Le détective réunit tous les suspects, montre que chacun pourrait être coupable, les élimine jusqu’à l’avant dernier, et explique en détail pourquoi ce ne peut être que le dernier qui a commis le forfait. Long, fastidieux, répétitif, mais si le lecteur se triture le cerveau depuis des jours pour connaitre la solution, efficace.
Le coup de théâtre : apparait un élément inattendu qui permet de tout comprendre. Elémentaire, mais un peu trop facile, mon cher Watson !
Plus le roman est long, plus la dernière scène sera longue ; il ne faut pas que le volume de l'explication nuise au rythme du roman. On risque de se lasser.
Plus Rouletabille explique, moins c’est crédible ; on peut assimiler cela au second degré, lequel est incompatible avec le suspense. On juge alors plutôt la qualité du roman et son suspense que sa chute. Parfois déçevant.
C'est l’art de découper le suspense en tranche : il ne reste que peu à formuler, la sudation du lecteur ne s’accroit guère, mais elle l’a saisi depuis le début de la lecture. On connait déjà le coupable.
J’aime mieux cette dernière manière, et vous ?
Patrick Liszewski
Sur MonBestSelle.com : Comme un conte de Fées, Altérations.
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Bonjour, voici un article qui aurait pu être intéressant si son auteur ne s'était pas contenté de... 10 lignes ! D'ordinaire, les articles publiés ici sont bien plus exhaustifs. Je cherche encore un semblant de contenu, les titres étant plus détaillées que les paragraphes... Le commentaire de @JF Lavigne apparaît bien plus riche en enseignement !
Perso, je travaille généralement sur 2 fins différentes. Je tisse le fil du récit en fonction de la première, pour au final, me surprendre moi-même en basculant sur la seconde. Peu adepte du plan détaillé (j'ai envoyé à MBS un article de plusieurs pages sur le sujet) j'ai besoin de découvrir comment vont s'en sortir mes personnages (souvent pas très bien, trop clichés les happy end). Cela me semble fonctionner pour LIGNE DE FAILLE et IRRTUM, LA COALITION HIMMLER.
Selon moi, la fin alternative est une astuce efficace pour donner une dimension supplémentaire au climax tout en restant scotché à son texte. Et donc scotcher le lecteur, sans pour autant le dérouter d'un récit cohérent aux scènes logiquement imbriquées.
Ce n'est pas une mince affaire, mais ça fonctionne.
A+
A ce jour, j'aime bien procéder par touches, lâchant des indices au fil des derniers chapitres. Trop de précisions d'un seul coup peut tuer l'intérêt ou affadir le récit. Autant pour du polar que pour du fantastique, je pars du principe qu'à la fin du livre, le lecteur puisse savoir ou du moins comprendre le devenir de chaque personnage. Ensuite, après avoir dévoilé l'énigme moteur du roman, j'aime imaginer un épilogue, court, ouvrant des fenêtres sur divers possibles, qui pourraient faire traits d'unions avec un roman ultérieur...