La littérature tchadienne est reconnue comme une des plus riches d’Afrique. Des signatures aussi prestigieuses que Nimrod, Ndjékéry, Baba Moustapha, Kaar Kass Sonn, Nocky, Béral tirent vers le haut une jeune génération d’écrivains frémissante de passion pour la littérature, fermement engagée à construire son identité nationale grâce au livre.
Merci à Sosthène pour la présentation éloquente de la littérature tchadienne et du contexte particulier de ce pays: je partage entièrement tout ce qui est dit. Nos bavardages ne les engagent en rien, car, comme la grande partie du peuple, ils ne lisent pas tout simplement (sauf quand on les accuse à travers des articles, là, ce sont d'autres qui les informent de ce qui écrit sur eux). Mais bon, la littérature est là, et elle se fait, car il y a des Sosthène pour la rendre plus vivante.
C'est une excellente initiative !
Vous n'imaginez pas, @Michel CANAL, à quel point vous avez raison concernant Sosthène. Cet homme fait des miracles avec sa seule volonté, l'esprit qu'il insufle et des bouts de ficelle. Si vous en avez l'occasion, je vous incite à suivre son activité sur sa page FB : https://www.facebook.com/profile.php?id=100006316419464
Merci pour toutes ces précisions @Catarina Viti.
Difficile, effectivement, d'imaginer depuis la France ce morcellement de langues et de dialectes, courant en Afrique.
C'est pourquoi, quand on a affaire à un @sosthène Mbernodji il faut s'en réjouir et tout faire pour l'encourager à poursuivre ses activités. Il fait plus à lui seul pour la francophonie que la flopée de diplomates en poste.
MC
@Marie Bataille, @Christiane PABLO MORA, @Michel CANAL, @LAURENCE LABBE, @Kroussar, @Stog, @émilie bruck, @Plume_web
La démarche de Sosthène Mbernodji (avoir crée -et animer depuis 10 ans- le Festival littéraire international le Souffle de l'Harmattan à N'Djamena d'une part, tout en proposant une oeuvre comme "Le revenant de Nokou" est d'autant plus remarquable que la francophonie au Tchad ne concerne que 13% de la population, et que le français n'est pas l'unique langue nationale, mais figure auprès de l'arabe, dans un pays mosaïque ou plusieurs langues locales coeexistent.
A fin d'information (puisé dans une étude de l'université de Laval)
L’apprentissage des deux langues officielles (arabe classique et français) à l’école pose toujours des problèmes puisque ce sont des langues secondes pour tout élève tchadien. Seulement 10 % des Tchadiens parlent l'arabe tchadien comme langue maternelle, mais 50 % le parlent comme langue seconde ou véhiculaire, pour un total de 60 %. En tant que langue maternelle, personne ne parle l'arabe classique enseigné dans les écoles. En général, les Tchadiens parlent plus l'arabe tchadien dans le nord du pays, alors que dans le Sud le français est plus répandu comme langue seconde, étant donné que c'est la langue de travail du gouvernement et des affaires. La proportion des Tchadiens qui comprennent le français est probablement inférieure à 30 %.
Il faut remettre toute chose dans son contexte.
@gaetan b
Bonjour chers amis. Je suis fortement ému de votre réactivité à propos de cette interview, moi qui écris à partir du Tchad, un pays qui a mauvaise presse. Que l'écriture nous rapproche, et qu'on y retrouve notre humanité entière.
@Marie Bataille, @Christiane PABLO MORA, @Michel CANAL, @LAURENCE LABBE, @Kroussar, @Stog, @émilie bruck
Je suis souvent séduite par la richesse de l´écriture, indépendamment du thème, lorsque le Français est écrit directement hors la langue maternelle. Peut-être est-ce le choix du cœur qui produit de si beaux textes.
Merci pour cette tribune.
Ça a déjà été dit mais je me plais à le redire : magnifique tribune !
Ce que j'en retiens :
— @Sosthène Mbernodji est une très belle personne, dans laquelle je retrouve cette expression parfaite de la langue française que beaucoup de nationaux ont perdue avec la déliquescence de la transmission du savoir dans nos écoles. Pureté que j'ai été admiratif de trouver loin du sol hexagonal, parfois plus ancrée encore dans les coins les plus reculés que dans les villes de nos anciennes colonies ou même dans nos départements et territoires d'Outre-mer. La preuve que des instituteurs, héritiers des hussards de la République, avaient fait (font encore) un travail remarquable. Sosthène Mbernodji en est la parfaite illustration.
— À de bonnes questions, Sosthène Mbernodji a apporté de magnifiques réponses sur la francophonie, l'identité nationale, la situation sociale avec la place de l'homme et de la femme, la littérature tchadienne.
— Je salue enfin son implication. Comme enseignant de la littérature française, mais encore pour toutes ses autres activités (journaliste radiophonique, animateur de cafés littéraires et d’ateliers d’écriture, écrivain, fervent défenseur des Droits Humains, initiateur du Festival — littéraire — International le Souffle de l’Harmattan...).
Merci pour ce brillant partage si riche d'enseignements... et bonne chance à vous, Sosthène, pour la suite.
Avec toute ma sympathie. MC
Bravo, quel riche échange ! Passionnant ! Je m'en vais de ce pas découvrir ces écrits pour découvrir aussi ce pays et sa culture dont j'ai peu entendu parler.
Magnifique tribune ! Merci pour ces messages plein d'espoirs ! Et que la réussite soit avec vous.
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, y compris les identités nationales. Rien à faire! elles mutent, elles l’ont toujours faite. Depuis, les migrations des premiers homo sapiens au départ de l’Afrique, autour de 200,000 ans avant notre ère.
Aucune nation n’a aidé à créer une ossature en Afrique. Les peuples africains étaient distribués d’est en ouest à partir du golfe de Guinée, les nations colonisatrices ont tracé des frontières arbitraires du sud vers le nord, c’est plutôt un démembrement.
Je remercie vivement le site monbestseller d’avoir ouvert ses portes à la francophonie et à la littérature tchadienne. Actuellement, moi-même et mon équipe sommes en pleins préparatifs du prochain FESTIVAL INTERNATIONAL LE SOUFFLE DE L’HARMATTAN, et nous mettons la touche finale à « Lorsque le Souffle est né », un livre souvenir, qui retrace les 10 ans de notre festival littéraire à N’Djamena. Je vois que chez vous comme chez nous, beaucoup reste à faire pour promouvoir la littérature et les nouveaux auteurs, mais n’est-ce pas notre passion ? Merci encore pour votre accueil.