, car la malédiction suit l'être humain comme son ombre, ses chateaux de cartes sont voués à s'effondrer, ses grands bateaux à sombrer et toute sa civilisation de l'exploitation à nous anéantir !
Peut-être devrait-on s'inspirer de la simplicité et de l'humilité ou du moins du manque d'ambition démesurée des animaux, qui finalement vivent en paix ?
Alors, ne nous génons pas, allons-y, laissons à cette pseudo-intelligence la voie libre, il faut bien combler le vide considérable en introspection et en intelligence des humains de moins de 30 ans !
Cela ne dérange personne que nos jeunes soient aculturés, passifs, agressifs, incapables du moindre effort, sans esprit critique mais ne supportant pas la critique, parce que leur conscience et leurs opinions ont été rétrécies et formatées depuis l'enfance par des animations débiles uniformes et des écrans LED entre les deux oreilles (qui leur impriment les codes et comportements que le pouvoir veut y faire défiler...) et que leur cervelle encore immature ait été largement et irrémédiablement transformée et rendue déficitaire ?
Il aurait mieux valu pour eux qu'ils se droguent au LSD, cela leur aurait quand même laissé un meilleur partage de l'humanité.
Il faudra se suicider avant de finir entre leurs pattes si l'âge nous en rend dépendants.
Mais nous ne finirons pas entre leurs pattes, du moins pas directement, ce seront les robots assistés et réparés par eux qui règneront et nous ferons la guerre un beau jour.
J'ai moi-même peu de sagesse et de recul, bien qu'on me dise que je fasse dorénavant partie des vieux, mais je formule quand même le voeu que la mécanique imitatrice ne nous remplace pas, parce que j'ai l'intuition que ce qui fait toute l'intensité de la vie, pour nous qui sommes encore identiques à ceux qui nous ont précédés, c'est justement ce qui nous différencie un peu de nos biologies et de nos mécaniques, de ces chairs qui nous trahissent, qui nous enferment et qui mutileront nos souvenirs, nos espérances et le plus profond de nos personnalités.
Nous nous écartons forcément des mécaniques et de ces machines prolongeant pourtant nos traces pour une potentielle très longue période, car oui nous sommes mortels...
Comment diable laisser à ces outrecuidantes inventions la moindre parcelle de nous, pourquoi les tenir en estime, elles qui ne souffrent pas ?
Prouvez-moi que le monde sera meilleur avec elles, qu'elles jugeront mieux à notre place si elles prennent le contrôle.
La prudence me fait plutôt penser qu'elles nous détruiront.
Encore serait-ce un moindre mal, si elles ne laissaient naïtre l'homme nouveau, Homo Cyberneticus, dépourvu de conscience.
J'ai écrit une nouvelle il y a 20 ans à ce sujet, primée à Lausanne par un obscur département de bio-informatique de l'EPFL, je la mettrai en ligne...
Ainsi le chatGPT en question pourra s'en inspirer !
PS : développement (2 p)
Mmouais. C’est bien médiocre, tout ça ! Si l’on sait que ces intelligences artificielles font s’enchaîner des potentialités de séquences de mots, on obtient un bon aperçu des millions de phrases moulinées par leur « apprentissage ». Mieux qu’un humain ? Aussi pire. Je crains fort qu’on ne se dirige vers une flopée de textes plus que moyens, vite torchés, peu coûteux et recyclables à l’infini. Encore un obstacle de plus à franchir pour de véritables écrivains. Ils seront toujours moins rentables que des machines pour une certaine catégorie de pourvoyeurs de textes jetables…
Par ailleurs, je partage l’opinion de @Rachid Blanchet' : certains textes auto-édités (et quelques uns édités par la filière classique) ne sont pas tellement différents de ce gloubi-boulga hautement indigeste.
Même s'il est vrai qu'il faut évoluer avec son temps et la technologie, je reste de la vieille école. Peu importe que le style soit bon ou pas, rien de tel que la sensation d'être fier de soi, de sa propre production littéraire, et de son évolution en tant qu'auteur. Rien de tel qu'un bon vieux papier et un stylo, ou une saisie sur son ordinateur. Après, j'avoue que Chat GPT facilite la tâche de beaucoup d'auteurs aujourd'hui, de rédacteurs et d'écrivains. C'est bien dans un sens. Mais à force, ne serait-il pas bon de se demander si cela ne tuera pas l'art littéraire ?
Première impression : tout y est, certes, mais quelle platitude ! Le style soigné (bien qu'usant de verbes pauvres avec excès) et monocorde accentue la distance prise avec des événements non ressentis. Aucun pic émotionnel, aucune fulgurance... Au final, je trouve cela très rassurant ;-).
Bonne journée à tous !