
Écrire est un instant de plaisir, de déconstruction extrême. C’est peut-être un plaisir spécial réservé aux sapio-sexuels.
On ne publie pas tout ce que l’on écrit, et heureusement. La liberté totale est dans les écrits que l’on biffe, les petits papiers qui finissent au fond d’une poubelle car ils sont moches.
Après, on garde les phrases qui sont partageables, qui semblent émaner d’ailleurs, qui correspondent à une expérience imaginaire très englobante, qui peut toucher tout le monde.
Ne pas avoir peur du regard des autres.
Peu à peu, on évolue. Peu à peu, ils s’habituent. »
On écrit à partir de son pauvre petit point de vue, on exerce la faculté du langage dans la solitude. Une solitude extrême qui, poussée dans ses retranchements, apparaît peuplée de voix qui parlent en soi. De voix qui ont parlé par le passé, aussi. Et des dialogues qu’on aimerait avoir dans le futur. C’est un acte de désir de l’autre, mais d’un autre qui n’est pas encore advenu.
Avec les mots, on peut faire une grande purge et évacuer les discours pléthoriques dont les médias submergent les gens qui se laissent faire. C’est important de procéder à ce grand nettoyage. Purifier le langage.
Pourquoi ? Parce que les mots savent se montrer dangereux. Ils deviennent parfois des bombes à fragmentation. Trop de culture tue la culture. En effet, elle crée de la discrimination, de l’élitisme, du regard altier et supérieur. Ça énerve bien dans les chaumières, et ça crée de la contre-culture. Qui devient un jour la culture dominante, écrasante. Et ainsi de suite, c’est un cycle sans fin (enfin au moins jusqu’au prochain crash civilisationnel, peut-être la grande grillade mondialisée annoncée sous le terme de « réchauffement climatique », qui sait ?).
…l’émergence de quelque chose d’unique, de l’ordre de la présence simple au monde. Toute bête même.
Non, même pas. Juste un smartphone. Tu peux écrire par texto un poème qui va bouleverser quelqu’un. C’est déjà ça, écrire. Et si tu n’as ni stylo, ni ordi, ni smartphone, et bien tu parles avec des mots choisis. C’est déjà ça. Et si tu es muet, sourd et aveugle, tu n'as qu’à chanter et danser. C’est déjà ça, écrire. Imprimer sa marque. Libre.
On peut aussi voir la naissance silencieuse de l’acte d’écrire. Ça commence déjà quand tu lis. Lire un livre, c’est le réécrire à sa manière. Car tu comprends les mots et les phrases de façon unique.
On a beau imprimer, copier-coller, se balader sur des sites gratuits avec des textes en ligne à volonté, à profusion, tout ce que vous voulez. Et bien, à chaque lecture, une histoire silencieuse se grave dans l’esprit du lecteur. Comprenne qui pourra.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
@Joana Etzkin
merveilleux votre point de vue!
Je n'en réfute pas une phrase, pas une ligne, pas un mot.
Plaisir, liberté, partage; tous les mots-clés sont là!
Domi Montesinos auteur de "Mamilou en short..."
Ohé ! Qui êtes-vous au juste ? Vane ou Joana ?
Juste que je ne comprends pas le commentaire ci-dessous.
Merci d'avoir publié mon point de vue sur l'écriture ! Joana Etzkin.